
Yuk Oba, tailleur de son état, risque 2 ans de prison ferme à la suite des réquisitions du procureur du tribunal correctionnel de Dakar, devant lequel il a comparu hier, mercredi 12 mars 2025, pour offre ou cession de drogue. Ce prévenu de nationalité nigériane a été interpellé en 2022 aux Hlm Grand-Yoff avec 8 pierres de la drogue dite crack.
Yuk Oba, tailleur de nationalité nigériane, a été jugé hier, mercredi 12 mars 2025, devant le tribunal correctionnel de Dakar. Il est reproché à ce prévenu de 46 ans des faits d'offre ou de cession de drogue (plus précisément du crack). L'homme domicilié aux Hlm Grand-Yoff a été filé, courant 2022, par les éléments de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants, (Ocrtis) qui avaient reçu une information sur un réseau de trafic de stupéfiants dans la zone. Yuk Oba était détenteur de 8 pierres de crack lors de son interpellation. À l’enquête préliminaire, il aurait admis son statut de trafiquant tout en révélant avoir vendu les petites pierres à 5000 F Cfa et les plus grosses à 30.000 F Cfa. Il aurait également révélé l’identité de son fournisseur, un certain Obegui.
Mais, à la barre du tribunal, le mis en cause a farouchement contesté les faits. Il a toutefois arboré sa qualité de consommateur de drogue et refusé celle de trafiquant qu'on lui prête. "Ces pierres étaient destinées à ma consommation personnelle. J’en avais seulement trois sur moi", a-t-il déclaré. Malheureusement pour lui, cet aveu n'a pas tenu face aux éléments du dossier. Car, le juge lui a rappelé qu’au moment de son arrestation, 8 pierres de crack avaient été retrouvées dans sa poche et non trois comme il le prétend. Le procureur, qui a souligné que le prévenu, en voulant se faire passer pour un simple consommateur à la barre du tribunal alors qu'il avait reconnu être un trafiquant de drogue, cherche un simple moyen pour se soustraire à sa responsabilité pénale. Sur ce, le représentant du ministère public a requis 2 ans d'emprisonnement ferme. À la fin des débats, le tribunal a fixé le délibéré pour le 26 mars prochain contre ce prévenu qui n'avait pas commis d'avocat pour sa défense.
Fatou D. DIONE