Cheikh Omar Diagne a passé sa première nuit en prison, hier. Après son face à face avec le juge d’instruction du deuxième cabinet, l’ex membre de «And Samm Jikko Yi» a été inculpé pour les chefs de diffamation et injures proférées à l’encontre du député Djibril War, menaces sans ordre ou conditions et insultes par le biais d’un système informatique.
C’est le pire scénario qui pouvait arriver à Cheikh Oumar Diagne, dans son différend avec le député Djibril War. Après un retour de Parquet, l’ouverture d’information était pressentie. Et c’est le traitement qui a été décidé de l’affaire par le Procureur. Hier, l’ex-membre de «AndSamm Jikko Yi» a été conduit au bureau du juge d’instruction du deuxième cabinet, Mamadou Seck, qui lui a notifié son inculpation, pour les chefs visés par le Procureur adjoint, dans son réquisitoire introductif, notamment diffamation et injures, menaces sans ordre ou condition et insultes par le biais d’un système informatique. Ces infractions notifiées, le magistrat instructeur l’a par la suite placé sous mandat de dépôt. Ce, malgré les plaidoiries de ses conseils qui cherchaient à obtenir, au moins, un contrôle judiciaire. Cheikh Oumar Diagnea passé donc hier sa première nuit en prison.
Ses avocats engagent le combat
Cependant, ses avocats ne comptent pas baisser les bras. «Le combat ne fait que démarrer pour l’annulation par la Chambre d’accusation de son inculpation et pour sa mise en liberté subséquente dans les meilleurs délais», a déclaré Me Khoureychi Bâ, sur sa page Facebook. La robe noire, a, par ailleurs, souligné que son client ne cachait pas son intention d’annoncer au peuple sénégalais son vœu de siéger à l’Assemblée nationale. Une volonté, selon le Frapp, qui lui a valu ses déboires avec la justice, car, il avait promis une fois à l’hémicycle d’intensifier son combat contre les lobbies Lgbt. D’où le relent politico-judiciaire de cette affaire, selon les activistes.
Pour rappel, Cheikh Oumar Diagne avait soutenu sur le plateau d’une chaîne de télévision que 13 députés sont membres de Parliamentarians For Global Action (PGA), une organisation qui avait pour mission de protéger les personnes vulnérables notamment Lgbti.
Alassane DRAME