A la suite du Conseil d’administration du Port autonome de Dakar, son patron a convié le personnel et les partenaires, hier, à un «ndogu». Une occasion pour Aboubacar Sadikh Bèye de revenir sur les résultats de l’entreprise, avec une comparaison entre sa gestion et celle précédente. Il faut dire qu’il n’y a pas photo. En un an et demi, il va verser à l’Etat près du double de ce que l’ancienne équipe a versé en trois ans. De même, les charges de personnel qui ont englouti 77% de la valeur ajoutée en 2016 et 70% en 2017, ont été réduites à 62% cette année.
Le Port autonome de Dakar affiche des chiffres jamais atteints, en termes de bénéfice avant impôt de 9 milliards, dont 3 milliards à verser dans les caisses de l’Etat. Des performances sous le magistère du nouveau Directeur général Aboubacar Sadikh Bèye, qui sont à des années-lumière de celles faites par son prédécesseur, Cheikh Kanté. Les montants versés à l’Etat en un an et demi font presque le double de ceux versés par l’équipe précédente, en trois ans. Et c’est le patron du Port qui fait lui-même la comparaison, sans bien sûr citer son prédécesseur. «En 2015, le Port a payé (à l’Etat) 620 millions, en 2016, il a payé 310 millions et en 2017, il a payé 695 millions. Donc, si vous cumulez les années 2015, 2016, 2017, vous êtes à 1,6 milliard. Or, en 2018, on paye 3 milliards (soit près du double)», a expliqué M. Bèye.
La consommation des charges de personnel sur la valeur ajoutée réduite de 70% à 62%
Et ces bons résultats ont été obtenus en partie par une bonne gestion du Port, avec une bonne rationalisation des dépenses, notamment celles de personnel, qui sont allées en un moment jusqu’à plus des 2/3 de la valeur ajoutée. «Pour une entreprise, il y a des normes de gestion», soutient-il. Non sans souligner qu’en 2016, les charges de personnel ont consommé 77% de la valeur ajoutée et 70% en 2017. Des charges que lui et son équipe ont réussi à abaisser fortement. «Cette année, nous les avons ramenées à 62%», dit-il. Et de s’empresser d’ajouter que «la façon dont on a procédé pour être dans les normes, c’est moins de compresser que d’élargir le gâteau».
En outre, en tant que défenseur du Port, comme outil de travail, il demande qu’on ne surcharge pas l’entreprise, au risque de la voir couler. «Je me définis comme le premier syndicaliste du Port, parce que le syndicaliste, c’est celui qui défend l’outil de travail. Je défie tous les partenaires sociaux, qu’ils montrent qu’ils font plus que je ne fais pour défendre l’outil de travail. Et ça dans la durée. Il ne s’agit pas de gagner ce qu’on appelle les acquis. On pense que c’est des acquis, mais on est en train de scier la branche sur laquelle on est assis», dit-il. Et de poursuivre : «en Conseil d’administration, j’ai donné l’exemple du bateau Le Joola, les gens m’ont dit qu’il ne faut plus donner cet exemple, mais je pense que c’est un bon exemple. On a tellement chargé ce bateau que ce qui s’est passé s’est passé. On a trop chargé, on n’a pas respecté les normes».
La prime Bara Sady revue à la hausse
Fort de ces résultats, le Directeur général du Port entend sanctionner positivement le personnel qui a fait le travail. «Les travailleurs ont bien travaillé. Et la prime Bara Sady, qui est un ami, il faut continuer à l’appeler Bara Sady, même si on va l’améliorer. On va élargir la prime Bara Sady», promet-il, chaudement applaudi par le personnel.
Bara Sady ami et conseiller de l’ombre ? «On s’appelle, et nous travaillons ensemble»
Devant les travailleurs, Aboubacar Sadikh Bèye a révélé ses bons rapports avec l’ancien patron du Port, Bara Sady, qu’il a cherché à rencontrer, tellement il entendait de bonnes choses sur lui. «Quand je suis arrivé au Port, à chaque fois que je notais quelque chose de bien, je demandais : ‘’qui a réalisé ça ?’’ Et on me disait : ‘’c’est Bara Sady’’. Je me suis dit : il faut que je voie Bara Sady. Je l’ai rencontré ici (Terrou-bi) et je lui ai dit exactement ceci: ‘’j’aimerais que vous participiez à ce qu’on est en train de faire’’. Depuis lors, on s’appelle. Je lui balance des idées et nous travaillons ensemble». Vraiment au Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté était une parenthèse à oublier le plus rapidement possible.
Mbaye THIANDOUM
Le Port autonome de Dakar affiche des chiffres jamais atteints, en termes de bénéfice avant impôt de 9 milliards, dont 3 milliards à verser dans les caisses de l’Etat. Des performances sous le magistère du nouveau Directeur général Aboubacar Sadikh Bèye, qui sont à des années-lumière de celles faites par son prédécesseur, Cheikh Kanté. Les montants versés à l’Etat en un an et demi font presque le double de ceux versés par l’équipe précédente, en trois ans. Et c’est le patron du Port qui fait lui-même la comparaison, sans bien sûr citer son prédécesseur. «En 2015, le Port a payé (à l’Etat) 620 millions, en 2016, il a payé 310 millions et en 2017, il a payé 695 millions. Donc, si vous cumulez les années 2015, 2016, 2017, vous êtes à 1,6 milliard. Or, en 2018, on paye 3 milliards (soit près du double)», a expliqué M. Bèye.
La consommation des charges de personnel sur la valeur ajoutée réduite de 70% à 62%
Et ces bons résultats ont été obtenus en partie par une bonne gestion du Port, avec une bonne rationalisation des dépenses, notamment celles de personnel, qui sont allées en un moment jusqu’à plus des 2/3 de la valeur ajoutée. «Pour une entreprise, il y a des normes de gestion», soutient-il. Non sans souligner qu’en 2016, les charges de personnel ont consommé 77% de la valeur ajoutée et 70% en 2017. Des charges que lui et son équipe ont réussi à abaisser fortement. «Cette année, nous les avons ramenées à 62%», dit-il. Et de s’empresser d’ajouter que «la façon dont on a procédé pour être dans les normes, c’est moins de compresser que d’élargir le gâteau».
En outre, en tant que défenseur du Port, comme outil de travail, il demande qu’on ne surcharge pas l’entreprise, au risque de la voir couler. «Je me définis comme le premier syndicaliste du Port, parce que le syndicaliste, c’est celui qui défend l’outil de travail. Je défie tous les partenaires sociaux, qu’ils montrent qu’ils font plus que je ne fais pour défendre l’outil de travail. Et ça dans la durée. Il ne s’agit pas de gagner ce qu’on appelle les acquis. On pense que c’est des acquis, mais on est en train de scier la branche sur laquelle on est assis», dit-il. Et de poursuivre : «en Conseil d’administration, j’ai donné l’exemple du bateau Le Joola, les gens m’ont dit qu’il ne faut plus donner cet exemple, mais je pense que c’est un bon exemple. On a tellement chargé ce bateau que ce qui s’est passé s’est passé. On a trop chargé, on n’a pas respecté les normes».
La prime Bara Sady revue à la hausse
Fort de ces résultats, le Directeur général du Port entend sanctionner positivement le personnel qui a fait le travail. «Les travailleurs ont bien travaillé. Et la prime Bara Sady, qui est un ami, il faut continuer à l’appeler Bara Sady, même si on va l’améliorer. On va élargir la prime Bara Sady», promet-il, chaudement applaudi par le personnel.
Bara Sady ami et conseiller de l’ombre ? «On s’appelle, et nous travaillons ensemble»
Devant les travailleurs, Aboubacar Sadikh Bèye a révélé ses bons rapports avec l’ancien patron du Port, Bara Sady, qu’il a cherché à rencontrer, tellement il entendait de bonnes choses sur lui. «Quand je suis arrivé au Port, à chaque fois que je notais quelque chose de bien, je demandais : ‘’qui a réalisé ça ?’’ Et on me disait : ‘’c’est Bara Sady’’. Je me suis dit : il faut que je voie Bara Sady. Je l’ai rencontré ici (Terrou-bi) et je lui ai dit exactement ceci: ‘’j’aimerais que vous participiez à ce qu’on est en train de faire’’. Depuis lors, on s’appelle. Je lui balance des idées et nous travaillons ensemble». Vraiment au Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté était une parenthèse à oublier le plus rapidement possible.
Mbaye THIANDOUM