Une partie de jeu autour d’une réclamation de citron entre deux copines, d’âge mûr, a tourné à une affaire d’homicide volontaire, avant-hier, vers 21h, au quartier Afia 3 de l’arrondissement de Yeumbeul Nord. La victime L. NN. S, qui tenait vaille que vaille à arracher un citron des mains de son amie, F. B. D, divorcée, a engagé un «combat de lutte» avec celle-ci, pour tenter de l’envoyer au tapis, puis récupérer le citron. Elle a trouvé la mort au cours de la partie de jeu.
F. B. D. est accusée d’avoir provoqué la mort accidentelle de son amie et voisine L. NN. S. Née en 1989, la mise en cause est divorcée et mère de deux enfants. Alors que la victime est une veuve âgée de 35 ans et mère de deux bouts de chou. Le drame est survenu dans la nuit du mardi au mercredi dernier, durant une banale histoire de citron. En effet, cette nuit-là, la victime, L. NN. S, trouve son amie dans la rue, se rue sur elle et lui demande de lui offrir du citron. Cette dernière refuse, esquive la «charge» et tente de poursuivre son chemin. La jeune femme insiste, rattrape son amie et l’invite à une partie de jeu. Elle engage un combat de lutte, bouscule la dame et tente de l’envoyer au sol. Celle-ci s’oppose catégoriquement à la partie de jeu, en fait la remarque à son amie et lui demande d’arrêter.
La défunte se change, revient à la charge et engage la partie de jeu contre la volonté de sa copine
La victime lâche du lest, retourne chez elle pour changer ses habits et promet de revenir à la charge. Elle lui demande ainsi de se mettre sur ses gardes et de l’attendre, car elle va revenir pour enfin lui infliger une défaite cinglante au cours d’une partie de jeu de corps-à-corps. Quelques instants plus tard, elle retrouve son amie dans la rue, lui réclame à nouveau du citron et se met à la provoquer. Celle-ci répond à la provocation, se tourne vers elle et engage le combat de lutte. Toutes les deux s’affrontent, se tiraillent et cherchent à profiter de l’inattention de l’autre pour la prendre à défaut.
Elle se cogne violemment à deux reprises la tête sur la poitrine de sa copine, s’écroule au sol et décède
La dame, L. NN. S. s’emmêle les pinceaux au cours de la partie de lutte et se cogne brutalement la tête sur la poitrine de sa copine. Elle pique des vertiges, se retire de l’étreinte de son amie et se cogne encore avec violence la tête sur la poitrine de la jeune femme. Elle hurle de douleurs atroces, peine à se tenir sur les deux jambes et s’affale brusquement au sol. Elle se débat timidement par terre, cesse brusquement de bouger et affiche de grands yeux révulsés. Des gens voient la scène, craignent le pire et accourent pour tenter d’assister la jeune femme, qui reste toujours inerte au sol. Ils l’acheminent dans une structure sanitaire, où le décès a été constaté par les blouses blanches.
Le papa débarque hier à la police avec le corps de sa fille, écarte la thèse d’accident et crie au meurtre
Informé du drame, le papa de la défunte refuse de s’embarrasser de fioritures, débarque avec le corps de sa fille au commissariat de police de l’arrondissement de Yeumbeul et l’expose dans le hall. La rage au ventre, il laisse éclater son indignation, écarte la thèse d’homicide volontaire suite à une partie de jeu, qui a mal tourné, et crie tout de go au meurtre. Le commissaire de police, Ibrahima Diouf, accueille le vieillard, se renseigne sur le drame et envoie ses hommes, qui se déportent en toute urgence sur les lieux, interpellent la mise en cause, F. B. D, et la conduisent au commissariat pour interrogatoire. Cette dernière a reconnu les faits et regretté son geste, avant de parler d’une partie de jeu ou de combat de lutte, qui a mal tourné. Des témoins oculaires de la scène défilent devant les enquêteurs et confirment la déposition sur procès-verbal de la mise en cause. Qui se trouve présentement en garde-à-vue au commissariat. Elle devrait être présentée aujourd’hui devant le parquetier de Pikine/Guédiawaye pour le délit d’homicide volontaire, entre autres.
Vieux Père NDIAYE
POLÉMIQUE AUTOUR DE LA MORT DE LA VEUVE L. NN. S
L’autopsie parle de «décès des suites d’un traumatisme d’asphyxie à la suite d’une bagarre»
Après la tragédie, les sapeurs-pompiers ont conduit le corps de la jeune femme à la morgue du centre hospitalier Le Dantec pour les besoins d’une autopsie. Après l’examen médico-légal sur la dépouille de la veuve, le médecin légiste a conclu à la thèse d’accident et parle de décès des suites d’un traumatisme d’asphyxie à la suite d’une bagarre.
V. P. NDIAYE