
La France est-elle en train de clarifier sa position quant à une éventuelle candidature de Macky Sall pour l’élection présidentielle de 2024 ? La question mérite d’être posée, après les révélations de nos confrères de Jeune Afrique. Selon le magazine, Emmanuel Macron et Macky Sall se sont parlé, et le Président français a proposé des solutions de sortie de crise à son homologue sénégalais.
C’est dans l’air du temps. En moins de 72 heures, Macky Sall est devenu le Président qui reçoit le plus d’appels téléphoniques de ses pairs chefs d’Etat. Les violentes manifestations un peu partout dans le pays qui découlent de la condamnation de Ousmane Sonko sont passées par là. Après le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken, le chef de l’Etat français a échangé avec Macky Sall, selon Jeune Afrique. Durant leur conversation, les chefs d’Etat ont échangé sur le sommet pour un nouveau pacte financier mondial les 22 et 23 juin et bien évidemment sur la crise qui sévit dans notre pays. Emmanuel Macron, selon des sources citées par nos confrères, a proposé à Macky Sall une solution pour faire face à la crise. En clair le chef de l’Etat français lui aurait demandé de renoncer à briguer un troisième mandat. En ‘’compensation’’, Emmanuel Macron lui a proposé une porte de sortie. «Il y a besoin de gens pour incarner la place grandissante de l’Afrique dans le monde, que ce soit au sein de l’Onu, du G20 ou encore pour porter la réforme de l’ordre financier international au-delà du sommet prévu fin juin à Paris. Macky Sall sait que le Président Macron est disponible pour parler de ces horizons s’il le souhaite», a affirmé une source diplomatique française citée par JA.
Tout de même, confie la source de Jeune Afrique, la France aimerait ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures sénégalaises. «Chacun fait ses choix. Quel que soit celui de Macky Sall pour la prochaine présidentielle, nous ne voulons pas qu’il nous soit attribué. Nous ne voulons pas être tenus responsables de décisions qui ne sont pas les nôtres», renseignent nos confrères de Jeune Afrique.
Samba THIAM