Pour remédier aux doléances des travailleurs du groupe E-médias qui réclament 5 mois de salaires, le Conseil d’administration dudit groupe de presse s’est réuni et a décidé de constituer un Comité social de bons offices afin de rencontrer dans les plus brefs délais les représentants du personnel et du syndicat.
Il a fallu deux semaines de grève des travailleurs du groupe de presse E-médias Invest pour que le Conseil d’administration dudit groupe daigne enfin se réunir pour tenter de trouver des solutions à cette crise qui a fini de paralyser le fonctionnement de cette entreprise de presse. En effet, les actionnaires de E-médias se sont réunis ce samedi pour examiner la situation. Au terme de la rencontre, les actionnaires sont d’avis que la situation n'est guère réjouissante. « Elle dégrade même les positions de l'entreprise acquises au prix d'un effort collectif qui a valu au groupe la reconnaissance des pairs, le plébiscite des publics agrégés et la satisfaction des partenaires publics et privés qui approuvent ses options éditoriales et sa politique commerciale », fait remarquer le communiqué du Conseil d’administration qui poursuit : « le Conseil d’administration a pris une forte résolution de constituer un Comité social de bons offices (élargi à des bonnes volontés) afin de rencontrer dans les plus brefs délais les représentants du personnel et du syndicat dans l'ultime but d'instaurer un dialogue social aux fins de gérer la crise qui sévit. Parallèlement à l'instauration du Comité social de bons offices, les actionnaires du groupe s'engagent à leur tour à se rencontrer pour explorer des solutions pérennes », informent les actionnaires du groupe E-médias. Seulement, dans cette dynamique de dégel, aucun mot sur le paiement des salaires et le règlement définitif du cumul des arriérés réclamés par le syndicat de E-médias. « Tout en admettant les difficultés de la conjoncture systémique du secteur des médias, le Conseil d'administration estime nécessaire, opportune et impérative la reprise du travail dans ce contexte politique marqué par la campagne électorale pour le scrutin législatif du 17 novembre prochain. Cette reprise est de nature à rassurer les partenaires et les opinions sevrés de prestations et de services qu'un retour à la normale permettrait de rétablir pour de nouvelles orientations afin de fixer un nouveau cap jalonné d'enjeux et de promesses fécondes », explique le communiqué. Cependant, devant l'émoi suscité par ces remous circonstanciés, le Conseil d'administration tient à rassurer les partenaires, les employés et les publics de son engagement indéfectible en faveur de la sauvegarde des outils de travail, de l'amélioration du climat et de l'urgence d'asseoir de solides bases de performances et de croissance économiques.
M. CISS