Depuis hier, Hissène Habré passe ses nuits à son domicile à Ouakam. L’ancien Président tchadien a bénéficié d’une permission de sortir pour 60 jours. Tout de même, l’ex-homme fort de N’Djamena ne peut vaquer à ses occupations comme bon lui semble, il reste sous surveillance des gardes pénitentiaires. C’est tout au plus ce que l’ancien président du Tchad peut obtenir de la part de la justice sénégalaise. Car, si l’on en croit Me Amadou Diallo, le Président Macky Sall ne peut pas le gracier «si on se réfère au standards internationaux, mais également à l’article 26.2 du statut des Chambres africaines extraordinaires», précise le président d’Amnesty International section Sénégal. Selon lui, même si cet article dit que l’Etat-parti dans lequel la personne est condamnée, ou exécute sa condamnation, a l’obligation de veiller à l’exécution, le président de la République ne peut pas, sur cette base-là, lui accorder la grâce. Pire, poursuit-il, la justice sénégalaise ne peut même pas lui accorder une réduction de peine. Ce, même si les Chambres africaines sont dissoutes. L’avocat dit n’avoir jamais vu depuis Nuremberg un condamné pour crime contre l’humanité bénéficier de grâce. Il n’y a pas une autorité compétente pour le faire, selon lui. Le président d’Amnesty espère que toutes les personnes âgées et malades pourront bénéficier de liberté.
ACTUALITE
(0 vote) | 0 Commentaire