Après avoir fait des pieds et des mains pour convaincre l’Etat de lever les mesures d’interdiction du rapatriement des Sénégalais décédés du Covid-19 à l’étranger, en vain, le collectif pour le rapatriement de leurs compatriotes a décidé de saisir la Cour suprême, hier, d’une requête en «référé-liberté». La juridiction suprême dispose de deux jours pour trancher cette affaire.
Le Collectif pour le rapatriement des Sénégalais décédés de Covid-19 à l’étranger ne compte pas se plier à la décision d’interdiction du gouvernement de rapatrier les dépouilles des victimes en cette période de pandémie du Covid-19. Ainsi, à la suite de plusieurs tentatives infructueuses pour convaincre l’Etat à changer de fusil d’épaule, en vain, le collectif, en lien avec le Réseau d’avocats sénégalais de la diaspora (Rafsen), a décidé de saisir la justice. Et, c’est la Cour suprême qui a été saisie pour trancher ce différends puisqu’une requête «en référé-liberté» a été déposée, hier, devant cette juridiction par les avocats du collectif. Il s’agit de Me Assane Dioma Ndiaye, Me Amadou Ali Kane, Me Adnan Yahya, en plus de leurs confrères de la diaspora en l’occurrence Me Issakha Ndiaye du barreau de Paris, Me Alioune Ndiaye des barreaux de Milan et Madrid et Me Papa Djibril Kanté du barreau du Québec. Désormais, la balle est dans le camp de la plus haute juridiction qui dispose de 48 heures pour se prononcer. «La démarche auprès de la Cour suprême vise l’obtention, le plus rapidement possible, de toutes mesures propres à sauvegarder les libertés fondamentales des Sénégalais ainsi violées et l’effectivité du droit de rapatriement des corps des Sénégalais décédés du Covid-19, dans le respect des protocoles d’hygiène applicables», relève le communiqué du collectif qui précise, dans la foulée, que les requérants, éparpillés dans plus de 30 pays de la diaspora, sont des familles ayant un corps en attente de rapatriement, des Sénégalais de la diaspora évoluant dans les pays les plus concernés, ainsi que des associations dont l’objet est lié à la défense des Sénégalais de l’extérieur.
Une décision qui remet en cause le droit fondamental des familles d’enterrer leurs morts au Sénégal
Pour rappel, avant d’enclencher cette procédure, le collectif, pour obtenir la levée de cette mesure d’interdiction du rapatriement des Sénégalais décédés du Covid-19 à l’étranger, a saisi, à plusieurs reprises, les autorités. Il estime que cette mesure d’interdiction prise par l’Etat remet en cause le droit fondamental des familles d’enterrer leurs morts au Sénégal. «Un communiqué a été rendu public le 12 avril 2020 dans ce sens, suivi d’une lettre en date du 15 avril adressée au ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Une nouvelle correspondance, datée du 19 avril 2020, sollicitait une dérogation auprès du même ministre afin que les compatriotes déjà décédés du Covid-19 puissent être transportés au Sénégal en attendant la levée totale de la mesure», révèle le communiqué qui ajoute que le président de la République a été également saisi d’une correspondance à la date du 29 avril 2020.
Plusieurs corps de Sénégalais restés bloqués dans des morgues à l’étranger
Seulement, toutes ces autorités, se désole de constater le collectif, sont restées sourdes aux interpellations. Et, ce n’est pas faute – pour les médecins, techniciens et autres juristes du collectif - d’avoir livré tous les arguments écartant tout risque dans le transport des corps du lieu de décès vers le Sénégal. Toujours dans cette tentative de convaincre les autorités du pays, le collectif n’avait pas manqué de mettre à contribution les chefs religieux et les porteurs de voix dans la quête d’une solution raisonnable. Autant de tentatives qui sont restées vaines, de telle sorte que plusieurs corps de Sénégalais sont restés bloqués dans des morgues à l’étranger pour une durée encore indéterminée ; renforçant du coup l’angoisse, la souffrance et l’attente interminable des familles.
Moussa CISS
Le Collectif pour le rapatriement des Sénégalais décédés de Covid-19 à l’étranger ne compte pas se plier à la décision d’interdiction du gouvernement de rapatrier les dépouilles des victimes en cette période de pandémie du Covid-19. Ainsi, à la suite de plusieurs tentatives infructueuses pour convaincre l’Etat à changer de fusil d’épaule, en vain, le collectif, en lien avec le Réseau d’avocats sénégalais de la diaspora (Rafsen), a décidé de saisir la justice. Et, c’est la Cour suprême qui a été saisie pour trancher ce différends puisqu’une requête «en référé-liberté» a été déposée, hier, devant cette juridiction par les avocats du collectif. Il s’agit de Me Assane Dioma Ndiaye, Me Amadou Ali Kane, Me Adnan Yahya, en plus de leurs confrères de la diaspora en l’occurrence Me Issakha Ndiaye du barreau de Paris, Me Alioune Ndiaye des barreaux de Milan et Madrid et Me Papa Djibril Kanté du barreau du Québec. Désormais, la balle est dans le camp de la plus haute juridiction qui dispose de 48 heures pour se prononcer. «La démarche auprès de la Cour suprême vise l’obtention, le plus rapidement possible, de toutes mesures propres à sauvegarder les libertés fondamentales des Sénégalais ainsi violées et l’effectivité du droit de rapatriement des corps des Sénégalais décédés du Covid-19, dans le respect des protocoles d’hygiène applicables», relève le communiqué du collectif qui précise, dans la foulée, que les requérants, éparpillés dans plus de 30 pays de la diaspora, sont des familles ayant un corps en attente de rapatriement, des Sénégalais de la diaspora évoluant dans les pays les plus concernés, ainsi que des associations dont l’objet est lié à la défense des Sénégalais de l’extérieur.
Une décision qui remet en cause le droit fondamental des familles d’enterrer leurs morts au Sénégal
Pour rappel, avant d’enclencher cette procédure, le collectif, pour obtenir la levée de cette mesure d’interdiction du rapatriement des Sénégalais décédés du Covid-19 à l’étranger, a saisi, à plusieurs reprises, les autorités. Il estime que cette mesure d’interdiction prise par l’Etat remet en cause le droit fondamental des familles d’enterrer leurs morts au Sénégal. «Un communiqué a été rendu public le 12 avril 2020 dans ce sens, suivi d’une lettre en date du 15 avril adressée au ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Une nouvelle correspondance, datée du 19 avril 2020, sollicitait une dérogation auprès du même ministre afin que les compatriotes déjà décédés du Covid-19 puissent être transportés au Sénégal en attendant la levée totale de la mesure», révèle le communiqué qui ajoute que le président de la République a été également saisi d’une correspondance à la date du 29 avril 2020.
Plusieurs corps de Sénégalais restés bloqués dans des morgues à l’étranger
Seulement, toutes ces autorités, se désole de constater le collectif, sont restées sourdes aux interpellations. Et, ce n’est pas faute – pour les médecins, techniciens et autres juristes du collectif - d’avoir livré tous les arguments écartant tout risque dans le transport des corps du lieu de décès vers le Sénégal. Toujours dans cette tentative de convaincre les autorités du pays, le collectif n’avait pas manqué de mettre à contribution les chefs religieux et les porteurs de voix dans la quête d’une solution raisonnable. Autant de tentatives qui sont restées vaines, de telle sorte que plusieurs corps de Sénégalais sont restés bloqués dans des morgues à l’étranger pour une durée encore indéterminée ; renforçant du coup l’angoisse, la souffrance et l’attente interminable des familles.
Moussa CISS