En lieu et place du folklore habituel lors de la célébration de la fête du 8 mars, le Forum civil a initié un atelier de sensibilisation et de renforcement de capacités des femmes des collectivités minières issues de toutes les régions du Sénégal. Une manière, de l’avis de la chargée de projets au Forum civil, de faire du leadership transformationnel avec les femmes en vue de les inclure dans la gestion des fonds qui sont issus du secteur extractif.
A l’occasion de la journée du 8 mars, consacrée fête de la femme, le Forum civil a initié un atelier de renforcement de capacités des femmes des collectivités minières (Fcm) : contenu local et autonomisation des femmes dans le secteur extractif, en collaboration avec Usaid/Traces dans le cadre du Programme pour la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif au Sénégal. Ainsi, les femmes sont venues de différentes zones minières du Sénégal pour assister à cette rencontre. « Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Traces, nous avions mis en place des plateformes dénommées plateformes des femmes des collectivités minières dans toutes les zones minières du Sénégal. A cet effet, nous avons formé les femmes dans tout ce qui est contenu local, responsabilité sociétale d’entreprise (Rse) et suivi environnemental. Une manière de faire du leadership transformationnel avec les femmes en vue de les inclure dans la gestion des fonds qui sont issus du secteur extractif. L’idée, c’est de les regrouper à Dakar dans le cadre du 8 mars pour qu’elles puissent partager leurs expériences dans le cadre de ces plateformes », indique la chargée de programmes au Forum civil, Fatou Kiné Diop. A l’en croire, l’article 115 du code minier dispose que les entreprises doivent, à titre d’appui, financer les fonds d’autonomisation des femmes. Une disposition qui, dit-elle, n’était pas effective. Ce qui est à l’origine de ces initiatives du Forum civil pour faire le plaidoyer pour que ces fonds puissent alimenter et servir à financer les projets d’autonomisation des femmes. Le coordonnateur du Forum civil de préciser, à cet effet, que la mairie de Ngoudiane de Mbaye Dione s’est acquittée de cette obligation pour mettre à la disposition des femmes de sa localité, le fond minier. « Ce que Birahim Seck est en train de faire, c’est nous qui devrions le faire pour défendre les femmes et les accompagner du contenu local à l’organisation des écosystèmes autour des zones minières pour réussir la connectivité », annonce pour sa part, Ndèye Khady Fall Tall, présidente de l’association des femmes de l’Afrique de l’ouest (Afao). A l’en croire, ce n’est pas le financement ou la disponibilité de fonds qui donne des résultats, mais le travail de formation et de sensibilisation initié en amont avec les acteurs concernés. « C’est la qualité du rendu des financements qui donne des résultats », ajoute Mme Fall qui n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Birahim Seck qui, souligne-t-elle, a donné une autre dimension à la célébration du 8 mars. En lieu et place du folklore habituel, il a initié un atelier de sensibilisation et de renforcement de capacités. « Birahim a anticipé l’ère des ressources naturelles pour former les femmes afin que les communautés puissent tirer profit de ces ressources. C’est ça la réussite transformationnelle. Outiller les acteurs de sorte qu’ils puissent défendre les intérêts de la communauté, notamment en conseil municipal », ajoute la patronne de l’Afao qui invite les bénéficiaires à mériter cette confiance ; persuadé que le contenu local est devenu une option mondiale de développement. Elle a aussi fait un plaidoyer pour demander aux bailleurs et aux sociétés minières d’investir dans les infrastructures sociales de développement pour les femmes des zones minières. Le coordonnateur du Forum civil de lui emboîter le pas pour annoncer que le plaidoyer a été fait au niveau des zones minières. Non sans inviter les partenaires du Forum civil à construire des unités de productions pour les femmes.
M. CISS











