Après l’inhumation de son caméraman et photographe Ibrahima Fall, le président de Pastef, Ousmane Sonko, s’est rendu au domicile du défunt sis à Grand-Dakar pour présenter ses condoléances à la famille éplorée. Une visite mortuaire qu’il a démarrée à Rufisque pour rencontrer les familles d’Ama Ndao et de Moussa Camara, tous inhumés à Rufisque. Au cimetière de Yoff, partisans, confrères d’Ibrahima, parents et sympathisants y étaient tous pour accompagner le photographe personnel du leader de Pastef à sa dernière demeure. Les témoignages sont unanimes : c'était un jeune courtois, dynamique, engagé qui croyait au projet de Pastef. «Il est mort en martyr». C’est le mot qui revenait tout le temps.
Mame Makhtar Guèye : «il est mort en martyr car il est parti en pleine mission»
«Au nom du collectif des médiateurs religieux pour la préservation de la paix civile, le jour où nous nous sommes rendus chez Ousmane Sonko pour la médiation au mois de mars dernier, nous avions vu un jeune qui faisait la ronde pour nous photographier. A la fin de la discussion, je lui ai demandé de nous envoyer des souvenirs au nom d’Abbé Jacques Seck qui était le chef de la délégation. Il m’a répondu par la positivité. Un jeune très courtois et très bien éduqué. Il s’est toujours investi sans faille et sans relâche au service d’Ousmane Sonko. Comme le disent les soldats, il est mort en martyr car il est parti en pleine mission. Nous présentons nos sincères condoléances à Ousmane Sonko et à sa famille parce qu’il est tombé au champ de bataille».
Barthélémy Dias : «il est parti en martyr»
«J’ai eu l’opportunité de travailler avec le défunt Ibrahima Fall. Il croyait au projet de Pastef. Je présente mes condoléances à Ousmane Sonko, à toute l’opposition dont il a été toujours serviable. Plus précisément à sa famille biologique. C’est difficile, les conditions dans lesquelles il est parti. Mais il est parti en martyr. Nous ne pouvons que prier pour le repos de son âme et présentons nos condoléances à vous de la presse parce qu’il est des vôtres».
El Malick Ndiaye : «il disait : si je meurs dans une telle situation, il y aura ceux qui continueront la mission jusqu’en 2024»
«Nous avons trouvé des familles éplorées. Nous étions hier à Rufisque. La situation est très difficile parce qu’ils sont tous des soutiens de famille. Lors des échauffourées à l’aéroport de Ziguinchor, tout le monde était émerveillé de sa passion et de son engagement de ne rater aucune action. Nous lui avions demandé de faire attention, mais il nous avait répondu qu’il est un soldat. Et, disait-il, si je meurs dans une telle situation, il y aura ceux qui continueront la mission jusqu’en 2024. C’est son dernier message. Personne ne voyait venir son décès. Ce sont les grands hommes qui partent dans ces conditions. Nous allons accompagner leurs familles. La diaspora a lancé une cagnotte pour accompagner en fonds les familles de nos disparus».
Birame Soulèye Diop : «Ousmane Sonko est ému c’est pourquoi il n’a pas pris la parole»
«Ibrahima Fall faisait correctement son travail. Il a une bonne éducation, il est très posé. Il avait un comportement exemplaire et il accomplissait son travail avec amour, car il maîtrisait ce qu’il faisait. Tout Pastef est fier et comblé de son travail. Il était très posé dans tout ce qu’il faisait. Nous continuerons à prier pour lui parce qu’il nous a été cher. Ousmane Sonko est ému c’est pourquoi il n’a pas pris la parole.»
Baye Modou SARR