En septembre dernier, le juge d’instruction du 8ème cabinet avait clôturé le dossier Hiba Thiam. Ledit dossier devait normalement être transmis au Parquet pour enrôlement en audience correctionnelle. Seulement, le magistrat instructeur n’avait pas l’original du dossier qui était au niveau de la Chambre d’accusation. Résultat, le Parquet n’a pas encore le dossier, ce qui concourt à prolonger le séjour carcéral de Dame Amar et Cie.
Dame Amar, Alya Bakhour, Jacqueline Fatima et Cie devront prendre leur mal en patience et prier pour que leur procès soit programmé dans un délai pas lointain. Leur dossier renvoyé depuis le mois de septembre dernier, il ne reste plus que le Parquet enrôle l’affaire. Si la loi était respectée dans toute sa rigueur, l’affaire pouvait être évoquée en jugement au mois de novembre. Mais, manifestement, ils risquent de rester en prison encore quelque temps avant d’aller en jugement et connaître leur sort définitivement. En effet, le juge d’instruction, après avoir renvoyé le dossier en police correctionnelle, doit le transmettre, dans les plus brefs délais au Procureur. Mais c’est à ce niveau que ça câle. Car, selon Me Ciré Clédor Ly, au moment de clôturer l’affaire, l’original du dossier était au niveau de la Chambre d’accusation, car les parties avaient interjeté appel de l’ordonnance de refus de mise en liberté provisoire. Du coup, l’original étant à la Chambre d’accusation et le magistrat instructeur n’ayant que les copies, ne peut pas transmettre ces copies au Procureur. Ce qui a fait perdre au moins un mois au juge d’instruction pour transmettre le dossier au Parquet.
Me Ciré Clédor Ly s’en prend au juge d’instruction
Suffisant pour susciter le courroux de Me Ciré Clédor Ly qui estime que le juge d’instruction a d’abord violé la loi en renvoyant l’affaire, alors qu’ils avaient fait appel sur le refus de mise en liberté provisoire, mais s’il avait attendu, il aurait l’original du dossier. Selon l’avocat, c’est cette attitude du magistrat instructeur qui a retardé l’enrôlement de l’affaire. Du coup, ses clients vont voir leur séjour carcéral prolongé ; surtout que le Procureur, qui a deux mois pour enrôler l’affaire, peut dépasser ce délai. Tout de même, la robe noire espère que l’affaire soit jugée au mois de décembre.
Faut-il le souligner, seul le procès peut donner une chance à Dame Amar et Cie de humer l’air de la liberté. D‘ailleurs, si l’avocat s’empresse d’aller en jugement, c’est qu’il est confiant qu’il va pouvoir faire libérer ses clients. Il avait même attaqué l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction. Mais, considérant que son recours pourrait prendre du temps pour être évoqué devant la Chambre d’accusation, l’avocat, pour éviter ainsi que ses clients restent encore longtemps en prison avant d’être jugés, a renoncé à son recours afin d’aller directement en procès. Il ne reste à Dame Amar et Cie qu’à prier.
Alassane DRAME