L’évolution des cours des matières premières en septembre 2019 a été rendue publique par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Durant la période de revue, le prix du riz a connu une hausse, tandis que les prix du sucre, de l’huile végétale et du pétrole léger sont restés stables.
Selon les prévisions du département américain de l’Agriculture (Usda), en variation mensuelle, les prix du riz indien ont fléchi de 0,5%, en raison des disponibilités exportables abondantes et des perspectives de récolte favorables. Pour sa part, le riz thaïlandais s’est enrichi de 0,5% sur la période. Par contre, sur les trois premiers trimestres de 2019, les cours des variétés de riz indien et thaïlandais (25% brisure) ont affiché des baisses respectives de 5% et 1,3% par rapport à la même période de 2018. Contrairement à ces baisses affichées sur le marché mondial, les prix moyens respectifs des kilogrammes de riz parfumé et de riz brisé ordinaire ont augmenté de 0,3% et 1,1%, en variation mensuelle, sur le marché local (Sénégal) pour s’établir à 434 francs Cfa et 267 francs Cfa, en septembre 2019, d’après la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Par contre, durant cette même période sur le marché sénégalais, le prix du kilogramme de la farine de blé a baissé de 0,8% en variation mensuelle pour s’établir à 414 francs Cfa.
Quant au maïs, le prix du kilogramme sur le marché local s’est raffermi de 2% en variation mensuelle pour s’échanger à 271 francs Cfa sur la période de revue. Au mois de septembre 2019, le prix du kilogramme de sucre raffiné en poudre est resté stable à son niveau du mois d’avril 2019 (603 francs Cfa) sur le marché sénégalais. Pourtant, durant cette période, les cours du sucre brut se sont repliés de 3,6%, en variation mensuelle, en liaison avec les anticipations de productions favorables pour la campagne 2019-2020 et la baisse des prix du pétrole.
S’agissant des huiles végétales, le prix du litre d’huile végétale, au mois de septembre 2019, est resté stable à son niveau du mois précédent, à 1280 francs Cfa. Pendant ce temps, les cours des huiles de palme et de soja sur le marché mondial ont enregistré des baisses mensuelles respectives de 1% et 1,8%. En revanche le cours de l’huile d’arachide s’est légèrement raffermi de 0,02% sur la même période.
Le prix du carburant n’a pas bougé
En ce qui concerne le pétrole Brent (pétrole léger), les prix respectifs des litres de super carburant et du litre de gasoil sont restés inchangés par rapport à leurs niveaux de juillet 2019 (775 francs Cfa et 655 francs Cfa.
M. CISS
CLIMAT DES AFFAIRES EN SEPTEMBRE 2019
Le climat des affaires s’est dégradé
En septembre 2019, le climat des affaires s’est dégradé tandis que le climat de l’emploi s’est bien orienté en rythme mensuel, révèle la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
La Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) informe que le climat des affaires s’est dégradé au mois de septembre 2019, en variation mensuelle. Une situation qui reflète l’orientation défavorable de l’opinion des industriels, entrepreneurs de Btp, prestataires de services et autres commerçants. En effet, de l’avis des industriels, la concurrence supposée déloyale (28%), l’approvisionnement difficile en matières premières (25%), les difficultés de recouvrement des créances (18%) et l’insuffisance de la demande (18%) ont majoritairement constitué les principales contraintes à l’activité. Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-8,1 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet de l’orientation négative des soldes d’opinion relatifs aux commandes reçues et à la production. Le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives de commandes a, aussi, contribué au fléchissement de l’indicateur dans le sous-secteur. S’agissant des stocks de produits finis, autant d’industriels en septembre qu’en août les ont jugés supérieurs à la normale.
Les complaintes du sous-secteur des BTP
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés sont les difficultés de recouvrement des créances (83%), l’accès difficile au foncier (50%), la concurrence supposée déloyale (50%) et la fiscalité (50%). Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-2,7 points) dans le sous-secteur, entre août et septembre 2019, en liaison avec le repli des soldes d’opinion relatifs aux commandes (publiques et privées). Concernant l’activité générale, le solde d’opinion est resté stable, en dessous de sa moyenne de long terme. Au titre des services, les chefs d’entreprises interrogés ont majoritairement évoqué, en septembre 2019, la concurrence jugée déloyale (67%), les difficultés de recouvrement des créances (67%), la fiscalité (27%) et la fraude et la corruption (20%) comme les principaux facteurs qui limitent le développement de l’activité. Par ailleurs, le climat des affaires s’est fortement dégradé (-4,4 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation reflète les orientations défavorables des soldes d’opinion des prestataires sur les perspectives de tarifs, de chiffre d’affaires et de commandes. S’agissant du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (50%), l’approvisionnement difficile en produits (38%), la fiscalité (38%) et la concurrence jugée déloyale (38%) sont les contraintes à l’activité les plus citées par les chefs d’entreprises enquêtés. Au total, le climat des affaires s’est détérioré (-2,0 points) en rythme mensuel, sous l’effet de la dégradation du solde d’opinion relatif au chiffre d’affaires.
Le climat de l’emploi s’est amélioré
Contrairement au climat des affaires qui s’est dégradé, le climat de l’emploi s’est bien orienté, en septembre 2019. En effet, l’indicateur qui le synthétise a gagné 7,8 points au-dessous de sa moyenne de longue durée. En effet, l’amélioration des soldes d’opinion sur les évolutions passées et futures de l’emploi de main-d’œuvre dans l’industrie explique la progression de l’indicateur sur la période sous revue.
M. CISS
PRODUCTION INDUSTRIELLE AU MOIS DE SEPTEMBRE 2019
Une baisse de 0,3% des prix de production industrielle
L’activité industrielle est marquée, au mois de septembre 2019, par un fléchissement de 0,3% des prix de production, relève l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Une situation qui découle de la baisse des prix dans les industries textiles et du cuir (-10,5%), de production d’énergie (-2,2%), chimiques (-2,0%) et extractives (-0,1%). Toutefois, il est noté un relèvement des prix dans les industries des matériaux de construction (+2,5%), et alimentaires (+0,8%). Les prix de production dans les industries mécaniques, du papier et du carton, ainsi que ceux des autres industries manufacturières n’ont pas connu de variations sensibles sur la période. Comparés à ceux du mois correspondant de l’année précédente, les prix de production industrielle ont chuté de 0,3%. Sur les neuf premiers mois de 2019, les prix moyens ont crû de 0,7%, comparativement à ceux de la période correspondante de l’année précédente.
M.C