Au terme du premier trimestre 2025, les ressources mobilisées se sont établies à 1032,5 milliards, en progression de 10,2% en glissement annuel. Par ailleurs, les dépenses sont en hausse de 0,2% pour s'établir à 1392,3 milliards. Ainsi, le solde budgétaire, dons compris, est ressorti en déficit de 359,8 milliards à fin mars 2025 contre un déficit de 452,7 milliards un an auparavant.
Au premier trimestre de 2025, la gestion budgétaire a été marquée par une amélioration des recettes publiques conjuguée à une légère augmentation des dépenses rapporte la note de conjoncture de la Dpee du mois de juin. Les ressources globales sont estimées à 1032,5 milliards à fin mars 2025 contre 937,1 milliards un an plus tôt. Elles sont constituées de recettes budgétaires s'élevant à 1019,8 milliards et de dons évalués à 12,7 milliards. En glissement annuel, les ressources se sont accrues de 95,4 milliards à la faveur de l'évolution favorable du recouvrement des recettes fiscales. En effet, les recettes fiscales, évaluées à 960,3 milliards, ont bénéficié de la performance des impôts directs, des taxes sur biens et services intérieures, des recettes douanières et du Fsipp en hausse respective de 74,1 milliards, 12,8 milliards, 4,8 milliards et 5,3 milliards pour se situer, respectivement, à 388,3 milliards, 251,7 milliards, 280,7 milliards et 21,8 milliards à fin mars 2025. Concernant les impôts directs, la bonne performance s'explique par l'accroissement soutenu de l'impôt sur le revenu (Ir) et de l'impôt sur les sociétés (Is). Pour ce dernier, les recouvrements ont été dynamisés par une augmentation de 23,0% de la première échéance de l'Is avec un paiement cumulé de 133,9 milliards à fin mars 2025 contre 108,9 milliards un an auparavant. Par ailleurs, le dynamisme des taxes sur biens et services intérieurs s'explique, notamment, par la performance de 7,1 milliards de la Tva intérieure pétrole estimée à 9,9 milliards à fin mars 2025.
Les recettes non fiscales ont augmenté de moitié
S'agissant de la bonne tenue des recettes douanières, elle s'explique par la progression de 8,5% de la Tva à l'import atténuée par le repli des droits de porte. En revanche, les liquidations ont globalement régressé de 3,6% à fin mars 2025. En effet, une baisse significative des liquidations douanières sur plusieurs produits phares est observée, à fin mars 2025, notamment sur l'huile de palme raffinée (-70,1%), le lait d'origine végétale (-54,0%) ou encore les sacs en papier (-38,3%). Quant aux recettes non fiscales, elles sont évaluées à 57,5 milliards, en progression de 50,2%, attribuable essentiellement à la hausse des recouvrements sur les dividendes (+3,3 milliards) renforcés par les recettes issues de la vente de la production d'hydrocarbures de Sangomar (18,6 milliards) à fin mars 2025.
Sur un an, les dépenses courantes globales sont passées de 1072,7 milliards à 1094,5 milliards
Les dépenses budgétaires ont été exécutées à hauteur de 1392,3 milliards à fin mars 2025 contre un montant de 1389,8 milliards un an auparavant, soit une légère hausse de 2,5 milliards (+0,2%). Cette orientation traduit la progression des dépenses d'investissement financées sur ressources extérieures, des intérêts sur la dette publique et dans une moindre mesure des charges de fonctionnement. En effet, les dépenses courantes globales sont passées de 1072,7 milliards à 1094,5 milliards entre fin mars 2024 et fin mars 2025, se renforçant de 2%. Les charges d'intérêt sur la dette (225,2 milliards), et les dépenses au titre des transferts et subventions (428,9 milliards) se sont, dans l'ordre, confortées de 6,8% et 2,6% sur la période. En revanche, la masse salariale (353,8 milliards) a enregistré une légère baisse de 0,5% à fin mars 2025. S'agissant des investissements globaux, ils sont passés de 315,5 milliards à 297,8 milliards, entre les premiers trimestres de 2024 et 2025, diminuant ainsi de 5,6%. Ce repli des dépenses en capital est perceptible par sa composante financée sur ressources internes exécutée à hauteur de 98 milliards contre 158,2 milliards à fin mars 2024, traduisant une baisse de 38,1%.
M. CISS












