Il ressort du Point mensuel de conjoncture du mois de juin de la Dpee que la balance commerciale du Sénégal a affiché un excédent de 35,0 milliards contre un déficit de 20,9 milliards au mois précédent, soit une amélioration de 55,9 milliards, en variation mensuelle. Cette situation exceptionnelle résulte de la hausse des exportations de biens (+44,9 milliards), combinée à la baisse des importations (-12,5 milliards). Par conséquent, le taux de couverture des importations par les exportations est de 107,3%, soit une progression de 11,5 points de pourcentage par rapport au mois précédent.
Au mois de juin 2025, les exportations du Sénégal sont évaluées à 514,5 milliards contre 469,7 milliards le mois précédent. Cette augmentation est attribuable, principalement, à l'accroissement des expéditions d'huiles brutes de pétrole (+77,5 milliards), de titane (+14,0 milliards) et d'or brut (+12,4 milliards). Par ailleurs, la hausse des exportations de biens a été ralentie par le recul des ventes à l'étranger de produits pétroliers finis (-21,2 milliards), d'acide phosphorique (-18,1 milliards) et d'engrais minéraux et chimiques (-16,5 milliards). En glissement annuel, les exportations de biens ont progressé de 116,5% (+276,8 milliards), en relation, particulièrement, avec l'augmentation des ventes à l'extérieur d'huiles brutes de pétrole (+148,5 milliards), d'or brut (+36,0 milliards) et de produits pétroliers finis (+16,3 milliards). Toutefois, l'amélioration des exportations de biens a été amoindrie, en partie, par le recul des expéditions d'acide phosphorique (-15,2 milliards) et de « préparations de soupes, potages et bouillons » (-4,9 milliards). Au niveau de l'Uemoa, au cours de la période sous-revue, les exportations de biens sont estimées 90,1 milliards contre 112,8 milliards le mois précédent. Elles représentent 17,5% du montant total des ventes de biens à l'étranger, soit un repli de 6,5 points de pourcentage comparé à un mois plus tôt. Le Mali reste le premier client du Sénégal, au niveau de cette zone économique et sa part est ressort à 74,2% contre 77,4% un mois auparavant. Les produits pétroliers demeurent les principaux biens vendus vers ce pays partenaire et sont estimés 58,4%, soit un recul de 3,2 points de pourcentage comparé au mois précédent.
Baisse des importations liée à la baisse des commande d’huiles brutes de pétrole et de riz
S'agissant des importations de biens, elles sont estimées en juin 2025 à 544,9 milliards contre 557,4 milliards un mois plus tôt. Cette diminution est attribuable, principalement, à la baisse des commandes d'huiles brutes de pétrole (-44,5 milliards) et de riz (-15,4 milliards). En revanche, le recul des importations a été freiné par l'accroissement des achats à l'étranger d'autres produits pétroliers (+35,9 milliards), de « véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles » (+22,1 milliards) et de « machines, appareils et moteurs » (+16,3 milliards). En glissement annuel, les importations de biens ont augmenté de 20,2 milliards, en liaison, avec l'augmentation des expéditions de « machines, appareils et moteurs » (+22,1 milliards), de « véhicules, matériels de transport, pièces détachées automobiles » (+15,2 milliards) et d'autres produits pétroliers (+12,6 milliards). Au niveau de la zone Uemoa, en juin 2025, les importations de biens ont enregistré une hausse de 0,1 milliard pour se situer à 7,7 milliards, comparé au mois de mai 2025. Au cours de la période sous-revue, elles représentent 1,4% du montant total des acquisitions de biens, soit le même niveau qu'un mois auparavant. Par ailleurs, avec une part de 54,3% contre 79,7% au mois précédent, la Côte d'Ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal. Dans la zone, les principaux biens importés sont les « autres produits sucres » (19,4%), les « fruits et légumes comestibles » (15,1%) et les « matières plastiques et artificielles » (8,1%).
M. CISS













