
Les rideaux sont tirés dans cette affaire de divorce entre Tony Sylva et Aïda Bâ. Le bras de fer judiciaire qui a eu plein de rebondissements connait enfin son épilogue et c’est l’entraineur des gardiens de but du Sénégal qui en est sorti victorieux. Hier, la Chambre pénale de la Cour suprême a statué sur le pourvoi de son ex épouse. Rendant sa décision, la Chambre l’a déclarée déchue de son pourvoi.
Aïda Bâ a connu la déchéance, hier, dans son pourvoi portant sur l’arrêt de la Cour d’appel qui l’avait condamnée pour abus de confiance suite à une plainte de Tony Mario Sylva. La Chambre pénale de la Cour suprême qui a statué sur le recours de l’ex épouse de l’ancien gardien de but de l’équipe nationale de football du Sénégal a déclaré la dame déchue de son pourvoi. En fait, selon la haute juridiction, la requérante a déposé tardivement la requête contenant les moyens de son pourvoi. Elle a donc déposé hors délais. Elle perd ainsi son bras de fer au grand bonheur de son ex-mari. Car cela maintient la décision de la Cour d’appel.
Pour rappel, Tony Sylva avait déposé une plainte contre son ex épouse après leur divorce pour escroquerie et abus de confiance. Il a accusé cette dernière, au moment de la liquidation de leurs biens, d’avoir dissimulé certains biens notamment un immeuble qu’elle avait omis volontairement d’inscrire sur la liste des biens qu’ils avaient en commun. En fait, le couple vivant sous le régime de la communauté des biens et le gardien de but de l’équipe nationale du Sénégal vivant le plus souvent à l’étranger, se chargeait juste de l’argent servant aux besoins de la famille, pour la nourriture etc. ; alors que son épouse se chargeait d’acheter des terrains si besoin en était. Selon donc Tony Sylva, Aïda Ba a acquis des immeubles, mais lors du divorce, au moment de la liquidation des biens, elle a omis de mentionner certains de leurs biens, notamment un immeuble. Il estime les biens non déclarés à 50 millions de francs. Des accusations que son ex épouse a réfutées. La Cour d’appel l’avait condamnée, pour abus de confiance, à une peine assortie du sursis, malgré ses dénégations et à payer 50 millions de francs pour les dommages et intérêts. Aïda Bâ avait contesté la décision soutenant que l’abus de confiance n’était pas caractérisé et qu’elle n’a jamais dissimulé un bien de la famille. Seulement, pour son recours, elle n’a pas respecté la procédure et a déposé tardivement sa requête. Cela lui a valu la déchéance.
Alassane DRAME