C’est à 22 heures passées que les forces vives constituées du Mouvement pour défense de la démocratie (M2D), de l'opposition parlementaire, de la coalition Le Peuple, du mouvement citoyen Y’en a marre ou encore du Frapp ont fait face aux journalistes pour évoquer le projet de loi n°10/2021 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal, comme pour montrer « a gravité de l’heure». «L’heure est grave et le Sénégal fait face à un défi historique. Les filles et les fils du Sénégal qui se battent depuis toutes ces années pour l’approfondissement de notre démocratie, pour l’Etat de droit, font aujourd’hui face à l’un des défis les plus grands de leur existence… Ce projet de loi est extrêmement dangereux pour notre démocratie, mais tout simplement pour nos vies», a averti le coordonnateur du mouvement Y’en a marre, Aliou Sané, qui lance, comme pour alerter le monde entier : «nous ne sommes pas des terroristes.»
«Nous sommes juste des Sénégalais qui appartiennent à ce vaillant peuple qui dit non face à un pouvoir à qui on prête d’être une dictature rampante et qui est devenu une dictature debout», a ajouté l’activiste, assurant que «cette loi ne passera pas». «Nous nous opposerons à cette loi demain (aujourd’hui, ndlr), nous résisterons, nous userons de nos droits constitutionnels de résister face à une loi aussi pernicieuse et dangereuse pour notre démocratie».
«C’est pourquoi nous lançons un appel au peuple sénégalais dans toute sa diversité. Aux étudiants, aux ouvriers. Nous lançons un appel aux cadres, aux commerçants. Nous lançons un appel à nos papas et nos mamans. Nous lançons un appel au peuple sénégalais, ce vaillant peuple qui en mars dernier a montré à quel point il pouvait rester debout et se battre pour sa démocratie. Nous demandons au peuple de dire non et de s’opposer à cette loi et à résister à cette loi», a insisté Aliou Sané, réitérant à qui veut l’entendre que «cette loi ne passera pas».
Sidy Djimby NDAO