Dans son avant-dernière édition (vendredi dernier), Le Témoin avait relayé la demande de nombreux jeunes juristes en chômage et étudiants doctorant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) qui sollicitaient l’organisation d’un concours ou un recrutement en procédure d’urgence afin de leur permettre de se substituer aux greffiers grévistes du Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST).
Ces centaines de licenciés, maitrisards et docteurs en droit demandent à l’État de leur donner la chance de pouvoir entrer dans la fonction publique. «Ce jour-là, le président de la République et le ministre de la Justice verront des milliers de candidats diplômés en droit prêts à être greffiers», juraient les hôtes du journal Le Témoin.
Cette proposition a-t-elle eu un écho favorable auprès du président de la République, Macky Sall, ou du ministre de la Justice, Me Malick sall ? Toujours est-il que Le Témoin a appris que le Centre de Formation judiciaire (Cfj) a été réquisitionné pour assurer une formation d’initiation au métier de greffier au profit d’agents de l’administration pénitentiaire.
Des gendarmes et policiers récemment à la retraite pourront aussi bénéficier de cette formation le temps que soit organisé un concours en procédure d’urgence pour remplacer définitivement les greffiers grévistes du SYTJUST. Dans la même foulée, on apprend que l’État compte exercer son autorité.
Pour ce faire, un comité interministériel composé des présidents de la Cour suprême et de la Cour d’appel de Dakar ainsi que des directeurs généraux de la solde, de la Fonction publique, l’agent judiciaire de l’État... sera bientôt mis en place. Objectif ? Déclencher un processus de radiation de tous les greffiers grévistes.