Alors que l’enquête se poursuit dans ce drame survenu à Thiès, vendredi dernier, les collègues du défunt Mafatim Mbaye sont persuadés que c’est le policier Makha Diop dit El Capo qui est le meurtrier, pour l’avoir frappé à l’aide d’une matraque, alors qu’il était sur sa moto-Jakarta. Du côté du poste de police des Parcelles-Assainies, le commissaire Sow a lancé un appel à témoins, pour faire la lumière sur cette affaire. Seulement, aucune déposition, pour le moment, n’a été enregistrée. Pendant ce temps, c’est la tristesse et la consternation au domicile du défunt, où la veuve, mère de quatre enfants, est en état de grossesse avancé.
Au lendemain de la pluie qui s’est abattue dans la ville de Thiès, la cité du Rail s’est réveillée avec le thermomètre qui a baissé d’un cran, loin de la canicule qui sévissait depuis le début de l’hivernage. Une température clémente, comme si le ciel compatissait au deuil qui frappe, depuis vendredi dernier, la famille Mbaye, au quartier Som-Lazaret, suite à la disparition tragique de leur fils Mafatim Mbaye. La victime a trouvé la mort à la suite d’affrontements entre conducteurs de moto-Jakarta et éléments de la police des Parcelles-Assainies. Pourtant, le défunt n’était en rien concerné par cette altercation, qui lui aurait coûté la vie. Par la force du destin, il s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Ainsi, en attendant que l’enquête détermine les circonstances de cette mort, avec le corps sans vie de Mafatim Mbaye, qui a été acheminé à Dakar pour l’autopsie, les commentaires vont bon train dans la capitale du Rail. A la boulangerie à l’enseigne «Mame Oumy» de son quartier, où il officiait depuis trois ans en tant que pétrisseur (ouvrier-boulanger), ses collègues de travail persistent à croire que son bourreau n’est personne d’autre que le chef de la brigade de recherches de la police des Parcelles-Assainies, Makha Diop dit El Capo. C’est le cas de Lamine Sankaré, trouvé ainsi que deux ses collègues ouvriers à l’intérieur de la boulangerie qui a repris timidement ses activités après trois jours de répit à cause de cette perte brutale. Autour du thé, ce dernier est revenu sur les derniers actes posés par le défunt, avant qu’il ne rencontre la grande faucheuse. «Nous étions en train de prendre du thé avant qu’il ne prenne congé pour convoyer quatre sacs de farine à l’autre boulangerie située à Mbour1. Il a fait deux voyages, avant de faire un troisième pour transporter un sac de sel. C’est durant ce trajet que le drame s’est produit. Par la suite, c’est mon ami Landing qui a appelé sur son téléphone et est tombé sur une autre personne qui nous renseigne que Mafatim Mbaye a eu un accident», narre-t-il, avant de s’inscrire, dans la foulée, en faux contre la version selon laquelle la victime a été atteinte d’une pierre lors de ces échauffourées.
El Capo aurait l’aurait frappé avec une matraque
Même s’il est persuadé que le bourreau de son ami reste El Capo, d’après les témoignages, il révèle que celui-ci aurait usé d’une matraque pour frapper Mafatim qui était sur son Jakarta. «Lorsqu’il est tombé, sa tête a cogné le bitume. Il s’est levé pour reprendre sa moto, mais s’est aussitôt affalé sur le goudron gisant dans une mare de sang», ajoute Lamine Sankaré. C’est ainsi qu’ils ont trouvé le défunt, après leur transport sur le lieu du «crime». Son sang ne fit qu’un tour ! Il était tellement bouleversé qu’il a perdu sa carte d’identité et son porte-monnaie sur place. Poursuivant, il est revenu sur les qualités humaines du disparu. Et, c’est pour dire qu’il était un homme pieux, généreux, respectueux et travailleur. Du haut de ses 37 berges, il est marié et père de quatre enfants. Son épouse, renseigne son ami, est en état de grossesse avancé. A sa suite, O. Diané, un autre collègue du défunt, n’arrive pas à étouffer sa colère. Le cœur meurtri, il en veut au chef de la brigade de recherches de la police des Parcelles-Assainies.
Le préfet et le maire Talla Sylla au banc des accusés
Le jeune homme, très peiné par cette fin tragique de son collègue, accuse également le maire de la Ville de Thiès, Talla Sylla, ainsi que le préfet, d’avoir signé l’arrêté qui interdit aux conducteurs de moto-Jakarta de rouler au-delà de 21 heures. A l’en croire, c’est ce qui est à l’origine de cette altercation qui a couté la vie à son ami. «Pourquoi le préfet se borne à l’application de cet arrêté, alors qu’il ne l’avait pas exigé aux conducteurs de moto-Jakarta de la région de Kaolack», s’interroge le jeune Diané, qui considère que ce deux poids deux mesures doit cesser. En tout cas, en ce qui concerne le bourreau de son ami, il n'a pas mis de gants pour réclamer justice. «Si la justice ne fait pas son travail, nous allons régler cette affaire à notre manière», menace notre interlocuteur, qui met également en garde le commissaire des Parcelles-Assainies qu’il accuse de vouloir protéger le chef de la brigade de recherches. Cependant, loin de cette position radicale, le propriétaire de la boulangerie et ami de la victime, El Hadj Mayéta Niang dit Pape Niang, n’a pas jugé nécessaire de conjecturer, alors que l’enquête est en cours.
A l’en croire, il appartient à l’enquête de situer les responsabilités dans cette affaire. En attendant, c’est un ami qu’il a perdu. Quelqu’un qui a compris son projet et qui s’est donné corps et âme pour le matérialiser. Selon Pape Niang, depuis sa tendre enfance, il avait promis de lutter contre l’oisiveté des jeunes de son quartier. Un projet qui a pris forme grâce en partie au dévouement de son défunt serviteur. «La dernière fois que nous nous sommes parlé, c’était après la Tabaski. Je devais partir en voyage et j’avais acheté de la farine pour leur permettre de faire le travail. Il m’avait rassuré, indiquant qu’ils vont (lui et les ouvriers) prendre la boulangerie comme si c’était leur bien. Quand j’ai appris la mauvaise nouvelle, j’étais consterné et je suis revenu au Sénégal. Sa disparition m’affecte et j’ai une pensée pieuse pour sa femme et ses enfants», indique le patron du défunt qui a promis de tout mettre en œuvre pour prendre soin de sa famille. A cet effet, il a impliqué l’association des boulangers à mettre la main à la pâte.
Appel à témoins à la police des Parcelles-Assainies
En tout cas, suite aux multiples versions avancées sur l’origine de la mort de Mafatim Mbaye, le commissaire de police des Parcelles-Assainies, même s’il estime qu’il ne saurait s’épancher sur une affaire dont l’enquête est en cours, a néanmoins décidé de rassurer les proches du défunt qu’il ne protégera personne dans ce dossier. En effet, même si c’est un des leurs qui sera désigné par l’enquête, il sera traduit en justice. Ainsi, pour faire la lumière dans cette affaire, il a déjà fait un appel à témoins pour prendre les dépositions des déférents témoins du drame. Seulement, il se désole de constater qu’aucune déposition n’a encore été enregistrée, si ce n’est la déposition sur procès-verbal du chef de la brigade de recherches Maha Diop dit El Capo en l’occurrence. C’est pourquoi, il a invité les témoins à venir déposer au lieu de le faire dans les réseaux sociaux. Poursuivant, le commissaire s’est désolé de la posture des conducteurs de Jakarta qui veulent profiter de cette affaire pour solder leurs comptes avec un agent de police ou le poste de police. A l’en croire, à trois reprises, ils ont tenté de mettre à sac le poste de police des Parcelles-Assainies. Ce qui ne l’ébranle nullement, persuadé que la police fera son travail en toute responsabilité et en toute professionnalisme. Contre ceux qui demandent que l’enquête soit confiée à la gendarmerie, le commissaire Sow rappelle que la police est à même de mener cette enquête en toute impartialité. De plus, l’enquête se fait à différents niveaux, à la police et devant le magistrat instructeur. Par ailleurs, pour parer à d’éventuels attaques, un important dispositif sécuritaire a été déployé à la devanture de ce poste de police, avec un camion rempli d’éléments de la police en tenue de combat.
Tristesse et consternation dans la maison mortuaire
A quelques encablures de la boulangerie, se trouve la maison du défunt, pris d’assaut par les parents et autres proches. Mais également par les conducteurs de moto Jakarta. A l’intérieur, une bâche est dressée pour accueillir toutes ces personnes venues compatir à la douleur de la famille Mbaye. Tristesse et consternation se lisaient sur tous les visages, trois jours après cette disparition tragique. Les membres de la famille étaient assis à la véranda, ainsi que la veuve et la mère du défunt. L’épouse du défunt est installée sur une natte, les pieds enveloppés dans un pagne tissé. Elle porte un boubou blanc avec des rayures vertes assorties d’un voile de même couleur qui couvre sa tête et son visage. Silencieuse, elle égrène les perles de son chapelet. A ses côtés, son fils ainé âgé d’environ 11 ans. Dans ce décor triste, la famille est réticente à faire des commentaires dans la presse. Pour autant, la mère du défunt a tenu à faire un témoignage poignant sur son fils. A l’en croire, elle a perdu un bon fils, un fils pieux qui la soutenait et qui était toujours à ses côtés pour satisfaire ses moindres désirs. Poursuivant, elle est revenue sur le dernier jour de travail de son fils. «On nous a appelés pour nous informer que Amar (comme elle l’appelle) a eu un accident. Ma sœur est partie s’enquérir de la situation avant de revenir plus tard avec les autres membres de la famille avec des pleurs indiquant que mon fils a été tué», se rappelle la mère de Mafatim Mbaye. «Est-ce aussi facile de mettre fin à la vie d’un être humain ?, me suis-je interrogée déboussolée. J’avais très mal et j’entendais toutes sortes de versions sur la mort de mon fils», ajoute la dame, avant que sa tante ne prenne le relai pour formuler des prières pour le défunt. Pour rappel, le corps du défunt a été acheminé à Dakar pour autopsie et sera inhumé aujourd’hui à Thiès.
Moussa CISS
jotaay les echos
Au lendemain de la pluie qui s’est abattue dans la ville de Thiès, la cité du Rail s’est réveillée avec le thermomètre qui a baissé d’un cran, loin de la canicule qui sévissait depuis le début de l’hivernage. Une température clémente, comme si le ciel compatissait au deuil qui frappe, depuis vendredi dernier, la famille Mbaye, au quartier Som-Lazaret, suite à la disparition tragique de leur fils Mafatim Mbaye. La victime a trouvé la mort à la suite d’affrontements entre conducteurs de moto-Jakarta et éléments de la police des Parcelles-Assainies. Pourtant, le défunt n’était en rien concerné par cette altercation, qui lui aurait coûté la vie. Par la force du destin, il s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Ainsi, en attendant que l’enquête détermine les circonstances de cette mort, avec le corps sans vie de Mafatim Mbaye, qui a été acheminé à Dakar pour l’autopsie, les commentaires vont bon train dans la capitale du Rail. A la boulangerie à l’enseigne «Mame Oumy» de son quartier, où il officiait depuis trois ans en tant que pétrisseur (ouvrier-boulanger), ses collègues de travail persistent à croire que son bourreau n’est personne d’autre que le chef de la brigade de recherches de la police des Parcelles-Assainies, Makha Diop dit El Capo. C’est le cas de Lamine Sankaré, trouvé ainsi que deux ses collègues ouvriers à l’intérieur de la boulangerie qui a repris timidement ses activités après trois jours de répit à cause de cette perte brutale. Autour du thé, ce dernier est revenu sur les derniers actes posés par le défunt, avant qu’il ne rencontre la grande faucheuse. «Nous étions en train de prendre du thé avant qu’il ne prenne congé pour convoyer quatre sacs de farine à l’autre boulangerie située à Mbour1. Il a fait deux voyages, avant de faire un troisième pour transporter un sac de sel. C’est durant ce trajet que le drame s’est produit. Par la suite, c’est mon ami Landing qui a appelé sur son téléphone et est tombé sur une autre personne qui nous renseigne que Mafatim Mbaye a eu un accident», narre-t-il, avant de s’inscrire, dans la foulée, en faux contre la version selon laquelle la victime a été atteinte d’une pierre lors de ces échauffourées.
El Capo aurait l’aurait frappé avec une matraque
Même s’il est persuadé que le bourreau de son ami reste El Capo, d’après les témoignages, il révèle que celui-ci aurait usé d’une matraque pour frapper Mafatim qui était sur son Jakarta. «Lorsqu’il est tombé, sa tête a cogné le bitume. Il s’est levé pour reprendre sa moto, mais s’est aussitôt affalé sur le goudron gisant dans une mare de sang», ajoute Lamine Sankaré. C’est ainsi qu’ils ont trouvé le défunt, après leur transport sur le lieu du «crime». Son sang ne fit qu’un tour ! Il était tellement bouleversé qu’il a perdu sa carte d’identité et son porte-monnaie sur place. Poursuivant, il est revenu sur les qualités humaines du disparu. Et, c’est pour dire qu’il était un homme pieux, généreux, respectueux et travailleur. Du haut de ses 37 berges, il est marié et père de quatre enfants. Son épouse, renseigne son ami, est en état de grossesse avancé. A sa suite, O. Diané, un autre collègue du défunt, n’arrive pas à étouffer sa colère. Le cœur meurtri, il en veut au chef de la brigade de recherches de la police des Parcelles-Assainies.
Le préfet et le maire Talla Sylla au banc des accusés
Le jeune homme, très peiné par cette fin tragique de son collègue, accuse également le maire de la Ville de Thiès, Talla Sylla, ainsi que le préfet, d’avoir signé l’arrêté qui interdit aux conducteurs de moto-Jakarta de rouler au-delà de 21 heures. A l’en croire, c’est ce qui est à l’origine de cette altercation qui a couté la vie à son ami. «Pourquoi le préfet se borne à l’application de cet arrêté, alors qu’il ne l’avait pas exigé aux conducteurs de moto-Jakarta de la région de Kaolack», s’interroge le jeune Diané, qui considère que ce deux poids deux mesures doit cesser. En tout cas, en ce qui concerne le bourreau de son ami, il n'a pas mis de gants pour réclamer justice. «Si la justice ne fait pas son travail, nous allons régler cette affaire à notre manière», menace notre interlocuteur, qui met également en garde le commissaire des Parcelles-Assainies qu’il accuse de vouloir protéger le chef de la brigade de recherches. Cependant, loin de cette position radicale, le propriétaire de la boulangerie et ami de la victime, El Hadj Mayéta Niang dit Pape Niang, n’a pas jugé nécessaire de conjecturer, alors que l’enquête est en cours.
A l’en croire, il appartient à l’enquête de situer les responsabilités dans cette affaire. En attendant, c’est un ami qu’il a perdu. Quelqu’un qui a compris son projet et qui s’est donné corps et âme pour le matérialiser. Selon Pape Niang, depuis sa tendre enfance, il avait promis de lutter contre l’oisiveté des jeunes de son quartier. Un projet qui a pris forme grâce en partie au dévouement de son défunt serviteur. «La dernière fois que nous nous sommes parlé, c’était après la Tabaski. Je devais partir en voyage et j’avais acheté de la farine pour leur permettre de faire le travail. Il m’avait rassuré, indiquant qu’ils vont (lui et les ouvriers) prendre la boulangerie comme si c’était leur bien. Quand j’ai appris la mauvaise nouvelle, j’étais consterné et je suis revenu au Sénégal. Sa disparition m’affecte et j’ai une pensée pieuse pour sa femme et ses enfants», indique le patron du défunt qui a promis de tout mettre en œuvre pour prendre soin de sa famille. A cet effet, il a impliqué l’association des boulangers à mettre la main à la pâte.
Appel à témoins à la police des Parcelles-Assainies
En tout cas, suite aux multiples versions avancées sur l’origine de la mort de Mafatim Mbaye, le commissaire de police des Parcelles-Assainies, même s’il estime qu’il ne saurait s’épancher sur une affaire dont l’enquête est en cours, a néanmoins décidé de rassurer les proches du défunt qu’il ne protégera personne dans ce dossier. En effet, même si c’est un des leurs qui sera désigné par l’enquête, il sera traduit en justice. Ainsi, pour faire la lumière dans cette affaire, il a déjà fait un appel à témoins pour prendre les dépositions des déférents témoins du drame. Seulement, il se désole de constater qu’aucune déposition n’a encore été enregistrée, si ce n’est la déposition sur procès-verbal du chef de la brigade de recherches Maha Diop dit El Capo en l’occurrence. C’est pourquoi, il a invité les témoins à venir déposer au lieu de le faire dans les réseaux sociaux. Poursuivant, le commissaire s’est désolé de la posture des conducteurs de Jakarta qui veulent profiter de cette affaire pour solder leurs comptes avec un agent de police ou le poste de police. A l’en croire, à trois reprises, ils ont tenté de mettre à sac le poste de police des Parcelles-Assainies. Ce qui ne l’ébranle nullement, persuadé que la police fera son travail en toute responsabilité et en toute professionnalisme. Contre ceux qui demandent que l’enquête soit confiée à la gendarmerie, le commissaire Sow rappelle que la police est à même de mener cette enquête en toute impartialité. De plus, l’enquête se fait à différents niveaux, à la police et devant le magistrat instructeur. Par ailleurs, pour parer à d’éventuels attaques, un important dispositif sécuritaire a été déployé à la devanture de ce poste de police, avec un camion rempli d’éléments de la police en tenue de combat.
Tristesse et consternation dans la maison mortuaire
A quelques encablures de la boulangerie, se trouve la maison du défunt, pris d’assaut par les parents et autres proches. Mais également par les conducteurs de moto Jakarta. A l’intérieur, une bâche est dressée pour accueillir toutes ces personnes venues compatir à la douleur de la famille Mbaye. Tristesse et consternation se lisaient sur tous les visages, trois jours après cette disparition tragique. Les membres de la famille étaient assis à la véranda, ainsi que la veuve et la mère du défunt. L’épouse du défunt est installée sur une natte, les pieds enveloppés dans un pagne tissé. Elle porte un boubou blanc avec des rayures vertes assorties d’un voile de même couleur qui couvre sa tête et son visage. Silencieuse, elle égrène les perles de son chapelet. A ses côtés, son fils ainé âgé d’environ 11 ans. Dans ce décor triste, la famille est réticente à faire des commentaires dans la presse. Pour autant, la mère du défunt a tenu à faire un témoignage poignant sur son fils. A l’en croire, elle a perdu un bon fils, un fils pieux qui la soutenait et qui était toujours à ses côtés pour satisfaire ses moindres désirs. Poursuivant, elle est revenue sur le dernier jour de travail de son fils. «On nous a appelés pour nous informer que Amar (comme elle l’appelle) a eu un accident. Ma sœur est partie s’enquérir de la situation avant de revenir plus tard avec les autres membres de la famille avec des pleurs indiquant que mon fils a été tué», se rappelle la mère de Mafatim Mbaye. «Est-ce aussi facile de mettre fin à la vie d’un être humain ?, me suis-je interrogée déboussolée. J’avais très mal et j’entendais toutes sortes de versions sur la mort de mon fils», ajoute la dame, avant que sa tante ne prenne le relai pour formuler des prières pour le défunt. Pour rappel, le corps du défunt a été acheminé à Dakar pour autopsie et sera inhumé aujourd’hui à Thiès.
Moussa CISS
jotaay les echos