Voilà du baume au cœur des autorités. La très sérieuse agence de notation Standard and Poor’s a donné une note B+ à notre pays. Le pays avait la même notation mais la perspective était stable. Maintenant elle est positive. Standard and Poor’s justifie cette note par la consolidation de la croissance qui devrait rester forte sur la période 2018-2021, et les efforts du gouvernement pour réduire le déficit budgétaire et le déficit du compte courant. Selon une note du service de Com du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, sur les seize pays africains ayant une notation financière internationale, seuls l’Afrique du Sud (Baa3/BB), le Maroc (BBB-) et la Namibie (Ba1) ont une meilleure notation que le Sénégal (Ba3 stable ; B+/perspective positive). La Côte d’Ivoire a la même notation Moody’s que le Sénégal. Cependant sa notation Fitch, qui est la même que celle S&P du Sénégal (Fitch la même grille de notation que S&P), porte sur une perspective stable. Il faut noter qu’au niveau mondial, les trois agences les plus cotées sont Standard and Poor’s, Fitch et Moody’s. Le Sénégal a une meilleure notation que des pays comme le Nigeria (B2/B), l’Egypte (B3/B), la Tunisie (B2), le Kenya (B+/stable) et le Cameroun (B).
Toujours selon les services de Amadou Bâ, la notation financière est une opinion indépendante sur la capacité de l’émetteur à honorer ses engagements, c’est-à-dire à rembourser en temps et en heure et à respecter l’échéance de paiements des intérêts et de remboursement du capital. Les Agence de notation sont des entités indépendantes qui émettent des opinions sur la capacité d’une entité à respecter sans défaut ses obligations financières aussi bien en monnaie locale qu’en devises. Elles utilisent, à cet effet, une méthodologie basée sur les principaux facteurs suivants : la solidité économique, qui mesure la capacité d’un pays à absorber les chocs, la solidité institutionnelle, qui vise à déterminer dans quelle mesure les institutions politiques, sociales, juridiques d’un pays agissent comme «garde-fou» contre toute évolution susceptible de réduire la volonté/capacité de l’Etat à remplir ses engagements; la solidité budgétaire, qui analyse le bilan de l’Etat pour appréhender le risque de défaut sur la dette et la vulnérabilité au risque événementiel, qui mesure le risque d’une évolution soudaine de la notation du fait d’un choc non appréhendé par les facteurs précédents (par exemple catastrophes).