Les ressources globales (hors dons en capital) sont évaluées provisoirement à fin juillet 2024 à 2206,7 milliards, notamment grâce à la mobilisation des recettes fiscales qui s’élèvent à 2119,9 milliards. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d'investissement financées sur ressources extérieures), elles ont enregistré une légère hausse de 0,7% pour s’établir à 2606,6 milliards.
Il ressort du point mensuel de conjoncture de septembre de la Dpee que la gestion budgétaire à fin juillet 2024 a été marquée par une augmentation de la mobilisation des recettes associée à une exécution modérée des dépenses. Ainsi, les ressources globales (hors dons en capital) sont évaluées à 2206,7 milliards, soit une hausse de 6,3% par rapport à l’année précédente. Ces ressources sont composées de recettes fiscales pour 2119,9 milliards et 86,8 milliards au titre des recettes non fiscales. A noter que durant la période sous revue, il n’a pas été mobilisé de dons budgétaires.
Hausse des recettes fiscales
La progression des ressources est attribuable à la hausse des recettes fiscales (+10,5%), atténuée par le repli des recouvrements de recettes non fiscales (35,5%). Concernant les recettes fiscales, elles se sont confortées de 200,9 milliards, notamment, sous l’impulsion des recouvrements de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur le revenu, de la Tva intérieure hors pétrole et du Fsipp qui se sont consolidés, respectivement, de 60,7 milliards, 22,4 milliards, 25,6 milliards et 27,7 milliards pour se situer, respectivement, à 372,8 milliards, 385,4 milliards, 230,2 milliards et 57,9 milliards. La progression de l’impôt sur les sociétés traduit la bonne tenue des versements du dernier acompte à fin juin 2024.
Performances de la Douane à travers les droits de porte et la Tva à l’import
Concernant la performance des recouvrements sur le Fsipp, elle est attribuable à la régularisation effectuée par la Sar sur ses opérations hors filières Senelec de 2024. Cе dynamisme est renforcé par les liquidations au cordon douanier. En effet, les droits de porte et la Tva à l’import mobilisés ont progressé respectivement de 11,7 milliards et 24,2 milliards pour ressortir, respectivement, à 214,7 milliards et 372,5 milliards. En revanche, des replis ont été enregistrés dans les recouvrement de la taxe sur les activités financières et des droits d’enregistrement qui ont baissé, respectivement, de 7,6% et 8,3% pour se situer respectivement à 48,3 milliards et 39,6 milliards. Quant à la diminution des recouvrements des recettes non fiscales, chiffré à hauteur de 47,9 milliards, elle est imputable essentiellement au recul des recouvrements des dividendes (-42,2 milliards).
Les intérêts sur la dette culminent à 448 milliards
Concernant les dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 2606,6 milliards à fin juillet 2024 contre un montant de 2588,7 milliards un an auparavant, soit une faible progression de 0,7%, traduisant la hausse des charges de salaires et d’intérêts sur la dette contrebalancée par le repli des investissements et des dépenses de fonctionnement. En effet, la masse salariale et les intérêts sur la dette publique ont augmenté respectivement de 12,2% et 36,1% pour ressortir à 826,7 milliards et 448,2 milliards. En revanche, les dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien, transferts) et les investissements financés sur ressources internes se sont inscrites en baisse respectivement de 10,9% (-115,0 milliards) et 16,2% (-75,8 milliards), avec des exécutions évaluées respectivement à 938,9 milliards et 392,8 milliards.
Moussa CISS
Légère hausse de 0,6% sur les prix à la consommation au mois d’août
Les prix à la consommation du mois d’août 2024 se relèvent de 0,6%, comparés à ceux du mois précédent. Cette évolution résulte, essentiellement, de la hausse des prix des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (+1,1%) et des « biens et services divers » (+0,8%). Toutefois, la baisse des prix des « articles d'habillement et chaussures » (-0,8%) a réduit cette tendance haussière. Par rapport au mois d’août 2023, les prix à la consommation se replient de 1,9%. Hors énergie et produits frais, les prix à la consommation diminuent, respectivement, de 0,2% et 0,6% en rythme mensuel et annuel. Selon l’origine, les prix des produits locaux progressent de 0,7%, au moment où ceux des produits importés restent stables en août 2024, par rapport au mois précédent. En variation annuelle, les prix des produits locaux chutent de 4,0%, tandis que ceux des produits importés s’accroissent de 3,4%.