Les spéculations vont bon train dans cette affaire Barthélemy Dias où le maire de Mermoz Sacré-Cœur a été convoqué en audience, à 4 jours de l’épuisement de sa peine. Les partisans de Barthélemy Dias craignent que le dessein du régime soit de prolonger son séjour carcéral. Cependant, selon un praticien du droit, il garde des chances réelles de sortir de prison, si on renvoie au-delà du 30 septembre.
Le 26 septembre prochain, Barthélemy Dias fera face au juge d’appel pour répondre du chef d’outrage à magistrat pour lequel il a été condamné en première instance. Seulement, cette audience arrive à 4 jours de la fin de sa peine. Suffisant pour que ses avocats et partisans s’inquiètent, quant à l’issue que l’exécutif veut donner à cette affaire, car ils sont convaincus qu’il s’agit d’une affaire politico-judiciaire manœuvrée par l’exécutif. Mais, Barthélemy Dias a-t-il des chances de sortir de prison le 30 septembre ? La réponse est affirmative, selon un juriste. «Tant que la Cour d’appel n’a pas statué et condamné, c’est la décision du juge de première instance qui prévaut. Ce qui veut dire que si le dossier est renvoyé au-delà du 30 septembre, il comparaitra libre», souligne notre interlocuteur. C’est dire que le maire de Mermoz Sacré-Cœur a encore de réelles chances de sortir de prison. Cependant, précise encore notre interlocuteur : «s’il est condamné à une peine ferme et que la Cour décerne mandat de dépôt, il peut retourner en prison».
Du côté de Barthélemy Dias, en tout cas, cette hypothèse n’est pas pour le moment envisagée, même si elle n’est pas écartée. Selon un des conseils du maire de Mermoz Sacré-Cœur, il est improbable que l’on retienne le dossier à la première audience du 26 septembre. «D’habitude, on renvoie l’affaire lors de la première comparution et je ne pense pas qu’on va déroger à la règle, le mercredi 26 septembre», soutient un avocat de Barthélemy Dias. A en croire la robe noire, il n’est même pas possible que le juge retienne l’affaire le même jour, au seul motif qu’«aucun des avocats n’a encore le dossier. On n’a même pas les motivations du jugement», argue-t-il.
Cette affaire Barthélemy Dias sera jugée par la deuxième Chambre correctionnelle, à moins que le premier président de la Cour d’appel, en l’occurrence Demba Kandji, ne décide de changer de composition, comme il l’a fait dans le dossier Khalifa Sall.
Pour la genèse de l’histoire, arrêté le 30 mars, jour de délibération de l’affaire Khalifa Sall, le maire de Mermoz Sacré-Cœur a été condamné en avril dernier, pour outrage à magistrat, à 6 mois ferme de prison. Il avait tenu des propos jugés outrageants par le procureur au sortir de la condamnation de Khalifa Sall par le juge Malick Lamotte.
Alassane DRAME