C’est aujourd’hui que le pôle de la majorité doit venir avec dans ses bagages ce qu’il entend par «rationalisation du calendrier républicain». Si c’est pour lui permettre de demander cependant le report des élections, il n’aura pas la bénédiction de l’opposition. Le camp de la majorité va aussi devoir dire ce qu’il entend mettre dans le statut du chef de l’opposition. Deux points difficiles à régler.
Journée décisive, dans le cadre des concertations autour des questions électorales. Sauf situation extraordinaire, les acteurs risquent encore de se quitter sans s’entendre. Hormis la question du statut de l’opposition et de son chef qui ne sera pas une mince affaire à débattre, le pôle de la majorité devra convaincre leurs vis-à-vis dans ce qu’il entend par «rationalisation du calendrier républicain» qui a été également décalé à aujourd’hui pour être discuté.
C’est le camp de la majorité qui avait en effet sorti cet argumentaire, au moment d’élaborer les termes de référence du dialogue politique. Il lui appartiendra donc d’expliquer ce qu’il entend par rationalisation du calendrier républicain. Et si par malheur ce qui se cache derrière cette formulation, c’est de reporter les élections, la proposition ne passera pas. En tout cas pas aujourd’hui.
Selon des confidences obtenues de l’opposition et d’une partie de la société civile, les plénipotentiaires demanderont à retourner auprès de leurs mandants pour revenir avec des réponses. C’est dire que la majorité n’a donc pas fini de se triturer les méninges, et pour cause.
Pas de problème pour le statut de l’opposition, le mode de désignation du chef de l’opposition est la pomme de discorde
Pour le statut de l’opposition, selon nos sources, les acteurs peuvent s’entendre. Mais le mode de désignation du chef de l’opposition, c’est là qu’est le problème. «Demain (aujourd’hui) le pôle de la majorité va apporter des réponses sur d’abord le statut ; ensuite sur le mode de désignation, parce que ce sont eux qui doivent décliner ce qu’ils entendent sur cette question», a dit notre source.
Madou MBODJ












