
Le député de Pastef Guy Marius Sagna est persuadé que l'ancien président Macky Sall et ses complices doivent être jugés pour haute trahison, à la suite de la publication de comptes publics erronés. A ses yeux, la responsabilité du Fmi dans cette entreprise doit également être située.
A la suite de la publication du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publics des gestions 2019 au 31 mars 2024, le Fonds monétaire international (Fmi) est venu conforter les révélations des enquêteurs. « Entre 2019 et 2024, une dette de 7 milliards de dollars (plus de 4000 milliards francs Cfa) environ a été ‘’cachée’’ par le président Macky Sall », rapporte le député de Pastef, Guy Marius Sagna dans un communiqué. A l’en croire, ces propos ne font que confirmer les informations du Premier ministre, avant la publication du rapport de la Cour des comptes. Seulement, en dépit de la confirmation de ces chiffres erronés, le chef de la délégation du Fmi Edward Gemayel, en mission au Sénégal, a annoncé que l’institution de Breton Woods se garde d’engager toute discussion avec l'Etat du Sénégal sur un nouveau programme économique avant d’avoir réglé la question des fausses déclarations. Pire, le Fmi n’exclut pas de faire payer à notre pays les décaissements effectués sur la base des comptes publics erronés. Une position qui a courroucé le député de Pastef qui a porté la réplique. Selon Guy Marius Sagna , le Fmi n’est pas exempt de reproches. « La responsabilité du Fmi dans cette entreprise doit être située. Où était et que faisait le Fmi pendant tout ce temps ?», s’interroge le député. S’agissant de l’ancien président Macky Sall et ses complices, il estime que ces derniers doivent être jugés pour « pour haute trahison ». Revenant sur la dette chiffrée à 7 milliards de dollars par le Fmi, il fait remarquer que c’est une « dette illégitime et odieuse ». Ce qui lui fait dire que le peuple sénégalais ne doit pas la payer. Ainsi, à l’endroit de ceux qui ont révélé cette dette de plus de 4000 milliards de francs Cfa, en l’occurrence Ousmane Sonko et son gouvernement, ils méritent, dit-il, d’être soutenus, protégés et motivés au lieu de les critiquer.
M. CISS