1887 / 88 : Naissance à Darou-Salam, fils de Cheikh Ahmadou Bamba et de Sokhna Awa Bousso (27èm jour de rajab – Ascension du Prophète Mohamed (PSL)
1895 : El Hadji Falilou Mbacké, âgé de 9 ans assiste de Mbacké Bârry au départ de Cheikh Ahmadou Bamba qui sera ensuite déporté vers le Gabon.
1902 : Fin de ses études coraniques sous la houlette de Mame Thierno Birahim Mbacké.
1903 : Il rejoint son père en Mauritanie (Soued El Mah1903 : Date de sa soumission (Djébeulou)
7 Mai 1907 : Retour au pays avec Serigne Touba installé à Thièyène
1913 : Il remettait 28 copies manuscrites du Saint-Coran à son père
1925 : El Hadji Falilou Mbacké découvrit la carrière de Ndock
1927 : Disparition de son père le 19 juillet à Diourbel .
1928 : Pose la première pierre de la grande mosquée de Touba
1928 : Pèlerinage à la Mecque
1933 : Il baptisa le village de Taïf sous le Ndiguël de son frère Mouhamedou Moustapha
1945 : Il lia amitié avec le Président Senghor
1945 :Il devient le 2ème Khalife Général des Mourides
1945 : Fin de la seconde guerre mondiale
Mai 1947 : El Hadji Falilou Mbacké redemarre les travaux de la grande mosquée
1947 (Juin) : le grand Magal de Touba changea de date et de repérage historique
1er Sept 1961 : Journée de l’arbre à Touba (reboisement) sur son khilafa
10 Sept 1961 : Télégramme adressé au général De Gaulle
22 Déc 1962 : Télégramme du Président Senghor au Khalifa Falilou Mbacké
1963 : Fin des Travaux de la grande mosquée , Le plus haut minaret est baptisé Lamp Fall .
7 juin 1963 : Inauguration de la grande mosquée et première prière du vendredi
18 Sept 1963 : Visite de El Hadji Ibrahima Niasse Khalife de Medina Niassène auprès de El Hadji Falilou
Mbacké.
Mbacké.
19 Sept 1963 : Les pionniers du Sénégal en visite à Touba
8 Novembre 1963 : Visite du Premier Ministre du Nigéria, Ahmadou Bello à Touba
18 Avril 1965 : Lettre de félicitation du Khalife Général adressé à Gabriel d’Arboussier
24 Mai 1965 : Inauguration du marché de Mbacké en présence du khalife
31 Déc 1966 : les Vœux du nouvel an adressé par le khalife général au Président Senghor
Mai 1968 : Message du Khalife Général des mourides aux disciples de Cheikh Ahmadou Bamba (Lors de la grève générale durant la même année)
06 Août 1968 : Dans la nuit, El Hadji Falilou Mbacké s’éteint à Touba
Parler de Léopold Sédar Senghor sans parler d’El Hadj Falilou MBACKE c’est escamoter l’histoire ; c’est vouloir décrire l’arbre sans parler des racines.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est la Mosquée de TOUBA qui a été le point de rencontre entre El Hadj Falilou MBACKE et Léopold Sédar Senghor, la base et l’origine de leur long, fécond et historique compagnonnage.
El Hadj Falilou MBACKE accéda au khalifat général de la confrérie mouride en 1945. Omnibulé par l’achèvement de la construction de la Mosquée de TOUBA, brillamment commencée par son illustre prédécesseur Serigne Mouhammadou Moustapha MBACKE, devenu sa seule préoccupation terrestre et dont l’autorisation pour la reprise des travaux était l’objet de blocages de toutes sortes de la part des autorités coloniales, El Hadj Falilou MBACKE attendait impatiemment, mais sereinement, la matérialisation de la prophétie de son Incomparable Maître, le Très Vénéré SERIGNE TOUBA qui lui avait affirmé que rien ne pouvait empêcher la réalisation de la Mosquée de TOUBA que lui, El Hadj Falilou MBACKE avait mission de mener à bonne fin.
C’est sur ces entrefaites que Senghor arriva pour la première fois à TOUBA, pour solliciter les prières et le soutien d’El Hadj Falilou MBACKE à sa candidature au siège de député du Sénégal à l’Assemblée Nationale Française, poste qu’il briguait alors, et qui semblait hors de sa portée dans le contexte de l’époque. Peu connu des masses, parlant un mauvais wolof financièrement démuni, combattu par la puissante administration coloniale de l’époque et la grande bourgeoisie, n’ayant que son verbe et son programme en bandoulière, son entreprise semblait être une gageure.
Mais devant El Hadj Falilou MBACKE, entouré des siens, sur la place publique de TOUBA, et sans que rien ne lui fut demandé, il se tourna face à la mosquée, leva la main droite et jura que, s’il était élu, il aiderait El Hadj Falilou MBACKE pour la reprise et l’achèvement de la construction de la Mosquée de TOUBA. Comblé, et prenant l’assistance médusée à témoin, El Hadj Falilou MBACKE dit alors : »Ça y est, il a enlevé le morceau », c’est -à- dire il était élu, il a remporté d’avance le siège de député qu’il convoitait.
Ce « il a enlevé le morceau » a accompagné Senghor depuis, ne l’a plus quitté, et lui a permis d’enlever tous les « morceaux » électoraux qu’il a eu à convoiter tout au long de sa fabuleuse carrière, que ce soit au Sénégal, en Afrique, ou dans le reste du monde.
Senghor respecta scrupuleusement son serment et la Mosquée de TOUBA, construite pierre par pierre, par la sueur et le labeur des mourides, avec Senghor à leur coté, fut inaugurée le 7 juin 1963 par El Hadj Falilou MBACKE, en présence de Léopold Sédar Senghor.
Le plus grand mérite de Senghor, sa chance exceptionnelle, c’était d’avoir décelé très tôt, avant les autres hommes politiques de son temps, la puissance spirituelle inouïe d’El Hadj Falilou MBACKE et s’être dès lors blotti sous son aile protectrice.
S’il y avait quelqu’un qui connaisse la force et l’étendue des dons spirituels d’El Hadj Falilou MBACKE, c’était bien Senghor. De 1945 à1980, année où il donna le pouvoir, et même au delà de cette date, tout ce que El Hadj Falilou MBACKE avait prédit à Senghor s’est réalisé. Tout le monde se souvient de : « Senghor singhe » (Senghor invulnérable) ou de « boulène ko pisse, khôlène ko ak gnari beut » c’est à dire ne trichez pas avec lui, ne faites semblant de le soutenir, soutenez le ouvertement.
Ces deux célèbres boutades d’El Hadj Falilou MBACKE, prononcées lors de Magals de TOUBA à l’adresse de tout le peuple sénégalais, en périodes de tensions, eurent un effet salvateur sur la suite de sa phénoménale carrière.
Au lendemain de sa, première élection à la présidence de la république, El Hadj Falilou MBACKE avait dit à Senghor, textuellement : »Vous resterez au pouvoir tant que vous voudrez ; vous le quitterez quand vous voudrez ; vous le remettrez à qui vous voudrez. Et durant tout votre magistère, vous ne serez victime ni de coup d’état, ni d’assassinat, ni de destitution ».
Qui eût osé faire une telle prédiction à un chef d’état nouvellement élu, dans nos contrées, en ce dernier demi siècle mouvementé ? Cette assurance tous risques, donnée à un homme politique, en ce domaine aussi instable que celui des sables mouvants de la politique, El Hadj Falilou MBACKE l’a réitérée publiquement plusieurs fois, à chaque fois qu’il en avait l’occasion.
Et comme il le lui avait prédit, il est resté confortablement à la tête de l’Etat pendant 20 ans, dans un pays paisible et à l’abri de tout péril intérieur ou extérieur, moissonnant tous les honneurs et privilèges auxquels un chef pouvait prétendre, repu de gloire et de notoriété. Et il a quitté le pouvoir volontairement, au moment qu’il avait lui même déterminé, et l’a remis à celui qu’il avait librement choisi, en l’occurrence notre ami Abdou Diouf, qui durant tous ses mandats a fait preuve d’une grande disponibilité à l’égard de la famille d’El Hadj Falilou MBACKE.
Senghor a été le premier chef d’état africain à quitter le pouvoir de son propre gré. Certains de ses pairs l’ont ensuite imité, mais tous n’ont pas eu la même fin heureuse. Et pendant ce temps, nombre de ses pairs ont été emportés comme fétus de paille par de terribles bourrasques, souvent dans des circonstances effroyables.
A toutes les étapes de son parcours, à tous les moments difficiles, à toutes les crises, mineures ou majeures, Senghor a sollicité et obtenu les prières, les conseils et le soutien d’El Hadj Falilou MBACKE, qui ne lui ont jamais été marchandés.
Senghor a trouvé El Hadj Falilou MBACKE , de jour comme de nuit, dans toutes ses résidences : TOUBA, Alia, N’Dindy, Touba-Bogo etc…
De son coté Senghor s ’est toujours montré digne de ce soutien sans faille. Le pouvoir ne l’a pas grisé dans ses rapports avec El Hadj Falilou MBACKE.
De la députation à l’Assemblée Nationale Française à la Présidence de la République du Sénégal en passant par le Conseil Général du Sénégal, l’Assemblée Territoriale du Sénégal et la Présidence de l’Assemblée Fédérale du Mali, il est resté le même homme à l’égard d’El Hadj Falilou MBACKE : disponible, fidèle, loyal, respectueux et même affectueux.
On chercherait vainement dans le passé l’exemple de deux hommes si dissemblables en tous points de vue et pourtant si intimement liées par une amitié indéfectible que les viscissitudes de la vie n’ont pu altérer ou ternir.
L’histoire offre peu d’exemples de deux destins que tout séparait au départ et qui ont finalement convergé pour se fondre dans le creuset de l’amour de la nation
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est la Mosquée de TOUBA qui a été le point de rencontre entre El Hadj Falilou MBACKE et Léopold Sédar Senghor, la base et l’origine de leur long, fécond et historique compagnonnage.
El Hadj Falilou MBACKE accéda au khalifat général de la confrérie mouride en 1945. Omnibulé par l’achèvement de la construction de la Mosquée de TOUBA, brillamment commencée par son illustre prédécesseur Serigne Mouhammadou Moustapha MBACKE, devenu sa seule préoccupation terrestre et dont l’autorisation pour la reprise des travaux était l’objet de blocages de toutes sortes de la part des autorités coloniales, El Hadj Falilou MBACKE attendait impatiemment, mais sereinement, la matérialisation de la prophétie de son Incomparable Maître, le Très Vénéré SERIGNE TOUBA qui lui avait affirmé que rien ne pouvait empêcher la réalisation de la Mosquée de TOUBA que lui, El Hadj Falilou MBACKE avait mission de mener à bonne fin.
C’est sur ces entrefaites que Senghor arriva pour la première fois à TOUBA, pour solliciter les prières et le soutien d’El Hadj Falilou MBACKE à sa candidature au siège de député du Sénégal à l’Assemblée Nationale Française, poste qu’il briguait alors, et qui semblait hors de sa portée dans le contexte de l’époque. Peu connu des masses, parlant un mauvais wolof financièrement démuni, combattu par la puissante administration coloniale de l’époque et la grande bourgeoisie, n’ayant que son verbe et son programme en bandoulière, son entreprise semblait être une gageure.
Mais devant El Hadj Falilou MBACKE, entouré des siens, sur la place publique de TOUBA, et sans que rien ne lui fut demandé, il se tourna face à la mosquée, leva la main droite et jura que, s’il était élu, il aiderait El Hadj Falilou MBACKE pour la reprise et l’achèvement de la construction de la Mosquée de TOUBA. Comblé, et prenant l’assistance médusée à témoin, El Hadj Falilou MBACKE dit alors : »Ça y est, il a enlevé le morceau », c’est -à- dire il était élu, il a remporté d’avance le siège de député qu’il convoitait.
Ce « il a enlevé le morceau » a accompagné Senghor depuis, ne l’a plus quitté, et lui a permis d’enlever tous les « morceaux » électoraux qu’il a eu à convoiter tout au long de sa fabuleuse carrière, que ce soit au Sénégal, en Afrique, ou dans le reste du monde.
Senghor respecta scrupuleusement son serment et la Mosquée de TOUBA, construite pierre par pierre, par la sueur et le labeur des mourides, avec Senghor à leur coté, fut inaugurée le 7 juin 1963 par El Hadj Falilou MBACKE, en présence de Léopold Sédar Senghor.
Le plus grand mérite de Senghor, sa chance exceptionnelle, c’était d’avoir décelé très tôt, avant les autres hommes politiques de son temps, la puissance spirituelle inouïe d’El Hadj Falilou MBACKE et s’être dès lors blotti sous son aile protectrice.
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Dès leur première rencontre, il se confia à lui et fit de lui son père. Ce dernier l’adopta comme fils. L’expression « mon père El Hadj Falilou MBACKE », devenue dès lors son leitmotiv au cours de ses multiples campagnes électorales, et qu’il a fait retentir jusque dans les hameaux les plus reculés du pays, a contribué, indéniablement, à son succès auprès des masses rurales. S’il y avait quelqu’un qui connaisse la force et l’étendue des dons spirituels d’El Hadj Falilou MBACKE, c’était bien Senghor. De 1945 à1980, année où il donna le pouvoir, et même au delà de cette date, tout ce que El Hadj Falilou MBACKE avait prédit à Senghor s’est réalisé. Tout le monde se souvient de : « Senghor singhe » (Senghor invulnérable) ou de « boulène ko pisse, khôlène ko ak gnari beut » c’est à dire ne trichez pas avec lui, ne faites semblant de le soutenir, soutenez le ouvertement.
Ces deux célèbres boutades d’El Hadj Falilou MBACKE, prononcées lors de Magals de TOUBA à l’adresse de tout le peuple sénégalais, en périodes de tensions, eurent un effet salvateur sur la suite de sa phénoménale carrière.
Au lendemain de sa, première élection à la présidence de la république, El Hadj Falilou MBACKE avait dit à Senghor, textuellement : »Vous resterez au pouvoir tant que vous voudrez ; vous le quitterez quand vous voudrez ; vous le remettrez à qui vous voudrez. Et durant tout votre magistère, vous ne serez victime ni de coup d’état, ni d’assassinat, ni de destitution ».
Qui eût osé faire une telle prédiction à un chef d’état nouvellement élu, dans nos contrées, en ce dernier demi siècle mouvementé ? Cette assurance tous risques, donnée à un homme politique, en ce domaine aussi instable que celui des sables mouvants de la politique, El Hadj Falilou MBACKE l’a réitérée publiquement plusieurs fois, à chaque fois qu’il en avait l’occasion.
Et comme il le lui avait prédit, il est resté confortablement à la tête de l’Etat pendant 20 ans, dans un pays paisible et à l’abri de tout péril intérieur ou extérieur, moissonnant tous les honneurs et privilèges auxquels un chef pouvait prétendre, repu de gloire et de notoriété. Et il a quitté le pouvoir volontairement, au moment qu’il avait lui même déterminé, et l’a remis à celui qu’il avait librement choisi, en l’occurrence notre ami Abdou Diouf, qui durant tous ses mandats a fait preuve d’une grande disponibilité à l’égard de la famille d’El Hadj Falilou MBACKE.
Senghor a été le premier chef d’état africain à quitter le pouvoir de son propre gré. Certains de ses pairs l’ont ensuite imité, mais tous n’ont pas eu la même fin heureuse. Et pendant ce temps, nombre de ses pairs ont été emportés comme fétus de paille par de terribles bourrasques, souvent dans des circonstances effroyables.
A toutes les étapes de son parcours, à tous les moments difficiles, à toutes les crises, mineures ou majeures, Senghor a sollicité et obtenu les prières, les conseils et le soutien d’El Hadj Falilou MBACKE, qui ne lui ont jamais été marchandés.
Senghor a trouvé El Hadj Falilou MBACKE , de jour comme de nuit, dans toutes ses résidences : TOUBA, Alia, N’Dindy, Touba-Bogo etc…
De son coté Senghor s ’est toujours montré digne de ce soutien sans faille. Le pouvoir ne l’a pas grisé dans ses rapports avec El Hadj Falilou MBACKE.
De la députation à l’Assemblée Nationale Française à la Présidence de la République du Sénégal en passant par le Conseil Général du Sénégal, l’Assemblée Territoriale du Sénégal et la Présidence de l’Assemblée Fédérale du Mali, il est resté le même homme à l’égard d’El Hadj Falilou MBACKE : disponible, fidèle, loyal, respectueux et même affectueux.
On chercherait vainement dans le passé l’exemple de deux hommes si dissemblables en tous points de vue et pourtant si intimement liées par une amitié indéfectible que les viscissitudes de la vie n’ont pu altérer ou ternir.
L’histoire offre peu d’exemples de deux destins que tout séparait au départ et qui ont finalement convergé pour se fondre dans le creuset de l’amour de la nation