C’est à croire que le commissaire de police de Yeumbeul, Ibrahima Diouf, et ses éléments sont nés sous une bonne étoile. Ils ont réussi hier une prouesse, à travers l’arrestation de la célèbre femme escroc, Fatou K. D, qui utilisait un compte fictif sur les réseaux sociaux pour arnaquer et soutirer de l’argent à des âmes sensibles et autres bonnes volontés. Elle a été démasquée et coincée au commissariat, lorsqu’elle s’y est rendue pour soi-disant déposer une lettre-plainte contre une dame domiciliée à Liberté 6 de Dakar. Fatou K. D. s’est présentée avec un faux profil où elle se fait appeler Mame Diarra Niang dans les groupes «Femmes Chic l’officiel» et «Sama dieukeur sama kharit» (des groupes qui ont plus de 100.000 membres dans lesquels les femmes discutent, exposent leurs problèmes dans l’anonymat et s’entraident), indiquant qu’elle avait le Sida et qu’elle était orpheline de père et de mère pour recevoir de l’aide. Selon les dernières informations, l’administratrice du Groupe «Femmes Chic l’officiel», une certaine Mamico, est convoquée par les limiers de Yeumbeul.
Les flics de Yeumbeul ont mis fin, hier, aux agissements délictuels de la célèbre Fatou K. D., infirmière dans une clinique privée, sise à Thiaroye Tally Diallo. Un gros morceau pour les limiers de la commune. Car, la présumée escroc, qui a vraiment de l’ingéniosité à revendre, est parvenue à tromper tout son monde, à travers un compte fictif, pendant une période de 3 ans d’existence dudit compte. Son arrestation fait présentement beaucoup de bruit et suscite une vague de réactions d’indignation, de colère et d’amertume de la part des victimes de ses pratiques d’escroquerie. Mais surtout des compatriotes de la diaspora et beaucoup d’administrateurs de sites d’informations du pays.
Elle crée un compte fictif, en 2016, et capte des fonds et autres dons de bonnes volontés
Durant l’existence de son compte fictif, soufflent nos sources, l’infirmière a réussi à créer, par le biais de ses posts émouvants, un élan de solidarité agissante et de sympathie sur les différents réseaux sociaux, ainsi qu’au niveau des administrateurs de sites et autres groupes WhatsApp. Elle savait en effet jouer sur les fibres sentimentales des bonnes volontés et leur soutirait beaucoup de sous. Mais, à l’approche de la dernière fête de Tabaski, indiquent nos informateurs, elle utilise une autre corde à son arc pour rééditer le coup et se faire de l’argent. Et pour y arriver, elle invente une histoire de fille nommée Mame Diarra, qui serait victime de la maladie du Sida et vivrait sans moyens ni assistance en France. A peine le post publié sur son compte fictif, les réactions de compassion et pitié se manifestent et tapissent la page du compte de la jeune femme.
Elle gruge une dame et empoche 400.000 F la veille de Tabaski pour une soi-disant fille sidéenne, Mame Diarra
Une dame, domiciliée à Liberté 6 à Dakar, se joint à l’élan de compassion de la soi-disant fille sidéenne Mame Diarra, fait un post sur le compte fictif en question et exprime sa volonté de faire un geste pour assister la prétendue sidéenne. L’infirmière-escroc entre en action, loue d’abord le geste de la jeune femme et demande de lui envoyer l’argent sur son compte personnel. Ceci, indique-t-elle, aux fins de récupérer le fric et de le remettre à la malade du sida. D’autant qu’elle affirme gérer les intérêts de la sidéenne. La bonne volonté n’y trouve aucun inconvénient et envoie la somme de 400.000 F à l’agent de santé Fatou K. D. C’était tout juste à la veille de la fête de Tabaski. Mais, après vérification, la bienfaitrice de Liberté 6 découvre la supercherie de l’infirmière, lui téléphone, avant-hier vers 12h et la somme de lui restituer son argent, sous peine de la dénoncer à la face du monde et étaler ses pratiques d’arnaque sur les réseaux sociaux. Elle lui donne alors un délai jusqu’à 14h pour entrer en possession de son fric, au risque de lâcher la «bombe».
L’infirmière-escroc prend les devants, dépose une plainte à la police de Yeumbeul contre la propriétaire des 400.000 F et se fait démasquer
Après le bref délai de la dame de Liberté 6, l’infirmière-escroc, via les réseaux sociaux, panique, prend les devants et file déposer hier une lettre-plainte contre la propriétaire des 400.000 sur la table du commissaire de police Ibrahima Diouf. Mais, en bon flic, l’officier de police judiciaire met à nu l’arnaque de la dame Fatou K. D, qui, toute honte bue, ravale sa déposition de plainte, se fait toute petite devant le limier enquêteur et passe aux aveux. Elle reconnait sur toute la ligne les faits, explique son modus operandi aux policiers et indique avoir agi de la sorte durant trois ans pour se faire de l’argent. Elle dit avoir tout le temps posté des messages poignants sur son compte fictif afin de récupérer les dons en nature ou en espèces de bonnes volontés et des compatriotes de la diaspora. Elle a commencé hier à verser dans des déballages et dénoncer ses prétendues complicités ou ramifications à l’échelle nationale voire internationale. Elle a été inculpée et gardée à vue présentement à la police.
Des auditions de personnalités et administrateurs de groupe et autres gérants de comptes collectifs
Le scandale risque de connaître des rebondissements et pourrait même susciter un coup de tonnerre sur les réseaux sociaux. Des auditions de personnalités, d’administrateurs de groupe et autres gérants de comptes collectifs sont annoncées dans les prochaines heures, avant la clôture de l’enquête préliminaire de la police. Selon nos informations, l’administratrice du Groupe «Femmes Chic l’officiel» une certaine Mamico a été convoquée par les policiers.
L’affaire fait grand bruit dans les groupes «Femmes Chic l’officiel» et «Sama dieukeur sama kharit»
Dans les deux groupes, «Femmes Chic l’officiel» et «Sama dieukeur sama kharit», l’affaire fait grand bruit. Hier, jusque tard dans la nuit, les commentaires faisaient bon train. L’affaire risque de connaître des rebondissements spectaculaires dans les jours à venir.
Vieux Père NDIAYE
CC FEMMES CHIC
Désolée pour celles qui me demandent pourquoi je ne suis pas toujours présentée avec une photo. Je ne le fais pas et je ne le ferai jamais dans aucun groupe, c'est clair et j'espère que j’ai ma place ici comme tout le monde ???
EN REUSUMÉ : je me nomme Sokhna Diarra Niang (bijou), bientôt 20 ans, Sénégalaise de père et de mère, je suis étudiante à Paris dans le 19eme arrondissement, née SEROPOSITIVE pleine de vie courageuse ambitieuse et envie de vivre comme «gnep», très belle machala, orpheline de père et de mère, j’ai perdu mon père 4 mois avant la naissance et maman 2 mois après la naissance, adoptée par la meilleure amie de ma mère qui est ma vie. J’ai appris ma séropositivité avec tristesse à 17 ans à la suite d'un don de sang. Juste un petit rappel, j’ai créé ce compte pour partager ma vie, mon destin, ma maladie et encourager les gens qui sont malades comme moi et leur montrer que quels que soient les difficultés, les chagrins, les malheurs, la vie mérite toujours d’être vécue. On ne donne pas Rv au destin. Mais pas pour exposer ma photo, mes coordonnées, moins ma vie privée. Désolée, si je ne le fais pas, ce n'est pas pour me cacher, mais j’ai été victime d’une trahison sur les réseaux sociaux. Une Dame d’une quarantaine qui disait toujours qu’elle a le Sida comme moi et j’avais une confiance aveugle en elle ; j’ai envoyé 3 photos, puis «mou partager ko» dans 1 autre groupe en leur disant que je demande de l'aide et c’est ma mère adoptive ; je lui pardonnerai jamais et chose que je regrette beaucoup. Depuis, maman m’a interdit d’envoyer mes photos, donner mes numéros pour raison de sécurité. Elle me dit toujours que tout ce qui brille n'est pas de l'or et les gens st faux. Je pense bien que la moitié des «femmes chic» me connaissent déjà à travers d'autres groupes comme «ladies club», «sama dieukeur sama kharite», «coin des jeunes», «enfants malades», «femmes émigrées», «ma sage-femme mon bien-être»...
A travers ces groupes, j’ai connu des personnes formidables, qui sont toujours avec moi, qui m’encouragent, m’épaulent, me soutiennent et qui formulent des prières chaque jour, «am na sax gnuma ci guis face to face» ; je les aime fort et ils demandent toujours mes news et sur ce, j’ai connu aussi des fausses personnes qui profitent de ma maladie, de ma naïveté, de mon innocence pour tout faire malheureusement. Dieu m’a donné la meilleure maman du monde (maman adoptive) ; certains ne me parlent plus, d’autres me bloquent parce que j’ai refusé de donner mon identité, tant pis, je crois que mon histoire ne les intéresse pas, ils voulaient juste créer du buzz.
Merci Sokhna Kiné Saliou Dieng, la meilleure personne que j’ai connue sur Facebook.
Vieux Père NDIAYE