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FACE A LA PRESSE : Pape Malick Ndour raconte les péripéties d’une folle nuit mouvementée




 
 
 
Face à la presse, Pape Malick Ndour est revenu sur une nuit rythmée par une succession d’événements après qu’il a été frappé d’une interdiction de sortie du territoire, alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour la France. De la police de l'Aibd à la Section de recherches, il a vécu des humiliations et n’a pas manqué d’annoncer une plainte contre les policiers à l’origine de son arrestation. En outre, même s’il bénéficie d’un privilège de juridiction, il a décidé de répondre à la convocation des enquêteurs, persuadé de son innocence dans cette affaire de tortures et de complicité.
 
 
 
 
 
Après l’annulation de son voyage dans la nuit de samedi à dimanche suite à une décision d’interdiction de sortie du territoire, suivie de sa convocation aujourd’hui à 15h à la Section de recherches de Colobane, Pape Malick Ndour, a fait face à la presse, pour revenir sur les péripéties de sa longue nuit mouvementée entre, d’une part, la police de l'Aibd et les gendarmes de la Section de recherches, d’autre part. A l’en croire, c’est en sa qualité de président du Conseil départemental de Guinguinéo qu’il a obtenu un ordre de mission de l’Etat. «On dit que je voulais fuir. C’est faux ! J’habite le Saloum qui est frontalier à la Gambie d’où je compte beaucoup d’amis. Donc, si j’avais quelque chose à me reprocher, j’aurais pris la poudre d’escampette depuis la perte du pouvoir».
 
Le scandale à l’Aibd
 
Après avoir débarqué à l’aéroport et rempli les formalités du voyage, la police des frontières a vérifié ses documents de voyage, apposé son cachet, avant de lui souhaiter bon voyage. «Et quatre minutes plus tard, le policier qui avait procédé aux vérifications d’usage m’a de nouveau interpellé pour une autre vérification à la suite d’un ordre qu’il aurait reçu», narre Pape Malick Ndour. Néanmoins, rien de grave n’a été signalé et le policier lui a notifié qu’il pouvait de nouveau embarquer ; non sans lui présenter des excuses pour le désagrément causé. Comme un signal donné, le même policier qui l’avait interpellé et relâché est encore revenu pour l’interpeller sous prétexte qu'ils attendent l’ordre d’une autorité supérieure. Le policier, dit-il, a été ridiculisé par trois décisions contradictoires de suite. Alors qu’il attendait l’ordre allégué pour savoir à quoi s’en tenir, il apprend une nouvelle fois, dans les réseaux, qu’il a été arrêté et en train d’être acheminé au commissariat de l’Aibd. Dix minutes plus tard, dit-il, le policier revient avec quatre gros bras, comme pour neutraliser un agresseur pour lui signifier qu’il ne pouvait voyager. «Trois revers en une soirée, c’est indigne pour la police», se désole de constater le responsable politique.
 
Enfermé de force dans le violon au commissariat de l’aéroport sans décision de garde-à-vue
 
A bord du véhicule en direction de la police de l’Aibd, son téléphone a été confisqué. Sur place, il était question d’attendre la notification d’interdiction de sortie du territoire. Seulement, après son arrivée à 23h 45mn, il a attendu la fameuse notification jusqu’à 2h 45 minutes, soit trois heures plus tard. Mais rien ! Hormis les va-et-vient incessants des limiers dans les couloirs. Quelques minutes plus tard, c’est une décision de l’enfermer dans le violon qui lui a été signifiée. Il a opposé un niet catégorique ; c’est un ordre illégal dans la mesure où aucune décision de garde-à-vue ne lui a été notifiée. Toutefois, le policier, après avoir fait le dos rond une première fois, est revenu à la charge une seconde fois. Essuyant la même opposition, il est revenu avec cinq autres policiers pour exécuter cette instruction. «J’ai vu cinq policiers gênés qui exécutaient un ordre qu’ils savaient manifestement illégal. Ils n’ont exercé aucune violence physique sur moi. Une fois à l’intérieur, ils ont étalé des cartons pour que je puisse me coucher. J’ai décidé de rester debout, sabre au clair avec dignité, même si cela devait durer jusqu’au lendemain à 20 heures ; parce que j’estime que je ne devais pas être là», confesse l’ancien ministre. Pendant tout ce temps, dit-il, les policiers tardaient à avoir la notification de cette interdiction de sortie du territoire. Et, c’est aux environs de 4 heures du matin qu'il révèle que les gendarmes sont venus pour le transférer à la Section de recherches de Colobane.
 
Une plainte brandie contre les policiers
 
Néanmoins, à la Section de recherches de Colobane, Pape Malick Ndour estime qu’il a été bien traité. Même s’il doute de l’authenticité de la photo considérée comme la décision d’interdiction de sortie du territoire national qui lui a été montrée avec l’entête de la gendarmerie. Il a été convoqué aujourd’hui à 10h, avant que ce rendez-vous ne soit repoussé à 15h. Poursuivant, l’ancien ministre ne compte pas laisser impuni le comportement des policiers. En effet, il a décidé, avec son avocat, de porter plainte contre les agents de police qui l'auraient illégalement arrêté. «Il y avait une volonté manifeste pour m’humilier. Mais, ils n’ont pas réussi. Ce n’est malheureusement pas leur faute. Ils ont reçu un ordre illégal des tenants du pouvoir qui usent et abusent de leur pouvoir pour porter atteinte aux droits des citoyens», dit-il.
 
Privilège de juridiction 
 
Convoqué aujourd’hui, Pape Malick Ndour a décidé de faire face à ses responsabilités, même s’il considère que la procédure a été biaisée, car bénéficiant d’un privilège de juridiction en sa qualité d’ancien ministre. «Je serai le seul ministre convoqué à la gendarmerie sans au préalable passer par l’Assemblée nationale. Mais, je ne suis pas quelqu’un qui se réfugie derrière un règlement intérieur ou des vices de procédure pour fuir ses responsabilités. Je vais leur faciliter la tâche et répondre sans aucune difficulté ; même si c’est une décision illégale», note le responsable politique qui veut en finir définitivement avec ceux qui l'accusent de tortures. « Ils me facilitent la tâche pour tirer cette affaire au clair. Si on veut la vérité, je suis persuadé que je ne ferai pas 30 minutes à la Section de recherches », indique-t-il. Poursuivant, il révèle ne pas connaître son accusateur et ne sait pas comment il peut envoyer des nervis chez quelqu’un qu’il ne connaît pas. Il bat aussi en brèche les accusations de complicité de tortures qu’il juge fallacieuse. Non sans inviter les enquêteurs à convoquer aussi bien les gendarmes impliqués et les nervis pour une confrontation. Persuadé que la justice va trancher en sa faveur, il dit d’ores et déjà pardonner à ses détracteurs.
 
M. CISS
 
 
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