
Alea jacta est. Les dés sont jetés pour le procès du 16 mai prochain. Le Parquet vient de saisir officiellement les parties pour les informer de la date d’audience de l’affaire Sweet Beauté. Du moins, pour ce qui est du camp de Ndèye Khady Ndiaye, il n’y a aucun doute, l’avis est envoyé et il est très probable que le leader de Pastef ait également reçu son avis de comparution, même si ces avocats ne confirment pas. Par ailleurs, l’audience se tiendra devant la première chambre criminelle.
C’est officiel maintenant, du moins pour le camp de Ndèye Khady Ndiaye et très probablement celui d’Ousmane Sonko. La date du 16 mai est bien retenue pour tenir l’audience de l’affaire Sweet Beauté. Le Parquet a envoyé les avis pour comparution à Ndèye Khady Ndiaye et très probablement au leader de Pastef. Pour ce qui est de la défense de la patronne du salon Sweet Beauté, l’on a confirmé que l’avis est bien envoyé. Mais, dans le camp de Ousmane Sonko, certains membres du pool d’avocats disent ne pas être en mesure de confirmer si leur client a bien reçu un avis du Parquet. Peu importe, le journal «Les Echos» peut bien confirmer que le Parquet s’est bien chargé de convoquer les parties concernées. D’ailleurs, sur le même avis, il est bien précisé la Chambre criminelle qui est chargée de connaître de l’affaire. Et dans de cette affaire Sweet Beauté, c’est la première chambre criminelle qui va évoquer le dossier.
Faut-il le rappeler, dans son ordonnance définitive, le Doyen des juges d’instruction a trouvé des charges suffisantes à l’encontre de Ousmane Sonko et de Ndèye Khady Ndiaye, pour les renvoyer devant la juridiction criminelle de jugement. S’agissant de l’opposant politique, Oumar Maham Diallo a retenu les faits de viol et de menace de mort ; Ndèye Khady Ndiaye, pour sa part est poursuivie pour complicité de ces chefs.
Avec le procès qui se pointe à l’horizon, le dossier arrive à son dernier tournant. Adji Sarr, la plaignante dans cette affaire, a toujours exprimé son envie d’aller en procès afin que justice lui soit rendue. C’est le même souhait qui a été exprimé à l’entame de l’affaire par Ousmane Sonko. Cependant, étant donné la tournure des évènements et les propos tenus dernièrement par le leader de Pastef, l’on peut se poser la question de savoir si effectivement Ousmane Sonko va comparaître à la date du 16 mai, devant la barre de la première chambre criminelle. Le maire de Ziguinchor, qui dit ne pas faire confiance à certains juges qui doivent connaître des dossiers le concernant, a fait savoir à qui voulait l’entendre qu’il opte désormais pour la désobéissance civique. Est-ce donc à dire qu’il ne va plus répondre à la convocation des juges et donc du juge de la première chambre criminelle ? L’avenir nous édifiera.
Alassane DRAME