Dans le cadre de sa communication pour les nombreux efforts qu’il a faits depuis qu’il est à la tête de ce pays, le Président Macky Sall a présenté, hier, le premier tome de la série de livres qu’il compte présenter avant la présidentielle du 24 février 2019. Intitulé «Conviction républicaine», Macky Sall y expose ses réalisations dans bien des domaines. Pour le lancement, il en a profité pour parler de ses réalisations depuis qu’il est à la tête du pays.
Macky Sall s’est lancé pour un second mandat et il ne s’en cache pas. Hier, alors qu’il avait convié les Sénégalais pour débattre du premier tome de ses livres intitulés «Conviction républicaine», le président de la République a fait un grand exposé sur ses réalisations et étalé son amertume. Et dans sa communication, il semble être insatisfait des «intellectuels politiques» de son camp. Le président de la République affirme en effet avoir beaucoup fait pour le pays. Et dans bien des domaines, il a fait plus que tous ses prédécesseurs réunis. Mais malgré cela, ceux qui doivent défendre cela ne le font pas suffisamment.
Le Président Sall donne l’exemple de l’enseignement supérieur. «La somme de nos investissements dépasse deux fois la somme de tous les investissements antérieurs pendant les 52 dernières années. C’est incontestable ! Il est paradoxal, voire triste que pendant que ces efforts sont en cours, que nous assistions à des événements aussi douloureux et inacceptables que la mort de l’étudiant Fallou Sène», a dit Macky Sall, qui ajoute : «nous sommes en train de faire ce qui n’a jamais été fait, en termes d’efforts pour l’université, pour l’école sénégalaise… Juste pour les bourses, c’est quelque chose comme 51 milliards par an. Le bloc enseignement aujourd’hui, prend ¼ des ressources du pays, du budget national. Le budget de l’enseignement supérieur dépasse les 170 milliards. 25,1% sont orientés à l’éducation, la formation et à l’enseignement supérieur», révèle-t-il. Malheureusement, déplore-t-il, «il y a un voile qui veut envelopper l’action en cours».
Macky Sall insatisfait des «intellectuels politiques» de son camp
Aussi, appelle-t-il les «intellectuels politiques» de la majorité, de défendre ce bilan, de l’assumer. «Le plus difficile, c’est d’avoir un bilan, de le faire ; puisque c’est fait, il faut le dire avec conviction, avec véhémence», a-t-il chargé ses camarades de la mouvance présidentielle.
Le chef de l’Etat de railler l’opposition: «tous ces bruits que vous entendez au quotidien, c’est pour qu’il n’y ait pas de discours sur le bilan. Parce qu’il est sans commune mesure. Tous les jours, on nous crée de faux débats pour nous divertir. Ce que nous avons fait dans l’enseignement supérieur, personne ne l’a fait. J’ai trouvé 5000 lits, nous avons mis en place déjà plus de 5000 autres lits au moment où je vous parle. Nous avons 7000 lits et nous lancerons très prochainement un programme de 30.000 lits, en cours déjà de fabrication. J’ai trouvé des centres universitaires régionaux ; nous sommes en train de les transformer. De les doter d’infrastructures minimales. Comment une université peut être construite sans amphithéâtres, salles de cours, sans laboratoires…Pour former quoi ? Quels types de cadres ?».
Les véritables débats selon le Président
Pour le chef de l’Etat, c’est cela le vrai débat. Au lieu de cela, déplore-t-il, on parle de dictature. «On dit que le Président ne veut pas d’adversaire. Mais moi je n’ai pas d’adversaires. Je me suis soumis à la sanction des Sénégalais et tous les jours, on me juge. Je n’ai pas peur d’être jugé. Je peux faire des erreurs comme tout humain, mais je vous dis qu’il faut que ce débat soit posé. Sur l’état de la Nation où est-ce que nous en sommes ? Sur le plan social, ce qui est en cours etc en faveur des populations, de l’enfance, des populations âgées».
Madou MBODJ