L’appareil de radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm est encore tombé en panne. Une situation qui met les malades du cancer dans le désarroi et l’établissement hospitalier dans une situation inconfortable, vu le nombre de patients devant passer l’examen médical de radiothérapie.
Encore une énième panne de l’appareil de radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye pourtant installé il y a moins de deux ans. Ce qui met le service de radiothérapie à l’arrêt, pour ne pas dire dans une situation paralysante, voire handicapante, d’autant plus qu’aucune consultation ne sera possible pour le moment. En effet, l’appareil de simulation qui doit effectuer le travail est en panne. Et point de radiothérapie sans passer par l’étape de repérage de la zone à traiter (simulation) et une étape de calcul de la distribution de la (dosimétrie). Or, les appareils devant effectuer ce travail avant le traitement proprement dit du cancer sont en panne à Dalal Jamm. Aujourd’hui, tous les patients sont en train d’être redirigés vers l’hôpital Le Dantec, ce qui a occasionné un encombrement monstre et d’autres problèmes connexes au niveau de cet établissement. Pire, les patients sont programmés à des dates lointaines qui fragilisent ainsi leur santé, les exposent à des situations dangereuses qui engagent leur pronostic vital.
On se rappelle qu’en 2019, ce sont les deux appareils qui étaient tombés en panne au même moment. Et sans contrat de maintenance, l’appareil subira des dommages irréparables. Pourtant, l’acquisition de ces deux appareils de cet hôpital, au cœur de la banlieue, fut un véritable casse-tête, mais pour autant, l’Etat avait acquis et livré ces appareils, même si c’était à la veille de la campagne présidentielle.
Selon plusieurs sources établies au sein de l’hôpital, «ces pannes récurrentes résultent d’un défaut de contrat de maintenance» qui est la source principale de ces problèmes, parce que, poursuit notre interlocuteur, «quand on installait ces appareils, l’hôpital n’a pas pris toutes les garanties pour savoir qui devait être responsable en cas de panne. Ça, on l’a dit et répété à plusieurs reprises».
Cette situation a fini de créer une nervosité à fleur de peau des responsables de la cellule de communication qui optent pour le silence absolu. Impossible même de savoir les solutions alternatives prises en attendant de sortir de ce contexte. Ici la panne de la radiothérapie est un sujet tabou.
Cette nouvelle panne des machines n’a pas encore livré tous ses secrets. Et elle intervient au moment où les malades du cancer pensaient en avoir fini avec les tracasseries liées à cette machine de la radiothérapie, qui décidément n’en est pas une. En attendant, c’est un sacré coup dur pour les patients obligés de faire le tour des hôpitaux de Dakar pour faire leur traitement.
Ndèye Khady Diouf