L’histoire entre Madiambal Diagne et Souleymane Teliko risque d’être le tube de l’été. Après une première plainte de Souleymane Teliko, c’est au tour du journaliste de traîner le président de l’Union des magistrats sénégalais devant la barre. En effet, sur demande de Madiambal Diagne, le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a donné son autorisation pour l’ouverture de poursuites contre le juge Souleymane Teliko, qui a accusé Madiambal Diagne de viol.
Les rôles seront inversés. Cette fois-ci, c’est Souleymane Teliko qui va devoir s’expliquer devant la justice sur l’accusation de viol portée contre Madiambal Diagne. Par lettre adressée à Mouhamadou Mansour Mbaye, Procureur général près la Cour suprême, et à la demande du patron du groupe Avenir Communication, le garde des Sceaux a donné son feu vert à l'ouverture de poursuites contre le juge Souleymane Teliko. Me Malick Sall a pris cette décision en invoquant l'article 25 de la loi organique 2017-10 du 17 janvier 2017 portant Statut des magistrats. Celui-ci stipule que ces derniers ne peuvent être poursuivis que sur autorisation du ministre de la Justice. «A cet égard, conformément aux dispositions de l’article 25 de la Loi organique n°2017-10 du 17 janvier 2017 portant statut du magistrat, j’autorise les poursuites contre le magistrat incriminé du fait des infractions qui auraient été, par lui, commises», lit-on dans la lettre de Me Malick Sall.
Pour rappel, le patron du groupe Avenir communication reproche à Teliko d'avoir porté atteinte à son honneur en déclarant qu'il a une affaire de viol sur le dos. Le président de l'Ums avait fait cette affirmation le 3 juin, au cours du procès qui l'opposait au journaliste.
Samba THIAM