Après plusieurs mois de pause, la Commission cellulaire du dialogue va reprendre du service aujourd’hui. Mais que de problèmes ! Au-delà du temps qui joue contre les acteurs, Général Niang et ses camarades ont plusieurs questions à régler parmi lesquelles la question du statut de l’opposition et de son chef ; l’affaire du respect calendrier républicain ; la nécessité de mise en place d’un cadre permanent chargé du suivi du processus électoral, du dialogue politique et de la démocratie….
Général Niang, président de la Commission cellulaire du dialogue politique, va avec les plénipotentiaires des partis politiques essayer, aujourd’hui au siège de la Cena, de dégager les modalités de reprise du dialogue suspendu depuis des mois pour raisons de Covid-19. Même s’il est clair qu’il n’y aura pas de problèmes majeurs, parce que ce sont les acteurs qui ont été demandeurs de la reprise des travaux, le temps matériel va vraiment peser sur les acteurs au regard des questions à discuter et à régler avant d’aller aux élections.
En effet, hormis le temps qui joue contre les acteurs, il y a énormément de questions à régler et qui ne peuvent l’être dans les quatre prochains mois qui nous séparent de 2021. Quand les gens arrêtaient le travail pour des raisons liées à la pandémie, il restait dans le panier la question du statut de l’opposition et de son chef à débattre ; l’affaire du respect du calendrier républicain ; la nécessité de mise en place d’un cadre permanent chargé du suivi du processus électoral, du dialogue politique et de la démocratie ; la médiation politique, entre autres points. Et il faut dire que ce ne sont pas des questions à évacuer rapidement quand on sait les enjeux.
Les élections du 28 mars 2021
Il y a aussi la problématique de l’organisation des élections. La date qui était retenue, c’était le 28 mars 2021 au plus tard et il faut dire que les questions en souffrance ne militent pas pour son respect. La question de l’audit du fichier électoral, comme les inscriptions sur le fichier pour les jeunes qui seront en âge de voter l’année prochaine, sont autant de questions qu’il va falloir régler et le temps matériel se pose vraiment. «Une fois que le travail aura repris, on fera l’évaluation du chronogramme pour voir... Si on commence le compte à rebours, on saura si on peut organiser les élections vers le 28 mars. Et savoir quel sera le timing nécessaire pour chaque activité. Ce sera un débat et les acteurs apprécieront pour voir ce qu’il est possible de faire. Sinon, ce sont des questions très techniques. Il faut que les gens se retrouvent autour d’une table, fassent les évaluations. C’est seulement sur cette base qu’il sera possible de faire une projection et de voir si la date du 28 mars est possible», éclaire une source.
Lettre du 8 juin dernier des non-alignés
A propos de cette affaire, les non-alignés avaient écrit une lettre le 8 juin dernier à Famara Ibrahima Sagna et c’était pour lui dire que si les gens se réunissent à nouveau, il va falloir aller vite, estimer le temps qui reste pour savoir si l’organisation des élections est faisable le 28 mars, comme précédemment avancé. Si le temps est estimé et que ce soit quelque chose de raisonnable parce que tout presse actuellement, avaient écrit Déthié Faye et ses camarades, il y a des chances. Sinon, le souhait des non-alignés, c’est le respect du calendrier républicain.
Le travail de ce matin…
En tout cas, pour les discussions de ce matin, il ne faut pas attendre grand-chose. Ce sera juste pour dire les modalités, comment les gens vont reprendre les travaux et pour cela, ils commenceront d’abord par faire le point, en validant les points sur lesquels les gens étaient tombés d’accord et dire ensuite les points qui restent à discuter. C’est dire donc qu’il y a encore du travail à faire.
Madou MBODJ