
La coordonnatrice de Pastef dans la commune de Mboula, Wouly Ndiaye, a été inculpée puis placée sous bracelet électronique, hier mercredi, par le juge du 3e cabinet du tribunal de Dakar. Mais ses conseils vont demander la levée de cette mesure après son audition au fond. Cette professeur d’anglais au Cem de Malika a été arrêtée après les manifestations consécutives au verdict de l'affaire Sweet Beauté.
Faisant partie de ceux qui ont été interpellés après les émeutes du 1er juin dernier, Wouly Ndiaye, membre des cadres de Pastef de Linguère et coordonnatrice dudit parti dans la commune de Mboula, a été présentée devant le procureur du tribunal de Dakar, hier mercredi. Le maître des poursuites a à cet effet désigné le juge d'instruction du 3e cabinet pour prendre en charge son dossier en instruction. Mais, la professeur d’anglais au Cem de Malika à Dakar est plus chanceuse, contrairement à d'autres personnes qui ont été placées sous mandat de dépôt. Car, le magistrat instructeur, après l'avoir inculpée, l'a placée sous bracelet électronique.
Selon un de ses avocats, cette mesure comporte des avantages et des inconvénients pour l'inculpée, même si elle a recouvré sa liberté pour le moment. Comme inconvénient, la robe noire a révélé que sa cliente ne peut que vaquer à ses occupations professionnelles du lundi au vendredi. «Les week-ends, elle ne peut pas sortir en dehors de sa résidence, ni hors de son quartier. Elle peut tout simplement se rendre à la boutique et au marché», a expliqué le conseil.
D'après lui, le seul avantage qui fait que Wouly Ndiaye soit sous bracelet électronique, c'est que cela lui évite la prison puisqu'elle n'a pas été placée sous mandat de dépôt.
Aussi, l'avocat a déclaré qu'ils vont demander la mainlevée en ce qui concerne la mesure de ce bracelet électronique. Sur ce, précise-il, ils vont attendre que le juge la convoque et l'auditionne d'abord au fond avant d'introduire cette requête. Pour rappel, Wouly Ndiaye a été arrêtée à Keur Massar par la Section de recherches de Colobane. Il lui est reproché un enregistrement vocal où elle aurait appelé à s’attaquer aux commissariats de police et aux brigades de gendarmerie lors des manifestations qui ont suivi le verdict dans l'affaire Adji Sarr-Ousmane. Sonko
Fatou D. DIONE