L’atmosphère est à la querelle à Senegindia, une société indienne établie à Mbane qui s’active dans la culture de la pomme de terre et de l’oignon. En effet, les travailleurs sont en grève depuis trois jours pour dénoncer leurs difficiles conditions de travail.
Rien ne va plus entre la société Senegindia de Mbane et ses travailleurs qui observent depuis trois jours un arrêt de travail pour protester contre leurs difficiles conditions de travail dans la société indienne. En effet, entre les travailleurs et la direction, il n’y a aucun engagement contractuel. Ce sont les sous-traitants de la Direction de Senegindia qui contractent avec les travailleurs. Et, il n’y a que des contrats saisonniers pour tout le monde (ouvriers, manœuvres, etc.), de l’avis de ce travailleur, en l’occurrence Souleymane Sarr. Avec ces contrats, déplore notre interlocuteur, il n’y a aucun avantage, aucune prise en charge médicale et les salaires sont dérisoires. Pire, il révèle qu’ils travaillent 12 heures par jour ce qui est contraire, dit-il, au code du travail. Pour toutes ces raisons, ils ont décidé de croiser le fer avec la direction pour qu’elle améliore leur sort au sein de cette exploitation agricole. En tout cas, après trois jours de mouvement d’humeur, les travailleurs peinent à faire entendre leurs doléances à la direction de Senegindia. Seuls les intermédiaires ont tenté de jouer aux sapeurs-pompiers pour contenir la colère des travailleurs. Une volonté des sous-traitants qui n’a pas prospéré puisque la rencontre prévue, hier, à cet effet, a finalement été annulée. Le sous-préfet de la localité a aussi rencontré les travailleurs, mais ces derniers ont décidé, cette fois-ci, d’avoir comme interlocuteur le directeur de Senegindia. En attendant, les travailleurs ont décidé de croiser les bras. Hier encore, ils ont manifesté avec des brassards rouges à l’entrée de l’usine et des inscriptions en anglais «respecter les travailleurs». Pour les travailleurs, la direction de Senegindia ne défend que ses intérêts au Sénégal. Souleymane Sarr, un des responsables des travailleurs de Senegindia se désole de constater que la société indienne est en train de tuer la culture de la pomme de terre et de l’oignon au Sénégal. En effet, Senegindia, après avoir concurrencé et éliminé les producteurs locaux, exploite ces derniers dans ses exploitations agricoles.
Les travailleurs dénoncent également la complicité des autorités administratives de la localité avec les responsables de l’usine. Ces dernières, révèle notre interlocuteur, viennent régulièrement à l’exploitation agricole et n’ignorent pas leurs difficiles conditions de travail. Outre le mutisme des autorités locales, la Direction de Senegindia a réussi à faire implanter au sein de l’exploitation agricole un détachement de la gendarmerie pour défendre les intérêts de Senegindia. Au moment où les populations de Mbane ne parviennent toujours pas à disposer d’une brigade de gendarmerie, notamment contre le vol de bétail récurrent dans cette localité.
M. CISS
Rien ne va plus entre la société Senegindia de Mbane et ses travailleurs qui observent depuis trois jours un arrêt de travail pour protester contre leurs difficiles conditions de travail dans la société indienne. En effet, entre les travailleurs et la direction, il n’y a aucun engagement contractuel. Ce sont les sous-traitants de la Direction de Senegindia qui contractent avec les travailleurs. Et, il n’y a que des contrats saisonniers pour tout le monde (ouvriers, manœuvres, etc.), de l’avis de ce travailleur, en l’occurrence Souleymane Sarr. Avec ces contrats, déplore notre interlocuteur, il n’y a aucun avantage, aucune prise en charge médicale et les salaires sont dérisoires. Pire, il révèle qu’ils travaillent 12 heures par jour ce qui est contraire, dit-il, au code du travail. Pour toutes ces raisons, ils ont décidé de croiser le fer avec la direction pour qu’elle améliore leur sort au sein de cette exploitation agricole. En tout cas, après trois jours de mouvement d’humeur, les travailleurs peinent à faire entendre leurs doléances à la direction de Senegindia. Seuls les intermédiaires ont tenté de jouer aux sapeurs-pompiers pour contenir la colère des travailleurs. Une volonté des sous-traitants qui n’a pas prospéré puisque la rencontre prévue, hier, à cet effet, a finalement été annulée. Le sous-préfet de la localité a aussi rencontré les travailleurs, mais ces derniers ont décidé, cette fois-ci, d’avoir comme interlocuteur le directeur de Senegindia. En attendant, les travailleurs ont décidé de croiser les bras. Hier encore, ils ont manifesté avec des brassards rouges à l’entrée de l’usine et des inscriptions en anglais «respecter les travailleurs». Pour les travailleurs, la direction de Senegindia ne défend que ses intérêts au Sénégal. Souleymane Sarr, un des responsables des travailleurs de Senegindia se désole de constater que la société indienne est en train de tuer la culture de la pomme de terre et de l’oignon au Sénégal. En effet, Senegindia, après avoir concurrencé et éliminé les producteurs locaux, exploite ces derniers dans ses exploitations agricoles.
Les travailleurs dénoncent également la complicité des autorités administratives de la localité avec les responsables de l’usine. Ces dernières, révèle notre interlocuteur, viennent régulièrement à l’exploitation agricole et n’ignorent pas leurs difficiles conditions de travail. Outre le mutisme des autorités locales, la Direction de Senegindia a réussi à faire implanter au sein de l’exploitation agricole un détachement de la gendarmerie pour défendre les intérêts de Senegindia. Au moment où les populations de Mbane ne parviennent toujours pas à disposer d’une brigade de gendarmerie, notamment contre le vol de bétail récurrent dans cette localité.
M. CISS