Les camionneurs sénégalais sont laissés à eux-mêmes. C’est le moins que l’on puisse dire, au lendemain des incidents survenus à Diboli au Mali où des camions sénégalais ont été saccagés. Depuis lors, les chauffeurs sénégalais sont bloqués à la frontière sans aucune nouvelle, ni assistance des autorités des deux pays.
Au lendemain des saccages et des actes de vandalisme perpétrés par les Maliens sur des camions sénégalais à hauteur de Diboli, à cinq kilomètres de Kidira, en représailles aux actes de violences qui ont découlé de l’accident causé par un chauffeur malien à Kaolack et qui a fait quatre morts, les camionneurs sénégalais qui étaient obligés de battre en retraite à la frontière sénégalaise, sont toujours dans l’expectative. En effet, en dépit des communiqués des ministres des Transports des deux pays qui ont appelé au calme, les camionneurs sénégalais (plus de 50 personnes) sont toujours coincés à la frontière, sans assistance ni aucune nouvelle sur l’évolution de la situation. «Depuis hier que nous sommes coincés ici, nous n’avons reçu aucun appel ni vu la présence d’une quelconque autorité», fait remarquer notre interlocuteur, Baye Thiaw, qui relève néanmoins que le calme était revenu à Diboli après le passage musclé des Maliens. Du moins, lors de leur passage, hier dans la matinée, sur le théâtre des saccages pour constater les dégâts et bâcher leurs gros porteurs.
Tous les parebrises des camions cassés, des pneus crevés, le circuit électrique endommagé…
C’est un spectacle désolant qu’il expose au bout du fil. A l’en croire, tous les parebrises des camions ont été cassés, des pneus crevés. Dans certains camions, dit-il, des actes de sabotage ont été constatés avec le circuit électrique endommagé. Ce qui lui fait dire que même si la situation revient à la normale, plusieurs camions ne pourront pas reprendre la route de sitôt. A la suite de cette descente à Diboli, les camionneurs sénégalais sont retournés à la frontière à Kidira, en attendant le feu vert des autorités des deux pays.
M. CISS