Ils ne lèvent pas le pied dans le bras de fer entamé avec Diouf Sarr. Les syndicats du secteur de la santé font focus toujours sur leurs revendications. Après évaluations de leurs premiers plans d’action d’ailleurs, ils ont décidé de remettre ça.
La lutte syndicale dans le secteur de la santé se poursuit. La Fédération des syndicats de la santé, après évaluation, va remettre ça à partir de mercredi 15 juin prochain, avec une assemblée générale de mobilisation pour la journée du mercredi au Centre hospitalier national de Pikine à partir de 13h, suivie d’un point de presse, port de brassards rouges et assemblées générales sectorielles dans tout le territoire. Mais aussi, une grève générale de 72h les 22, 23 et 24.
A cela, d’après toujours les syndicalistes, va s’ajouter une marche nationale le 29 juin prochain à partir de 10 heures.
Dans un document transmis à la presse, Cheikh Seck, le secrétaire général de la fédération, regrette que «sur le point concernant le régime indemnitaire, l’Etat du Sénégal divise pour mieux régner, en octroyant de façon partielle des indemnités à une partie du personnel et laisser en rade les autres de façon voulue».
D’après Cheikh Seck et Cie, les agents administratifs, techniques, de soutien et les contractuels des structures de santé, sans oublier les travailleurs des collectivités territoriales, sont actuellement zappés des tablettes de l’Etat. «La F2S exige du gouvernement le payement effectif des indemnités issues des dernières négociations à tous les agents du Ministère de la Santé et de l’action sociale ainsi qu’au personnel universitaire avec effet rétroactif», a déclaré Cheikh Seck.
Au sujet des agents arrêtés de l’hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, le syndicaliste avertit qu’ils ne resteront pas les bras croisés. «La F2S condamne fermement l’attitude du parquet qui consiste à mettre arbitrairement en prison ces braves travailleurs, malgré leur droit à la présomption d’innocence, malgré qu’ils aient choisi de secourir courageusement ces bébés jusqu’à en sauver deux (2) et ceci souvent au détriment de leur vie». En conséquence, la F2S dénonce avec véhémence ce traitement partiel et partial pour satisfaire une clameur populaire à visée purement politicienne.
Sur un autre registre, la fédération rappelle au gouvernement que les agents de santé communautaire (Asc) qui constituent une frange très importante du système de santé, doivent bénéficier d’un plan de recrutement spécial conformément aux recommandations des dernières négociations.
La F2S s’est aussi prononcée sur la situation à l’hôpital Le Dantec. Et c’est pour dénoncer la vente annoncée d’une partie de cet hôpital à des fins qui ne sont toujours pas connues du public. «Nous sommes contre toute forme de cession même d’un seul cm du site de l’hôpital. Nous sommes convaincus que derrière ce projet, se trouve un réseau de mafieux qui depuis le régime du président Wade a tenté de s’accaparer des terres de l’hôpital, comme ils l’ont fait avec le projet Kawsara du stade Assane Diouf. Partant de ce constat, laF2s a décidé de s’ériger en sentinelle pour s’opposer à cette forfaiture et demande à tous les Sénégalais d’en faire autant pour l’intérêt du système sanitaire sénégalais».
BMS