Le feuilleton Aminata Diack-Abdoul Mbaye est loin de connaître une fin. Les deux parties se mènent une guerre féroce qui se passe entre les cours et tribunaux. Hier, c’était devant les Chambres réunies de la Cour suprême que leur combat a eu lieu. Le Premier président de la haute Cour et ses conseillers ont statué sur le rabat formé par Aminata Diack contre l’arrêt de la Chambre civile et commerciale de la Cour suprême qui avait donné raison à son ex-époux sur la séparation des biens depuis 1994. Statuant, la haute juridiction a rejeté la requête d’Aminata Diack. Désormais, Abdoul Mbaye et son ex-femme s’affronteront à Ziguinchor.
Une autre manche a été jouée, hier, dans ce combat qui oppose Abdoul Mbaye à son ex-épouse Aminata Diack. Cette fois-ci, la bataille a eu lieu devant les Chambres réunies de la Cour suprême. C’est Aminata Diack qui a formulé une requête aux fins de rabat, contre l’arrêt de la Chambre civile de la haute juridiction. Ledit arrêt avait confirmé la séparation des biens entre les deux parties depuis 1994, comme l’avait soutenu Abdoul Mbaye. Car l’ancien Premier ministre avait déclaré qu’il y avait bel et bien séparation des biens en accord avec Aminata Diack en 1994. Ce qui a été mentionné dans le registre du Tribunal d’instance. Cependant, cette ordonnance n’a jamais été produite, seulement les mentions du registre. N’empêche, la Cour estime que l’ordonnance doit exister. Ce, au grand bonheur d’Abdoul Mbaye. Hier, en rejetant la requête d’Aminata Diack, les Chambres réunies de la Cour suprême confirment ainsi l’ancien Pm. Une manche gagnée donc par Abdoul Mbaye.
Une autre manche le 12 août prochain à la Cour d’appel de Ziguinchor
Cependant, la guerre est loin d’être terminée. Une autre manche sera jouée devant la Cour d’appel de Ziguinchor. En effet, en juin 2020, la Chambre criminelle de la Cour suprême s’était penchée sur le pourvoi formé par Abdoul Mbaye portant sur sa condamnation à un an assorti du sursis et une amende d’un million de francs pour complicité de faux et usage de faux et tentative d’escroquerie au jugement. Sur les intérêts civils, la Cour d’appel avait condamné l’ancien Premier ministre (avril 2012-septembre 2013) à payer 100 millions de francs. Statuant sur cette affaire, la Chambre criminelle a infirmé en partie l’arrêt de la Cour d’appel en confirmant la peine, mais en cassant l’arrêt sur les intérêts civils avant de renvoyer les parties à la Cour d’appel de Ziguinchor. En clair, la condamnation du Président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) pour complicité de faux est valable, mais il peut encore débattre sur les 100 millions de francs. Cette affaire sera évoquée le 12 août prochain devant la Cour d’appel de Ziguinchor.
Alassane DRAME