
La police de Pikine a interpellé puis placé en garde à vue, vendredi dernier, le maître coranique M. D. Agé de 20 ans, il est accusé de détournement, de pédophilie et de viol présumés contre une de ses élèves répondant au nom de M. D. Kh, 14 ans.
M.D. enseigne depuis longtemps le Coran à des élèves, notamment la fille M. D. Kh. Ainsi, au cours du mois de mars dernier, il profite de la descente des élèves, interpelle l’adolescente et feint de la commissionner. Mais, à peine celle-ci se présente devant lui, il se retire brusquement avec elle dans un endroit discret et s’enferme avec elle. Il lui fait aussitôt des avances et tente de la violer. La fille se rebiffe devant les assauts répétés du maître coranique qui s’emporte et brandit un couteau contre la gamine. Cette dernière prend peur à l’idée de se faire tuer et renonce à poursuivre l’épreuve de force.
Il viole la fille et lui fait boire du «bleu» pour éviter une grossesse
Oustaz Diop la bascule avec violence au sol et abuse d’elle. Toujours avec son couteau, il somme la petite de garder le silence sur sa mésaventure, sous peine d’être tuée. Et face au silence de la demoiselle, il prend goût à la chose, reconduit le même procédé et récidive à deux reprises. Au troisième rapport sexuel, il concocte à la va-vite une potion mélangée avec du colorant bleu en poudre (produit utilisé dans les habits par les lingères) et fait boire de force le liquide à l’adolescente, histoire d’éviter que la fille ne tombe enceinte de ses œuvres.
La mère découvre l’absence des menstrues de la petite et l’interpelle
Un jour, la mère de la fille constate que celle-ci ne lui a pas demandé durant le mois, comme elle a l’habitude de le faire, des serviettes hygiéniques pour ses menstrues. Elle s’inquiète, appelle son enfant et l’interpelle. Celle-ci dédramatise et verse dans des explications peu convaincantes. Mais, pressée de questions, elle ravale ses propos et déclare avoir été violée à trois reprises par son maître coranique nommé M. D. La maman redoute un début de grossesse et taille en pièces sa fille. Qui éclate en sanglots et lui explique avec force détails les trois viols présumés par son enseignant.
La famille alerte l’Ajs, l’arabisante charge son Oustaz
Désemparée, la maman saisit l’antenne de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), sise à la Maison de la femme de Pikine, et sollicite de l’aide. Elle se fait rédiger une lettre-plainte pour viol répété et pédophilie et la dépose au commissariat de police de Pikine. Une enquête préliminaire est vite ouverte. La fille est conduite en toute urgence à l’hôpital, où la gynécologue conclut à une perte de l’hymen. La demoiselle réaffirme ses accusations de viol contre son maître coranique et procède, devant les enquêteurs, à une description au millimètre près de la pièce où elle a été entraînée à trois reprises puis abusée.
Le maître coranique gardé à vue, malgré ses dénégations
Livré aux enquêteurs, Oustaz Diop botte en touche les allégations de son accusatrice et jure sur tous ses saints n’avoir jamais touché à un seul cheveu de celle-ci encore moins entretenu des rapports sexuels avec elle. Malgré les dénégations, il a été arrêté et écroué, sur instructions du procureur du tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye. Il sera déféré au parquet aujourd’hui pour les incriminations pénales retenues contre lui.
Vieux Père NDIAYE