Décalé de quelques jours ce mois-ci, le point mensuel technique qu’organisent les services du ministère de la Santé s’est finalement tenu ce samedi 6 mai. Dr Abdoulaye Bousso s’est prononcé comme d’habitude sur l’évolution de la maladie, mais il a aussi abordé quelques points de la nouvelle stratégie de lutte contre le Covid-19. Lançant une alerte, le Directeur du Cous invite les populations au respect des mesures barrières pour freiner la transmission, mais aussi protéger les personnes vulnérables.
Avec les nouvelles mesures prises, la stratégie devra forcément évoluer, c’est la conviction du Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous). Les populations vont bouger d’une région à une autre, d’un département à un autre ; donc la question du traçage des contacts sera très importante. Le nombre de cas communautaires qui est devenu la question phare sera aussi analysé, selon Dr Abdoulaye Bousso. «Si les personnes ne respectent pas les mesures barrières, il faudra s’attendre à une augmentation des cas communautaires. Nous sommes déjà sous stress parce qu’il n’est pas évident pour un système de santé d’absorber 4000 patients», explique Dr Bousso.
136 membres du personnel médical contaminés
Actuellement, toutes les régions sont touchées et 51 districts sur les 79 ont des cas positifs. Selon Dr Bousso, la situation est plus compliquée à Dakar, puisque 74% des malades se trouvent dans la capitale. Concernant les contaminations au sein du personnel médical, le Directeur du Cous avoue que 136 parmi eux ont chopé le virus, dont 45% d’infirmiers et de sages-femmes et 14% de médecins. Abdoulaye Bousso précise par ailleurs qu’aucun des personnels qui officient dans les centres de traitement dédiés au coronavirus n'est concerné par ces contaminations.
Jusque-là compris entre 50 et 1000 par jour, le nombre de tests pourrait connaitre une évolution, d’après Dr Abdoulaye Bousso. Le fait de prélever tous les contacts peut impacter sur le nombre de tests réalisés.
«on peut passer à une situation encore plus grave, si on n’y prend garde, avec plus de cas graves et une mortalité plus élevée»
Pour le Directeur du Cous, il faudra mettre l’accent sur le problème des cas graves. A en croire Abdoulaye Bousso, si les gestes barrières ne sont pas respectés, le nombre de cas graves pourrait connaitre une hausse. «Ce qui est sûr, c’est que le virus circule, la maladie est là. Ce n’est pas parce que la libre circulation a été décidée que la maladie va disparaître. La transmission est active et elle se poursuit. C’est aujourd’hui plus qu’avant qu’il faut respecter ces mesures barrières. L’indicateur de cas graves pourrait augmenter et nos hôpitaux n’ont pas la capacité de faire face. Le Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire en appelle à la responsabilité de tout un chacun, surtout des plus jeunes. «Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge et on peut passer à une situation encore plus grave, si on n’y prend garde, avec plus de cas graves et une mortalité plus élevée», précise-t-il. Au lieu du concept de «vivre avec le virus» Dr Bousso opte pour celui de «circuler et se protéger contre le virus».
Ndèye Khady D. FALL
Avec les nouvelles mesures prises, la stratégie devra forcément évoluer, c’est la conviction du Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous). Les populations vont bouger d’une région à une autre, d’un département à un autre ; donc la question du traçage des contacts sera très importante. Le nombre de cas communautaires qui est devenu la question phare sera aussi analysé, selon Dr Abdoulaye Bousso. «Si les personnes ne respectent pas les mesures barrières, il faudra s’attendre à une augmentation des cas communautaires. Nous sommes déjà sous stress parce qu’il n’est pas évident pour un système de santé d’absorber 4000 patients», explique Dr Bousso.
136 membres du personnel médical contaminés
Actuellement, toutes les régions sont touchées et 51 districts sur les 79 ont des cas positifs. Selon Dr Bousso, la situation est plus compliquée à Dakar, puisque 74% des malades se trouvent dans la capitale. Concernant les contaminations au sein du personnel médical, le Directeur du Cous avoue que 136 parmi eux ont chopé le virus, dont 45% d’infirmiers et de sages-femmes et 14% de médecins. Abdoulaye Bousso précise par ailleurs qu’aucun des personnels qui officient dans les centres de traitement dédiés au coronavirus n'est concerné par ces contaminations.
Jusque-là compris entre 50 et 1000 par jour, le nombre de tests pourrait connaitre une évolution, d’après Dr Abdoulaye Bousso. Le fait de prélever tous les contacts peut impacter sur le nombre de tests réalisés.
«on peut passer à une situation encore plus grave, si on n’y prend garde, avec plus de cas graves et une mortalité plus élevée»
Pour le Directeur du Cous, il faudra mettre l’accent sur le problème des cas graves. A en croire Abdoulaye Bousso, si les gestes barrières ne sont pas respectés, le nombre de cas graves pourrait connaitre une hausse. «Ce qui est sûr, c’est que le virus circule, la maladie est là. Ce n’est pas parce que la libre circulation a été décidée que la maladie va disparaître. La transmission est active et elle se poursuit. C’est aujourd’hui plus qu’avant qu’il faut respecter ces mesures barrières. L’indicateur de cas graves pourrait augmenter et nos hôpitaux n’ont pas la capacité de faire face. Le Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire en appelle à la responsabilité de tout un chacun, surtout des plus jeunes. «Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge et on peut passer à une situation encore plus grave, si on n’y prend garde, avec plus de cas graves et une mortalité plus élevée», précise-t-il. Au lieu du concept de «vivre avec le virus» Dr Bousso opte pour celui de «circuler et se protéger contre le virus».
Ndèye Khady D. FALL