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DR CHEIKH SOKHNA, ÉPIDÉMIOLOGISTE, CHEF DE RECHERCHE À L’IRD ET CHEF D’ÉQUIPE À L'IHU DE MARSEILLE: «Le Sénégal a la possibilité de faire 1000 tests/jr si l’Etat soutient les laboratoires des différentes universités et des hôpitaux. L’Ird aussi a l



DR CHEIKH SOKHNA, ÉPIDÉMIOLOGISTE, CHEF DE RECHERCHE À L’IRD ET CHEF D’ÉQUIPE À L'IHU  DE  MARSEILLE: «Le Sénégal a la possibilité de faire 1000 tests/jr si l’Etat soutient les laboratoires des différentes universités et des hôpitaux. L’Ird aussi a l
 
 
2020 marquera à jamais les esprits. Une année dont l’évocation fera penser directement à la maladie du Covid-19. Cette pandémie qui touche la quasi-totalité des pays du globe. Le Sénégal qui fait partie du lot subit lui aussi le diktat du Covid-19. Même si d’importantes mesures ont été prises jusque-là par les autorités, mais Dr. Cheikh Sokhna, éminent chercheur et collègue du Pr Didier Raoult à l’Institut hospitalier et universitaire (Ihu) de Marseille, estime qu’au vu de l’évolution des cas communautaires, seuls un dépistage massif ciblé autour de ces cas ou un confinement pourraient endiguer le virus. Il pense surtout qu’avec le soutien de l’État, les laboratoires des différentes universités pourront apporter leur pierre à l’édifice, ce qui ferait dans les 1000 tests par jour.
 
 
 
Les Échos : Comment appréhendez-vous la situation du coronavirus au Sénégal ?
 
En regardant la courbe sur la dynamique du nombre de cas, le Sénégal montre une augmentation régulière sans emballement, alors que tous les autres pays, sauf la Géorgie et l’Albanie, connaissent une augmentation exponentielle qui commence entre le 30ème et le 35ème  jour de l’épidémie. Je constate aussi qu’il n’y a pas moins de cas au Sénégal que dans les pays européens à la même date après le début de l’épidémie. Donc rien ne dit qu’on n’est pas dans la phase de latence : le calme qui précède la tempête. 
 
 
En comparant les données enregistrées en Afrique avec celles de certains pays européens, pourrions-nous dire qu’il y a une certaine spécificité en Afrique ?
 
Sur la supposée spécificité de l’Afrique, il y a eu plein d’hypothèses : la chaleur, la jeunesse, le groupe sanguin (moins de gens malades dans le O et plus de O en Afrique), le BCG, le fait d’avoir avalé de la chloroquine en quantité… mais rien de très probant à ma connaissance. Et il y a de grosses différences entre certains pays africains. Au Burkina et au Cameroun, le nombre de morts n’a rien à voir avec le Sénégal, alors que cela ne devrait pas être si différent si c’était un problème de polymorphisme génétique africain. L’hypothèse qui me semble la plus vraisemblable est qu’il y a eu au Sénégal une prise en charge très précoce et un isolement systématique des proches des gens identifiés. Ainsi, ils ont au Sénégal identifié les contaminations de l’entourage, d’où l’augmentation précoce, là où les autres pays, ne faisant que traiter les cas identifiés, n’ont pas vu les contaminations de proximité, et ont laissé le virus se diffuser jusqu’à l’explosion. C’est le cas de la France, l’Italie, etc.  
 
 
 
Le Sénégal utilise le traitement proposé par votre collègue Pr Raoult et ça marche. Donc si on devait faire un profilage du Covid-19 au Sénégal, que pourrons-nous espérer ?
 
 Il faut rappeler que nous sommes en face d’un  nouveau virus qui n’a pas encore fini de livrer ses secrets. Il est donc quasiment impossible de faire un profilage, mais si la pandémie est contenue et que dans 1 mois ou deux on en est au même stade, alors oui, il y aura de quoi chercher l’exception sénégalaise. D’autre part, si la combinaison hydroxychloroquine + azithromycine s’avère efficace, ça sera un atout pour l’Afrique dont les pays ont des ressources très limitées. C’est un produit connu et maitrisé́, bon marché et avec des effets secondaires mineurs. Personne ne connait mieux la chloroquine que nous, les  Africains. Cette décision suscite de l’espoir au Sénégal, où la chloroquine a été utilisée pendant 30 ans pour combattre le paludisme, tout comme sur le reste du continent.
 

Didier Raoult «prédit» la fin de la maladie à Marseille d'ici quelques semaines, peut-on en dire autant pour le Sénégal ?
 
Oui, Didier Raoult s’est basé sur la baisse significative du nombre quotidien de cas positifs notés à Marseille pour penser que quelques semaines suffiront pour endiguer l’épidémie dans cette zone. Mais cette hypothèse ne peut pas marcher pour le Sénégal, dans la mesure où la pandémie n’a pas touché les pays aux mêmes dates. De plus, il faut tenir compte des disparités selon les données démographiques. Compte tenu de la vulnérabilité́ à ce virus des plus âgés, la structure par âge des populations des différents pays joue un rôle déterminant sur les nombres de cas et de décès. Il y a aussi cette explosion de cas communautaires qui se fait sentir dans plusieurs communes du Sénégal.
 
 
A ce stade, vous pensez que le confinement total pourrait régler la situation ?
 
Le rôle du  confinement  est de limiter le propagation du virus au sein de la communauté ; alors oui, il peut jouer pour aider à aplanir la courbe des nouveaux cas. C’est une stratégie qui a été utilisée en Chine en premier lieu, ensuite en Europe et aux États-Unis et je pense que c’est nécessaire de le faire pour éviter des périodes critiques avec une augmentation exponentielle des cas où les structures sanitaires seront débordées avec des cas graves qui nécessitent des soins intensifs. Cette maladie est tout à fait nouvelle chez l’homme avec des symptômes bénins et graves qui peuvent évoluer très soudainement. On peut aussi être porteur asymptomatique et disséminer activement le coronavirus autour de soi. C’est pourquoi la stratégie du «restons chez-nous» ou se confiner peut s’avérer efficace contre ce virus. 

Vous étiez l'un des premiers à déplorer le nombre de tests réalisés par jour et l’histoire semble vous donner raison. Pourquoi ce faible taux ? N'avons-nous pas assez de laboratoires ? Qu’est-ce qui nous empêche de faire beaucoup de tests ?
Depuis une semaine, le nombre de tests a augmenté au Sénégal. Concernant les cas contacts, les procédures en vigueur du ministère de la Santé sont à saluer. Mais il reste toujours la question des cas communautaires non identifiés. Il y a forcément du virus qui circule, sinon, il n’y aurait pas de cas communautaires. Combien de cas échappent ? Même si tout le monde ne va pas au centre de santé, quelle est l’ampleur de la diffusion dans la population ? Et les cas non déclarés ou des cas qui refusent de se déclarer ? Les cas asymptomatiques ? Ce serait seulement des dépistages massifs, par sondage qui permettraient d’avoir une idée. Les cas communautaires ont dépassé les 30, répartis dans minimum 21 communes du pays, ce qui montre que le virus circule beaucoup. Une possibilité de saturation des centres de traitement est à craindre si le nombre de contacts positifs suivis devenait important dans un contexte de transmission communautaire élevée. Plus le nombre de patients sera élevé, plus le système de santé devra faire d’efforts pour se montrer à la hauteur de la tâche. Il s’agit de mobiliser des services différents et plus nombreux tout en développant le traitement en ambulatoire, c’est-à-dire en dehors de l’hôpital, pour éviter que les gens se pressent à l’hôpital et se contaminent entre eux. Les systèmes de soins devront faire face à de nouveaux défis. 
 
 
Mais avec l’Institut Pasteur et l’Iressef seulement, ça va être difficile…
 
Il n’y a pas que l’Institut Pasteur et l’Iressef qui savent dépister. L’Ird a les capacités pour participer à ce dépistage suite à un soutien de l’Ihu de Marseille du Pr Raoult. Mieux, si l’État soutient les laboratoires des différentes universités ou des hôpitaux, le Sénégal pourrait avoir des laboratoires décentralisés partout  avec 1000 tests par jour, pour un dépistage massif ciblé des cas communautaires, parce que pour traiter des personnes, il faut d’abord les diagnostiquer précocement et les isoler. 
 
 
Ndèye Khady D. FALL
 
 
 
 
 


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