
Ils ont renoncé à la résistance contre l’interdiction de leur marche programmée ce vendredi. Les raisons de cette volteface, les activistes avancent une médiation de la plateforme Jammi Rewmi qui les a approchés pour désamorcer la tension. Mais ils ont pris date pour le vendredi prochain.
C’est Aliou Sané qui a ouvert le bal des justifications. «Nous avions rencontré toutes les forces dynamiques de la société, même l’Ums dans cette dynamique. Par principe, nous avons une position sur cette interdiction illégale. La plateforme Jammi Rewmi nous a contactés pour engager des discussions avec l’autorité, de longues discussions ont eu lieu», dira le coordonnateur de Y’en a marre.
C’est Moundiaye Cissé de l’Ong 3D et membre de la plateforme Jammi Rewmi qui est revenu de façon superficielle sur leur démarche. «La plateforme Jammi Rewmi précise son adhésion et participation à la marche décidée par Frapp et Y’en a marre. Mais comme la marche est interdite, nous avons entamé les démarches entre les deux parties pour avoir finalement une marche autorisée. Ils nous accordent de reprogrammer la marche. Et la semaine prochaine, ils vont déposer une autorisation de marche», fait-il savoir.
Pour sa part, Guy Marius Sagna avertit: «vendredi prochain, nous allons faire un rassemblement en lieu et place d’une marche. Nous communiquerons le lieu et l’heure du rassemblement». Ainsi, ils annoncent des rencontres avec tout le mouvement de la société civile pour additionner les forces et créer un cadre de lutte pour réclamer, dans la plus grande passivité, l’indépendance de la justice. «Nous rencontrerons les syndicats, les paysans, les travailleurs, les familles de détenus, les familles des victimes du mois de mars pour harmoniser et mettre en place un cadre de lutte. Y’en a marre et Frapp sont des facilitateurs», conclut Guy.
Baye Modou SARR