Dans un communiqué publié hier, le collectif des avocats républicains constatent avec regret «une régression des droits humains et de la liberté d’expression au Sénégal». Me Amadou Sall et ses confrères estiment que «les arrestations jugées arbitraires se multiplient ainsi que la violation des libertés individuelles et la libre expression garantie par la Constitution et les lois». En sus, note le communiqué des avocats républicains, «des tentatives de bâillonnement de la presse privée, indépendante et libre, des reconductions de l’aéroport de citoyens sénégalais dont le seul tort est d’avoir appartenu au régime sortant».
Les avocats de l’Alliance pour la République se sont saisis du dossier relatif aux mesures d’interdiction de sortie du territoire national qui visent des dignitaires de l’ancien régime. Dans un communiqué publié hier, le collectif des avocats républicains constate pour le regretter «une régression des droits humains et de la liberté d’expression au Sénégal». «Depuis un certain temps, nous notons, avec beaucoup de regret, une régression des droits humains et de la liberté d'expression au Sénégal. Les arrestations arbitraires se multiplient, les libertés individuelles sont violées, la libre expression, garantie par la Constitution et les lois est gravement menacée. En sus des tentatives de bâillonnement de la presse privée, indépendante et libre, nous assistons à des reconductions depuis l'aéroport de citoyens sénégalais dont le seul tort est d'avoir appartenu au régime sortant», ont d’abord écrit Me Amadou Sall et ses confrères.
Poursuivant, les robes noires de noter que ces mesures d’interdictions de sortie du territoire national qui visent des dignitaires de l’ancien régime et qui, selon le nouveau régime, entrent dans le cadre de la reddition des comptes, constituent des mesures illégales. «Ces interdictions systématiques de sortie du territoire constituent une mesure illégale, injuste et sont manifestement attentatoires à la liberté fondamentale d'aller et de venir, mère de toutes les libertés», regrettent les avocats. Et d’ajouter : «cette mesure d'une extrême gravité, ordonnée par le gouvernement et mise en exécution, sans discernement, par la police des frontières, est une violation flagrante des droits de ces citoyens contre lesquels, à ce jour, aucune poursuite judiciaire n'a été engagée et, par voie de conséquence, ne font l'objet d'aucune mesure judiciaire d'interdiction de sortie du territoire».
Selon le collectif des avocats républicains dans son communiqué, «il s'agit donc de mesures anti-démocratiques, despotiques et arbitraires sans fondement juridique que nous dénonçons avec force et exigeons des autorités compétentes le respect scrupuleux des droits de ces citoyens». «Nous entendons, dans l'immédiat, engager toutes les actions juridiques et judiciaires nécessaires pour mettre fin à ces pratiques totalitaires d'un autre âge, injustes et dangereuses qui incarnent, malheureusement, le symbole d'un État de droit malmené et à l'agonie», a encore rapporté le communiqué signé par Me El Hadji Amadou Sall au nom du collectif des avocats républicains.
Sidy Djimby NDAO