A chaque régime ses dialogues politiques. Le premier pour le Président Bassirou Diomaye Faye est prévu ce 28 mai. Les invitations sont déjà envoyées, mais tous les acteurs politiques n’y participeront pas. Le parti de Thierno Alassane Sall a officialisé son refus d’y prendre part hier. Pour la République des valeurs, les conditions d’un dialogue utile et sincère ne sont pas réunies.
A quelques semaines des concertations programmées par le Président Bassirou Diomaye Faye avec la classe politique, la République des valeurs dit non à ce dialogue. C’est à travers un communiqué rendu public hier que le parti de Thierno Alassane Sall a dévoilé les motifs de sa décision. «La République des Valeurs/Réewum Ngor rappelle que le président de la République, en tant que candidat, a signé le Pacte de bonne gouvernance démocratique issu des Assises nationales. Ce pacte, auquel plusieurs candidats à la présidentielle de 2024 avaient souscrit, constitue un cadre légitime pour refonder nos institutions sur les principes de transparence, d’équité et de démocratie», déclare-t-il avant d’enchaîner les explications. «La mise en œuvre de ce pacte constituerait une expression claire et concrète d’une volonté de rupture. Elle permettrait d’économiser le temps et l’énergie jusque-là consacrés à la communication autour de slogans et de vœux pieux».
En effet, souligne la Rv, «le Pacte de bonne gouvernance démocratique, fondé sur les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), appelle à une justice indépendante, un renforcement du rôle de l’opposition, la fin de l’hyper présidentialisme, des élections équitables et une gouvernance responsable».
Or, Thierno Alassane Sall et Cie estiment que les pratiques actuelles du pouvoir contredisent ces engagements : «parjure du président de la République, décisions opaques, atteintes aux libertés d’expression et de presse, magouilles à l’Assemblée nationale, contrevérités flagrantes, menaces et injures du Premier ministre face aux voix discordantes, multiples reniements.»
Dans ce contexte, la République des Valeurs pense que les conditions d’un dialogue véritable ne sont pas réunies. Donc, elle n’y participera pas. «Le processus annoncé pour le 28 mai 2025 ressemble davantage à une opération de communication politique, dont les conclusions semblent déjà écrites par le régime, qu’à une véritable concertation nationale».
C’est pourquoi Thierno Alassane Sall et Cie annoncent leur refus de participer au dialogue national prévu le 28 mai 2025. «Le parti estime que les conditions d’un échange sincère ne sont pas réunies et dénonce une opération de communication politique, contraire aux principes du Pacte de bonne gouvernance démocratique signé par plusieurs candidats à la présidentielle de 2024», déclare le parti de Thierno Alassane Sall.
La République des Valeurs dit rester cependant disponible pour toute initiative sincère axée sur les véritables priorités nationales : économie, équité, éducation, santé, mise en œuvre du Pacte de bonne gouvernance démocratique. Mais elle refuse de cautionner un simulacre de dialogue. «La République des Valeurs/Réewum Ngor réaffirme son engagement pour une démocratie authentique, des institutions réformées et un Sénégal tourné vers le progrès», conclut-elle.
Nd. Kh. D. F