Après la sortie de Ousmane Sonko, Barthélemy Dias est revenu à la charge pour répondre au leader de Pastef. Le maire de Dakar est revenu sur la participation de la coalition Yewwi Askan Wi au dialogue initié par le chef de l'État. Contrairement à ce que le leader du Pastef a soutenu, Dias fils insiste et soutient qu’Ousmane Sonko était au cœur du dialogue.
Barthélemy Dias n’a pas attendu d’être nommé par Ousmane Sonko pour porter sa réplique. En effet, lors de sa dernière sortie, le leader du Pastef a laissé entendre qu’avec certains acteurs politiques, il échange avec eux juste ce qu’ils veulent entendre, tout en sachant qu’il est souvent enregistré. Il ajoute que certaines situations qui se présentent ressemblent à des scènes de théâtre où chacun a son rôle à jouer. Suffisant pour faire réagir le maire de Dakar. «Je n’ai jamais été connu dans des magouilles. Il n’y a qu’une seule personne qui manipule dans ce pays, qui manipule la coalition, qui manipule les Sénégalais. La manipulation a trop duré, le mensonge a trop duré. La politique de la pensée unique ne passera pas. Je n’accepterai pas aussi qu’on me prête des paroles qui ne sont pas les miennes. Je ne connais pas ces jeux d’enregistrement», a-t-il soutenu.
Par rapport au dialogue, Dias fils insiste, persiste et signe. Le leader du Pastef était bel et bien au cœur, informé de tout ce qui se faisait. «Qu’il ne dise pas qu’il n’a pas été informé. Il était au cœur de toute la démarche. Nous irons vers ce dialogue», peste-t-il.
Revenant sur les bases qui ont fondé la coalition Yewwi Askan Wi. Barthélemy Dias rappelle qu’au début, il s’agissait d’un cercle restreint. Il y avait, rappelle-t-il, Taxawu, Pds, Pur et le Pastef. Malheureusement, Barthélemy Dias semble avoir le sentiment que des membres de Yewwi veulent faire de la coalition une propriété privée, qui se bat pour les intérêts d’une seule personne. «Il existe trois groupes au sein de la coalition. Le premier se moque des leaders frappés d'inéligibilité et dit ne pas être d'accord qu'on participe au dialogue. Le deuxième travaille pour un individu ou un parti et s'évertue à satisfaire les désirs de ce leader. Le troisième, c'est-à-dire nous qui sommes inéligibles et qui sommes laissés en rade», révèle le maire de Dakar.
Qui poursuit : «j’ai aidé une personne d'une telle manière que j'aurais pu me retrouver à la Cour d'assises, si la justice était au courant».
Ne s'en arrêtant pas là dans ces attaques, le poulain de Khalifa Sall cogne encore le leader de Pastef, lui rappelant ses prouesses. «La première fois que j'ai eu le titre de maire, en 2009, certains n'étaient que de simples fonctionnaires. A ma réélection, en 2014, ils étaient dans l'anonymat total. Quand je devenais député, pareil.»
Khadidjatou D. GAYE