Le nouveau ministre de l’Environnement a effectué, hier, une visite dans la région de Ziguinchor. Après quelques services sous tutelle visités à Ziguinchor, il s’est rendu dans les communes de Bignona et Diouloulou. Au cours de cette dernière étape, Mame Thierno Dieng avait du mal à réaliser les prises en bois opérées par les éléments des Eaux et Forêts et l’Armée. Dans son adresse à ces éléments, il a annoncé le renforcement des moyens pour que des exploitants clandestins soient traqués jusque dans leurs derniers retranchements.
À cause du conflit qui sévissait dans cette région, la forêt est devenue le moyen de survie pour bon nombre de personnes. Mais, faut il le signaler, ces dernières exploitent de façon clandestine la forêt et excellent dans le trafic illicite du bois. Cependant, que ces trafiquants clandestins du bois se le tiennent pour dit. Hier, le ministre de l’Environnement, qui était en visite à Diouloulou, a déploré cette situation et annoncé le déploiement des moyens logistiques pour, dit-il, renforcer les moyens de ses services pour traquer les trafiquants de bois. A en croire Mame Thierno Dieng, le président de la République lui a demandé de dresser en urgence la question de la préservation des ressources naturelles, surtout les ressources forestières.Toutefois, dans son adresse à ses éléments, le ministre de l’Environnement a indiqué que Diouloulou, commune frontalière avec la Gambie, est la zone la plus touchée par le phénomène de l’exploitation et du trafic illicite du bois. «Ici, il y a une très forte compromission de la pérennisation de la ressource forestière. Il y a une menace sérieuse de l’environnement dans cette zone de Diouloulou. Si on voit la quantité de prises, on pourrait se poser la question de savoir si la forêt n’est pas inépuisable», s’étonne le ministre de l’Environnement hier. Qui invite les populations à collaborer avec ses services dans la lutte contre l’exploitation illicite du bois et des ressources forestières. «Les populations ne peuvent pas être en reste dans la lutte contre ce phénomène. La collaboration avec ces dernières est importante, parce que c’est clair qu’elles connaissent la forêt mieux que nous du point de vue géographique», dit il.
Ahmet Coly