
Brrr ! Une centaine de bâtiments qui menacent ruine recensés à la Médina. Et l’Etat qui n’a pas la prérogative de déguerpir les occupants. Pour ne pas être obligé de leur fournir un logement en échange ? En tout cas, le pouvoir régalien de protéger les citoyens sunugaaliens, même contre eux-mêmes s’il le faut, revient bien aux pouvoirs publics. Mais le mal, une nouvelle fois souligné par le ministre en charge du secteur, ne peut plus être laissé en l’état. Les effondrements de bâtiments habités ne se comptent plus, ainsi que les victimes. Le laxisme des services chargés de délivrer les autorisations de construire est une gangrène bien ancrée dans notre société. Et au vu du développement exponentiel de la ville de Ndakaaru, avec des immeubles qui poussent plus vite que des champignons, le risque est grand que, dans 10 à 20 ans, l’on se retrouve pris dans l’engrenage d’un retour de bâton, conséquence des défauts de construction accumulés. Il est certes difficile de rebrousser chemin, mais il faut travailler pour l’avenir. Espérons que le nouveau code de l’urbanisme sera à la hauteur des défis sécuritaires et que ceux en charge de son application moins laxistes.
Waa Ji