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CRISE MALIENNE: La Cedeao réclame le «rétablissement» de Ibrahim Boubacar Keïta, la junte militaire annonce la mise en place d’«un président de transition»



CRISE MALIENNE: La Cedeao réclame le «rétablissement» de Ibrahim Boubacar Keïta, la junte militaire annonce la mise en place d’«un président de transition»
 
Au Mali, deux jours après le coup d’État qui a renversé le Président Ibrahim Boubacar Keïta, les dirigeants de la Cedeao, qui se réunissaient hier en visioconférence pour aborder la question malienne, sont restés inflexibles sur leur opposition. Même si, en interne, des divergences sont apparues, à cause des intérêts divergents des uns et des autres. Pendant ce temps, la junte militaire annonce la mise en place d’«un président de transition», qui sera «un civil ou un militaire». 
 
Deux jours après la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta à la suite du coup d’État du Comité national pour le salut du peuple (Cnsp), la Cedeao se réunissait en visioconférence pour aborder la question malienne. Après plus de trois heures de discussions – parfois houleuses – les chefs d’État ont réaffirmé leur opposition aux putschistes. Selon certaines indiscrétions, c’est le Président ivoirien Alassane Ouattara, qui s’est entretenu trois fois avec le Français Emmanuel Macron le 19 août, qui s’est montré le plus inflexible. Le Président de Côte d'Ivoire, partisan d’une ligne dure, a fait savoir à ses pairs qu’un rétablissement de la légalité constitutionnelle est la seule voie à suivre, et espère toujours un retour d’Ibrahim Boubacar Keita à la tête de l’État. Une position de l’homme fort qui s’explique sans doute par la posture inconfortable dans laquelle il se trouve dans son propre pays. «Nous devons agir avec détermination afin d’obtenir, par tous les moyens, le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali», a tweeté le Président ivoirien après la réunion virtuelle de la Cedeao. 
 
 
Ouattara radical, Macky flexible
 
 
 
Pour ce qui le concerne, le Président sénégalais, dont le commerce du pays dépend pour beaucoup du Mali, n’a pas voulu être aussi radical que son homologue de Côte d’Ivoire. S’il en est ainsi, c’est que le Président Macky Sall le sait, de lourdes sanctions économiques contre le Mali entraîneraient forcément de dures conséquences sur l'économie de son pays. En effet, au regard du poids des échanges commerciaux entre les deux pays, le Sénégal ne pouvait se permettre un tel suicide. 
Ainsi, tweetant sur la réunion de la Cedeao, Macky Sall a assumé la posture modérée de son pays sur la crise malienne et sur les sanctions prévues par l’organisation sous-régionale. «Ce matin, lors du sommet extraordinaire, j'ai appelé la Cedeao à réapprécier les sanctions annoncées, pour tenir compte des impératifs humanitaires. Les denrées de première nécessité, les produits pharmaceutiques et pétroliers ne seront pas concernés par l’embargo», a tweeté Macky Sall, qui avait auparavant noté : «le coup de force contre un Président démocratiquement élu constitue une violation du protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance. Nous l’avons fermement condamné. Il nous faut agir avec responsabilité et célérité afin d’éviter que le Mali ne sombre dans un vide institutionnel et dans une impasse politique».
Et comme pour confirmer l’adage selon lequel «les États n’ont que des intérêts», le géant nigérian qui n’a pas forcément des intérêts dans ce pays situé à plus de 2000 kilomètres, s’est contenté de se ranger derrière le président en exercice de la Cedeao. Le président nigérian Muhammadu Buhari l’a d’ailleurs signifié sur internet. «Le Nigéria soutient fermement les efforts du président de la Cedeao, le président Mahamadou Issoufou, pour des consultations régionales et continentales plus larges avec la Cedeao, l'Ua et l'Onu, et l'adoption de mesures fortes pour apporter une résolution rapide à la situation», a indiqué Buhari. Qui assure qu'un Mali politiquement stable est primordial et crucial pour la stabilité de la sous-région. «Nous devons tous unir nos efforts, la Cedeao, l'Ua, l'Onu et les autres parties prenantes, et travailler ensemble jusqu'à ce que la santé mentale revienne au Mali avec la restauration de l'administration civile», a-t-il ajouté.
 
 
 
«Ça va être une transition qui va être la plus courte possible»
 
 
 
Au moment où les chefs d’État de la Cedeao tentaient de trouver un compromis, la junte qui a renversé mardi le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta a décidé de mettre en place «un président de transition», qui sera «un militaire ou un civil». C’est en tout cas ce qu'a affirmé, jeudi 20 août, son porte-parole, le colonel-major Ismaël Wagué, dans une interview sur France 24. «On est en contact avec la société civile, les partis d’opposition, la majorité, tout le monde pour essayer de mettre en place la transition. Ça va être une transition qui va être la plus courte possible», a assuré M. Wagué, alors que le second mandat du Président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a annoncé qu’il quittait ses fonctions dans la nuit de mardi à mercredi, quand il était aux mains des putschistes, devait s’achever en 2023. Ce n’est «pas une histoire de 2023-2022», il faut «finir cette transition le plus vite possible et, nous, on va retourner à autre chose», a dit le colonel-major, l’une des figures du Comité national pour le salut du peuple (Cnsp) qui dirige actuellement le pays.
 
 
«le Président Keïta n’avait pas le choix»
 
 
Par la même occasion, le porte-parole a réfuté l’idée que le Président Keïta, qui avait affirmé n’avoir pas d’autre choix, avait démissionné sous la contrainte. «Il n’avait pas le choix parce que lui-même a vu comment les gens souffraient, a-t-il déclaré. Ça ne veut pas dire qu’il n’avait pas le choix parce qu’on avait braqué des armes sur sa tempe», insiste le colonel. 
 
 
 
«beaucoup de dysfonctionnements dans l’armée»
 
 
Qui a toutefois justifié une nouvelle fois l’intervention des militaires par l’existence d’un «blocage au niveau du pays» depuis longtemps. «Une partie de la population souffrait. Au niveau même de la défense, il y avait beaucoup de dysfonctionnements dans l’armée. Les militaires n’étaient plus en mesure de faire leurs missions régaliennes. Le niveau de corruption était trop élevé. Je vous dis clairement, je préfère éviter le mot “coup d’Etat” parce que ça n’en est pas un», a-t-il déclaré, disant à propos du sort de l’ex-dirigeant malien, que «ce n’est pas à nous de décider. C’est au système judiciaire de décider. Ce n’est pas notre travail», tranche-t-il.
Plus tard dans la soirée, la junte a annoncé que les frontières aériennes et terrestres du Mali, fermées depuis le coup d’Etat mardi, vont rouvrir dès vendredi à minuit. «Le comité rassure les populations que toutes les mesures sécuritaires sont prises en vue d’assurer la bonne circulation des personnes et de leurs biens», selon un communiqué lu par le présentateur du journal de l’Ortm.
 
Sidy Djimby NDAO
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