Le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs) a déposé un préavis de grève, le 30 septembre dernier. Pour cause, le non-respect des accords signés avec l’État du Sénégal. Ledit cadre syndical a décidé d’observer une grève de 48 heures renouvelable si toutefois l’État ne prend pas en charge leurs revendications.
Des risques de paralysie du transport routier planent. En effet, neuf syndicats de transport regroupés autour du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs) ont, après le dépôt d’un préavis de grève le 30 septembre dernier, décidé de passer à la vitesse supérieure : une grève de 48 heures renouvelable plusieurs fois sur l’étendue du territoire national et dans tous les segments des transports routiers.«Au Mali, nos camarades routiers sont agressés et maintenant leurs véhicules sont incendiés, sans aucune action de l’État du Sénégal, qui est chargé de nous protéger en tant que citoyens, surtout en dehors du territoire national», a justifié Fallou Samb, le porte-paroledu Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs).
Sur le contenu de leur plateforme revendicative, Fallou Samb parle du retour des documents administratifs de transport routier pratiqués jusqu’en juillet 2021, l’arrêt des tracasseries des forces de défense et de sécurité. Autres doléances évoquées par ces acteurs du transport, c’est la concurrence jugée déloyale sous toutes ses formes menée par Sénégal Dem Dikk et Afrique Dem Dikk, accusent-ils.
A cela, Fallou Samb et Cie d’ajouter l’amélioration des conditions salariales et sociales des travailleurs, la signature de contrats de travail avec la prise en compte de l’ancienneté, puis des congés, de la retraite (Ipres) au sein de la sécurité sociale et des accidents du travail, et enfin, la protection maladie de leurs familles (Ipm).
Par ailleurs, ils souhaitent vivement l’application de la levée de la rupture de charge entre le Sénégal et le Mauritanie, et la mise à ladisposition des conducteurs de taxis de ville des laisser-passer pour leur sortie de Dakar auprès de tous les commissariats de police et des brigades de gendarmerie de la région.
Face à ces manquements observés, ces acteurs du transport, sur leur pied de guerre contre l’Etat, demandent aux autorités d’ouvrir des négociations pour éviter un bras de fer.«En tout cas, tout dépend de l’État du Sénégal. S’il y a grève, il ne faut pas qu’on accuse les acteurs du transport routier qui ont fait preuve de beaucoup de patience», tranche Fallou Samb.
Khadidjatou DIAKHATE