A travers un communiqué, la société civile a interpellé l’Etat sur la situation des interdictions de sortie du territoire national. A en croire les signataires, cette démarche risque de miner la confiance dans les institutions et porter atteinte aux droits des personnes concernées. En effet, la reddition des comptes, de l’avis de la société civile, doit s’appuyer sur des bases légales solides. Non sans inviter l’Etat à adopter une démarche prudente et respectueuse de l’État de droit.
15 organisations de la société civile ont signé un communiqué pour dénoncer les interdictions de sortie appliquées à certains dignitaires de l’ancien régime. Parmi les signataires, le Cosce, Afrikajom Center, Ong 3D, Ondh, Ligue sénégalaise des droits de l’homme, Réseau Siggil Jigeen, Gradec, Osidea, etc., en plus de l'expert électoral Ndiaga Sylla et Sadikh Niass à titre personnel, sans l'organisation de la Raddho qu’il dirige. «Il nous a été donné de constater que des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes en dehors de toute décision administrative ou judiciaire, préalablement notifiées aux intéressés, leur permettant de se pourvoir éventuellement en défense par les moyens de recours appropriés. Ces pratiques, bien que pouvant être motivées par des mesures conservatoires de sauvegarde de la sécurité publique et de préservation des intérêts nationaux, risquent de miner la confiance dans les institutions et de porter atteinte aux droits des personnes concernées», fait remarquer les signataires de la société civile.
Avant de rappeler toutes les autorités compétentes à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable, garantissant à la fois la protection de l’intérêt public et le respect des droits fondamentaux. «Dans ce contexte sensible, la société civile encourage l’État à adopter une démarche prudente et respectueuse de l’État de droit afin d’éviter tout climat de méfiance ou de suspicion qui pourrait fragiliser la cohésion sociale», renchérit la société civile.
A en croire les signataires, les mesures conservatoires telles que les restrictions de liberté, y compris l'interdiction de voyager, doivent être fondées sur des dispositions juridiques claires et transparentes, respectant les droits constitutionnels des citoyens. En effet, la reddition des comptes, pilier de la démocratie et de la justice sociale, indique la société civile, doit s’appuyer sur des bases légales solides. Poursuivant, la société civile justifie sa position par son attachement aux valeurs fondamentales de justice, d’équité et de respect des droits et devoirs des citoyens. A cet effet, elle n'a pas manqué de saluer toute initiative visant à renforcer l'intégrité de nos institutions à travers une gestion responsable des affaires publiques.
M. CISS