Ce fut un week-end mouvementé pour les étudiants exclus qui avaient entamé une grève de la faim depuis vendredi. La journée du samedi a été terrible pour Pape Abdoulaye Touré et Cie, dont certains ont été évacués d’urgence à l’hôpital. Pour mettre fin à cela, des négociations ont été entamées dans la nuit de samedi entre les étudiants représentés par leurs avocats et les autorités universitaires. Au final, des accords ont été trouvés dans le sens de donner encore une chance aux étudiants.
Après une grève de la faim d’au moins 48 heures, les étudiants ont finalement trouvé un consensus avec les autorités universitaires ; ce qui les a conduits à suspendre leur grève. Sur les accords trouvés, deux ont été déterminants. Le premier porte sur la session unique. C’est désormais acquis, la session unique a sauté, les étudiants auront une deuxième session pour faire leurs examens. Une seconde chance donnée aux 25 étudiants exclus dont la majorité continue de clamer son innocence. Pour le deuxième point, les autorités ont promis de revenir sur l’acte. En clair, pour les étudiants, la sanction doit se faire au cas par cas et non les mettre tous dans le même sac. Ainsi, les sanctions devront être réétudiées. Il y a un autre engagement de la part des autorités. En effet, pour ceux qui seront définitivement exclus, leur cas sera réétudié, ils ne pourront plus s’inscrire à la Faculté de droit, mais ils pourront continuer de suivre des cours de droit dans les instituts privés de l’Université à la charge des autorités. C’est ce qui a été acté après plusieurs heures de négociation.
Le fameux sms
Quid du message qui a valu pour certains une exclusion pour 5 ans et d’autres 2 ans ? Voilà in extenso ledit sms : «Monsieur le Doyen, depuis le début, on ne doutait pas de votre impartialité, mais au regard de ce communiqué, sachez que toute la communauté universitaire est déçue. Depuis quand vous êtes compétent pour se prononcer sur des résultats ? L’année dernière, lorsqu’on vous a informé que ces gens utilisent des procédés frauduleux tels que couper les puces pour gagner les élections, vous nous aviez répondu que ‘’ce qui vous importe, c’est le résultat final qu’on vous a communiqué et non les canaux utilisés pour gagner’’. Comprenez une chose : on a gagné les élections et nous n’irons pas à d’autres élections. Si vous voulez qu’il y ait une année blanche à la Fac, maintenez votre position d’annuler ces élections». Une sorte de menace qui n’a pas été du goût des autorités universitaires.
Alassane DRAME