Pour mettre fin à la polémique, aux contestations tous azimuts et inhérentes à l’organisation des élections, la Direction générale des Elections a organisé hier un séminaire à l’intention des acteurs engagés dans la course des élections législatives de juillet prochain. Journée mise à profit par la structure organisatrice pour expliquer aux uns et aux autres la manière de constituer, de faire sa déclaration et de déposer ses dossiers en vue des élections Législatives du 31 juillet 2022.
Plus que deux mois avant la tenue des élections. Pour parer à tout problème connu par le passé, notamment sur la manière de constituer, de faire sa déclaration et de déposer ses dossiers en vue des élections Législatives du 31 juillet 2022, la Direction générale des Elections a élucidé, à travers un atelier, quelques zones d’ombre pour les acteurs engagés dans la course pour les élections législatives de juillet prochain. Et des explications des services du ministère de l’Intérieur, il ressort en effet que l’opposition, de par le passé, lors des élections de janvier dernier, a noté beaucoup d’impairs par rapport aux motifs de rejet de ses dossiers. Très préoccupé par cette inquiétude de l’opposition, le directeur de la Formation et de la Communication souligne que cette formation est une phase importante pour le processus électoral.
«Le défi qui est à relever est maintenant de tout faire pour que les acteurs ne provoquent plus certaines incohérences ou manquements dans le cadre des dépôts des listes. Nous nous acheminons vers des perspectives électorales pour choisir les futurs représentants de la deuxième institution. Dans ce sillage, la Direction générale des Elections entend lever l’équivoque en outillant les acteurs pour parer à ces difficultés qui affectent le processus électoral et souvent au manque de transparence», a fait savoir le représentant du Directeur des Elections qui ajoute qu’ils ont convié les mandataires des partis politiques et les coalitions de partis légalement constitués, ainsi que les entités regroupant des personnes indépendantes à venir assister à cette formation de partage sur la constitution de dépôt de dossier de candidature pour mieux les outiller. C'est une phase importante du processus électoral, affirme M. Sène, qui explique que «cette procédure va commencer dès le 6 mai prochain».
«Il faut harmoniser certaines pratiques et faire une formation pour ces partis politiques, afin qu'ils puissent faire un bon document et au moment du dépôt, ils n'auront pas de problème auprès de la commission chargée de la réception des dossiers de candidature», fait-il savoir.
Le directeur de la Formation à la Direction générale des Elections au ministère de l’Intérieur rappelle les principes généraux et le processus légal de dépôt de candidature.
«Pour la composition des dossiers de candidature, il y a la déclaration d'investiture, la déclaration de candidature et la déclaration individuelle. Ces déclarations devraient être signées par chaque candidat investi. Elles sont accompagnées de, soit l'extrait de naissance datant de moins de 6 mois, soit d'une carte d'identité biométrique Cedeao légalisée. Mais également, du bulletin numéro 3 du casier judiciaire. En plus de ces pièces, il y a la quittance, après le dépôt de la caution à la Cdc (Caisse des dépôts et consignation). Enfin, il s'y ajoute la liste des parrains qui accompagnent ces dossiers de candidature. C'est le minimum de 35.000 et le maximum de 55.000 signatures. Et les maquettes des bulletins en format électronique qui seront également déposées».
«Concernant les candidats indépendants, en plus des déclarations précitées, il y a ce qu'on appelle une déclaration sur l'honneur, par laquelle le candidat indépendant atteste qu'il n'a jamais milité dans un parti politique ou bien il a cessé toute activité militante dans un parti depuis 1 an. Ce qui, pour lui, est la définition d'un candidat indépendant», explique-t-il aux mandataires et représentants de partis et de coalitions.
Le représentant du Directeur général des Elections s’est prononcé aussi sur le respect de la parité lors de la confection des listes pour les législatives.
Se voulant très clair, il a donné toutes les possibilités envisageables pour le respect de la loi. «En ce qui concerne la parité, on dit que ça doit se faire alternativement. Si on doit investir deux candidats dans un département, il faut soit un homme et une femme ou l'inverse aussi bien pour les titulaires que pour les suppléants. La spécificité maintenant, c'est que lorsque le département comporte un seul candidat, la parité doit jouer entre les deux sexes. C'est à dire, si le suppléant est un homme, le titulaire doit être une femme et vice-versa. La parité s'arrête immédiatement au nombre pair inférieur si on veut investir dans une liste ou le nombre est impair. Dans un département où on veut investir 7 députés. La parité va s'arrêter à 6. On aura trois femmes et trois hommes alternativement composés. Maintenant le 7e candidat peut être un homme ou une femme», conclut le directeur qui estime qu’à la sortie, les bénéficiaires seront bien outillés et aucune incidence de genre ne sera notée pour les législatives de juillet prochain.
Baye Modou SARR